Dans le cadre des RDV BD 2023, la Maison Culturelle de Quaregnon vous présente l’exposition consacrée à l’artiste de bande dessinée Léonie Bischoff. Elle débutera par un vernissage ce vendredi 5 mai à partir de 19h00 et sera ouverte gratuitement au public jusqu’au 10 juin 2023 pendant les heures d’ouvertures
Léonie Bischoff est une artiste renommée de la bande dessinée et d’illustration francophone, reconnue pour son travail créatif, délicat et engagé. Elle est par ailleurs membre du collectif des créatrices de BD contre le sexisme.
© Bischoff – Bocquet – Läckberg -Casterman
A l’occasion de l’exposition, les murs de la Maison Culturelle de Quaregnon seront transformés en galerie d’art pour accueillir ses dessins inspirants.
© Bischoff – Bocquet – Läckberg -Casterman
Léonie Bischoff est née en mai 1981, à Genève (CH). Après l’obtention de son diplôme en bande dessinée de l’Institut Saint-Luc de Bruxelles, ville où elle réside toujours, elle est libraire pendant plusieurs années durant lesquelles elle commence à travailler pour la maison d’édition « Manolosanctis », participant notamment aux ouvrages collectifs Phantasmes et 13m28.
© Bischoff – Bocquet – Läckberg -Casterman
En 2010 sort Princesse Suplex, l’histoire d’une femme employée de bureau la semaine et catcheuse le week-end. Un court métrage d’après cet album est aujourd’hui en projet (https://fr.ulule.com/princesse-suplex/). Elle rejoint ensuite les Éditions Casterman pubiant successivement Hoodoo Darlin’, La Princesse des glaces, Le Prédicateur et Le Tailleur de pierre, des adaptations des polars suédois de Camilla Läckberg co-signées avec Olivier Bocquet.
© Bischoff – Bocquet – Läckberg -Casterman
En 2018, elle signe, sur des textes de Thomas Römer, le numéro de la collection « La petite Bédéthèque des Savoirs » intitulé Naissance de la Bible (Le Lombard). Elle publie également chez Casterman un one-shot autour de la diariste et romancière Anaïs Nin
© Bischoff - Casterman
A cette occasion, le grand public découvrira une série de planches inédites exposées.
Adresse exposition :
Centre culturel de Quaregnon
355 Rue Jules Destrée
7390 Quaregnon
Alain Haubruge
46 pages de gags et d’humour pour les fans de 2 roues motorisées … je précise !
Comme elle se définit elle-même : la série qui carbure à l’humour !
Et donc visière baissée et gants bien enfoncés, voici le 12e tome de cette série qui sent bien l’huile de vidange, le cuir du blouson et la gomme sur l’asphalte !
Clairement dans l’ADN paternel du motard, le père prêt à tout pour voir sa fille piquée du même virus que lui plutôt que celui de la voiture, accrochez-vous dans les virages et les lignes droites, gamelles autorisées !
Il faut dire que ce 12e tome s’est fait attendre puisque le dernier datait d’avril 2019. Alors, autant en profiter pleinement et à chaque page !
© Cazenove – Richez – Bloz – Schelle - Bamboo
Ces mordus du guidon n’en sont d’ailleurs plus à une près … quitte à transformer leur salon en une piste d’enduro pour s’entraîner avant une virée au Touquet ! Car là est bien le thème de l’album … comment s’entraîner valablement pour participer à cette course.
Thierry, Thomas, Piang et Maurice, dans la droite lignée d’un certain Joe Barr et sa bande de potes, vont faire défiler les kilomètres de burlesque et d’aberration loufoque à vous renverser dans votre fauteuil. On en arriverait presque à plaindre Régina, Chloé, Karine, …
© Cazenove – Richez – Bloz – Schelle - Bamboo
Cela se lit sans se casser la tête, à tout âge et pour tout public.
Ceci dit, l’humour de Richez et Cazenove devraient de temps en temps faire rire jaune certains motards, voire petits papas chéris. Simplement fiction humoristique ou légèrement « vécu peu glorieux » … à vous de voir.
Habitués à ce genre bédéesque, ils réussissent encore et toujours à nous surprendre en évitant le système du « recyclage de blagues ». Tout bénéf pour une lecture hilarante et inédite.
© Cazenove – Richez – Bloz – Schelle - Bamboo
Côté dessin, Bloz reste une référence ayant réussi à associer trait rond et comique d’une ligne claire à l’ambiance des gags.
© Cazenove – Richez – Bloz – Schelle - Bamboo
Le petit cadeau vrombissant de fête des pères accrocs de belles cylindrées à deux roues.
Thierry Ligot
Série : Les fondus de moto
Tome : 12
Éditeur : Bamboo
Scénario : Christophe Cazenove & Hervé Richez
Dessin : Bloz
Couleurs : Pierre Schelle
Nombre de pages : 44
Prix : 11,90 €
ISBN : 9782818997796
Car toute saga a une fin, doit se conclure … bien ou mal. Les héros ont aussi le droit à se reposer …Voici donc le final de cette quête de Li … Va-t-elle enfin retrouver son père ? Lui permettre de mourir en paix avec ses attributs ? Comment va-t-elle se retrouver finalement propriétaire d’un restaurant à Paris pour y finir sa vie ?
Shanghai, 1937, Li, toujours secondée par son fidèle garde du corps Chou, récupère les attributs de son père, Zhang. En route pour son repaire montagneux, ils apprennent qu’il est tombé aux mains des nationalistes. Une fuite par les galeries souterraines du monastère lui évite la capture. Mais le bout de sa route n’est plus loin … et est inéluctable ! Serein cependant et en paix avec lui-même, il en fait sa seule et entière héritière ! De sa fortune, de son pouvoir, de la Bande Verte mettant ainsi sous ses ordres le Général Chrétien et ses troupes ! Ils seront désormais son bras armé.
© Maryse Charles – Jean-François Charles – Casterman
Pourtant elle a une autre préoccupation plus urgente : retrouver son fils !
Cette quête la mènera à Nankin que l’armée du Grand Mikado saccage avec l’un des pires massacres de population civile de toute l’histoire. Viols, exécutions sommaires, pillages, rien n’arrête les troupes impériales, convaincues de leur supériorité.
Sur les traces de Lotus, les horreurs parsèment son chemin., tout comme les déceptions et nouvelles épreuves.
Malheureusement, ce fils « perdu » verra sa route s’écarter définitivement de celle de sa mère.
Comment se débattre, survivre, retrouver son fils et asseoir son autorité sur les triades dans cette Chine déchirée par une guerre civile fratricide, sanglante et incapable de faire front face à cet envahisseur nippon ivre de carnage ?
© Maryse Charles – Jean-François Charles – Casterman
Le long périple de Li à travers cette période troublée où le marché de l’opium est la clé de la richesse, du pouvoir … et de la liberté arrive enfin à sa conclusion.
Intrigues, révolutions, Longue Marche et Grand Bond avant Campagne des 100 fleurs, guerre froide sur fond de guerre de l’opium, de règlements de compte, … Li traverse les époques et remous chinois sans se corrompre intimement, ni se perdre dans d’illusoires espoirs, si ce n’est celui d’enfin fonder une famille !
© Maryse Charles – Jean-François Charles – Casterman
Une narration rythmée, nerveuse, efficace jouant sur les ellipses et autres raccourcis temporels pour rester centrée sur l’héroïne tout en gardant un fil rouge cohérent. Une odyssée d’une « petite fille pauvre » qui va traverser les épreuves de la vie en les prenant de face, brutalement, sans bouclier … Contrainte de s’en forger un intérieur, Li n’aura de cesse de courir derrière un « Graal familial » que le destin se joue à lui dérober à chaque fois qu’elle s’en approche.
Ecrit à la façon d’un journal, intime à certains moments, cette longue course au bonheur tient le lecteur en haleine jusqu’à la derrière page.
© Maryse Charles – Jean-François Charles – Casterman
Entre fiction et réalité, romantisme et reconstitution historique, personnages et événements continuent à s’entrecroiser dans le tourbillon de ce dernier volet d’une Histoire de la Chine hors norme, courant ici de 1937 à 2012 !
L’Empire du Milieu disparaissant dans le chaos qui engendrera une Chine contemporaine, née de la confrontation de Mao et du généralissime Tchang Kaï-chek, du communisme et du nationalisme !
© Maryse Charles – Jean-François Charles – Casterman
Coulé dans un graphisme à l’aquarelle, toujours plus proche de la peinture d’album en album, à l’esthétisme à la fois raffiné, doux, pastel, sombre ou clair, teinté en fonction des ambiances et atmosphères, cette ode moderne nous offre une galerie de paysages, de portraits, de décors plus superbes les uns que les autres.
Quel exquis délice pour les yeux que ces pleines pages qui agrémentent ici et là, comme à l’habitude, chaque ouvrage des Charles ! Celui-ci ne faisant pas défaut à la règle !
Une saga se terminant en apothéose de tendresse et d’amour pour un dernier « au revoir » à China Li.
Derrière la palette China Li T.4
Bd Best y était pour vous Expo China Li T.4
Thierry Ligot
Titre : Hong Kong – Paris
Série : China Li
Tome : 4
Éditeur : Casterman
Scénario : Maryse Charles
Dessin : Jean-François Charles
Nombre de planches : 60
Prix : 14,95 €
ISBN : 9782203237582
"-Venez, soldat Knielingen ! Je vais vous présenter votre instructeur... Gefreiter McDare ! Votre élève, le soldat Knielingen. Rendez-le opérationnel !
-Ah oui, le tireur repéré par votre Obergefreiter… J'espère qu'il a des aptitudes !"
Pas-de-Calais, juin 1940. Georg combat sous l'uniforme allemand. Aujourd'hui, il rencontre Sheila McDare. Elle appartient à la Wehrmacht, pas comme ces raclures de la Waffen SS à la botte d'Hitler. Issue de l'IRA, l'armée d'insurrection irlandaise, dont les britanniques sont les ennemis héréditaires, elle va initier Georg au tir au Mauser K98, afin de le préparer à l'opération Seelöwe, plan d'invasion de l'Angleterre depuis la France. S'il fait ses preuves, ils formeront un binôme. Si Georg veut devenir sniper, c'est parce qu'il ne veut plus jamais se battre au corps à corps avec le sale porc de français qui a engrossé sa mère.
© Ponsard-Gutknecht, Beausang-O'Griafa, Morinière - Glénat
Deuxième épisode de la saga familiale Visages, La pratique Andromaque poursuit l'histoire de Louis, Lieselotte et Georg, chacun sur le chemin de sa vie. C'est un grand moment de tension qui ouvre l'album avec le corps à corps en juin 1940 entre Georg et son père Louis. "Je suis Louis", "Ich bin Georg". La rencontre sera furtive, violente, encore plus moralement que physiquement. On découvrira ensuite, avant la der des der, comment d'un côté Louis s'est forgé grâce à l'art, et de l'autre Lieselotte s'est intéressée à la photographie, l'un en France, l'autre en Allemagne. On les suivra ensuite dans leurs vies parallèles, dans l'entre-deux-guerres, ayant chacun à l'esprit leur rencontre passionnée racontée dans le premier tome.
"Faut-il peindre ce qu'il y a sur un visage ? Ce qu'il y a dans un visage ? Ou ce qui se cache derrière un visage ?" Cette citation de Pablo Picasso est inscrite en préambule de l'histoire. Les scénaristes Nathalie Ponsard-Gutknecht et Miceal Beausang-O'Griafa s'emparent de cette problématique pour avancer, ou plutôt faire avancer, leurs personnages dans l'histoire du siècle. La réponse est plus complexe qu'il n'y paraît. En disant cela, Picasso provoque, évidemment. Nathalie et Miceal suivent ses pas. Visages – Ceux que nous sommes démontre que c'est la troisième partie de la citation qui se détache des autres. "Ce qui se cache derrière un visage", c'est l'histoire de chacun, ce que la vie fait de nous. Peindre ce qui se cache derrière un visage, c'est donc montrer une âme. C'est ce à quoi se sont donc attachés les auteurs, car avant d'être un récit de guerres, la série est une aventure de destins, meurtris par la guerre certes, mais avant tout une aventure de destins. Au dessin, Aurélien Morinière s'applique à suivre le principe Picasso. Les premiers et derniers strips de la deuxième planche sont entre autres en cela remarquables qu'on voit plus que les visages de deux hommes, on aperçoit le plus profond de leurs âmes.
© Ponsard-Gutknecht, Beausang-O'Griafa, Morinière - Glénat
Un mot sur le titre, énigmatique et finement choisi : La pratique Andromaque. Louis Kerbraz, le poilu breton, est un artiste. Dans les années 20, il réalise des décors de théâtre. On lui propose de mettre en scène Andromaque de Racine. Il choisit de transposer la tragédie dans un contexte de première guerre mondiale avec des costumes de poilus.
Réalisé par les scénaristes de la série, un cahier documentaire complète l'album. Parmi de nombreux sujets, il y est détaillé l'engagement irlandais pendant la guerre de 14, sujet particulièrement émouvant pour Miceal Beausang-O'Griafa qui a une partie de ses origines en Irlande. On nous emmène dans les vies parisienne et berlinoise des années 20. On apprend que la Wehrmacht et les SS ne menaient pas forcément le même combat. Il y est aussi beaucoup question d'art, des salons autrichiens de Bertha Zuckerandl-Szeps à la cité d'artistes La Ruche à Paris.
© Ponsard-Gutknecht, Beausang-O'Griafa, Morinière - Glénat
Une série d'entretiens avec les auteurs est disponible sur la chaîne YouTube Boulevard BD. Histoire de guerres, histoire des arts, mais avant tout histoire de personnes, avec un type de narration inédit, osé et efficace, Visages – Ceux que nous sommes est LA série événement de cette année.
Laurent Lafourcade
Série : Visages - Ceux que nous sommes
Tome : 2 – La pratique Andromaque
Genre : Histoire
Scénario : Nathalie Ponsard-Gutknecht & Miceal Beausang-O'Griafa
Dessins & Couleurs : Aurélien Morinière
Éditeur : Glénat
ISBN : 9782344032886
Nombre de pages : 64
Prix : 14,95 €
Pas facile de vivre dans l'ombre de Lucky Luke
L'homme qui tire plus vite que son ombre est de retour dans un récit complet signé par les auteurs de Frnck : Cossu et Bocquet. Une fusillade, quatre Dalton et une ombre qui en prend pour songrade, voilà les ingrédients de cette histoire intitulée Sombre héros. Mais le héros de la semaine, ce serait plutôt Olivier Bocquet himself qui signe dans le même numéro Soda, Le métier le plus dangereux du monde et cet hommage à Lucky Luke.
Pendant ce temps, les abonnés vont accrocher à leur porte un panonceau avec les deux sombres héros de l'édito.
Spirou, ami, partout, toujours.
© Erre, Fabcaro – Dupuis
Histoires à suivre :
Cœurs de ferraille (Les) : L’inspiration |
Munuera / BeKa / Sedyas |
Métier le plus dangereux du monde (Le) : Ziad |
Lai / Bocquet / Alquier |
Schtroumpfs (Les) : Qui est ce Schtroumpf ? |
Tebo |
Soda : Le pasteur sanglant |
Gazzotti / Bocquet / Usagi |
Récit complet :
Lucky Luke : Sombre héros |
Cossu / Bocquet / Corgié |
Gags (strips, 1/2, 1 et 2 planches) :
Antre case (L') (La pause-cartoon) |
Waltch / Derache |
Coach (Le) |
Bercovici / Bernstein / Le Gall |
Crash Tex |
Dab's / Gom |
Dad |
Nob |
Dans l'ombre de Lucky Luke |
Martin |
Des gens et inversement (La pause-cartoon) |
Berth |
Edito (L’) |
Erre / Fabcaro / Greff |
Elliot au collège |
Grosjean / Riccobono |
Fifiches du professeur (Les) (La pause-cartoon) |
Lécroart |
Game over |
Midam / Adam / Benz / Angèle |
Kid Paddle |
Midam / Dairin / Angèle |
Léon & Lena |
Cerq / Clémence / Mistablatte |
Nelson |
Bertschy |
Otaku |
Nena / Maria-Paz |
Passe-moi l'ciel |
Janry / Cerise |
Spoirou & Fantasperge (Marges) |
Sti |
Strip dont vous êtes la star (Le) |
Libon / Salma |
Tash & Trash (La pause-cartoon) |
Dino |
Rubriques :
Coin des lecteurs (Le) : Les BD de la vie |
Kox |
En direct du futur : Tous au parc Spirou Provence |
|
Interview |
Cossu / Bocquet |
Jeux : Dirty Canyon |
Tyst |
Spirou et moi |
Falzon |
Supplément abonnés :
Panonceau de porte L'Edito |
Erre / Fabcaro |
En kiosques et librairies le 3 mai 2023
2,70 €
Laurent Lafourcade
"-Je crois vous avoir demandé de ne pas flirter en ma presence ! Assaut de colibris !!
-Je m'en occupe ! Ses projectiles sont faibles. Je peux les parer. En revanche…
-Hein ? Mais… Il y en a de plus en plus !! Je ne peux pas m'occuper de tout ça !!"
Adonis et Doroka, le magicien et la sorcière, le sauveur et la sauvée, poursuivent leur périple sur Terre. Le couple est en possession de Neorapière, une épée magique incassable qui peut tout transpercer, même l'acier. C'est juste que le mode d'emploi est plutôt long. Pas le temps de lire. Shirousagi est en face. Le directeur assassin attaque. Il faut riposter. Adonis va devoir sortir sa fameuse plume d'incantation s'ils veulent s'en sortir vivants. L'ennemi possède des attaques pernicieuses. Ses colibris ne sont pas de mignons petits oiseaux mais des mains cybernétiques. Il ne va pas falloir être trop naïf. Le cauchemar ne fait que commencer. Il faut juste savoir que rien n'est jamais perdu.
© Yoruhashi 2021
© KANA 2022
Attention, malgré son graphisme shonen, The kingdoms of ruin se range indubitablement dans la catégorie seinen. Yoruhashi va encore plus loin dans les scènes d'horreur. Doroka va y laisser plus que des plumes. Adonis ne va pas y aller par quatre chemins pour la soigner… dans la douleur. Il faudra attendre le dernier chapitre de ce sixième volume pour voir d'autres personnages que les trois protagonistes cités précédemment, mais ils ne tiennent rôles que de figurants. Il s'agit des habitants de la ville inquiétés par le blizzard s'abattant, ainsi que des "employés" de Shirousagi qui se rendent compte que leurs adversaires sont bien coriaces.
© Yoruhashi 2021
© KANA 2022
Yoruhashi parvient à tenir les lecteurs en haleine avec un combat qui prend la quasi-totalité des chapitres présentés. Le manga se lit aussi vite que l'action. Comme on dit, ça dépote. Même si l'on sait que la magie guérit bien des blessures, la violence des coups et la gravité des blessures infligées au couple de héros sont sans concession aucune. Si la situation évolue dans un sens comme dans l'autre pour les trois acteurs du drame, on eût aimé un petit peu plus de diversité dans le contenu.
© Yoruhashi 2021
© KANA 2022
Le tome se termine par une promesse qui résonne comme un espoir, mais de nombreux pièges semblent encore attendre Adonis et Doroka.
Laurent Lafourcade
Série : The kingdoms of ruin
Tome : 6
Genre : Vengeance magique
Scénario & Dessins : Yoruhashi
Éditeur : Kana
Collection : Dark Kana
ISBN : 9782505114802
Nombre de pages : 210
Prix : 7,45 €
"BD Best est tout normalement sensible à l'apprentissage de la lecture, notamment pour les plus jeunes. Nous étions donc, ce vendredi 21 avril à l'école de la Petite Chènevière de Marcinelle pour la remise du Prix du grand concours d'écriture "Tout le monde lit". Félicitations aux vainqueurs !"
La journée mondiale du livre du 23 avril est l’occasion pour l’opération "Tout le monde lit" de profiler de nouvelles actions en faveur de la lecture. À l’heure où les autorités publiques tentent de relever le taux de TVA sur les livres à 9 % avec les conséquences que l’on imagine sur l’accès au livres pour tous, le tissu culturel s’inquiète de voir ses efforts réduit à néant. À l’occasion de la remise du Prix du concours d’écriture par Marie Colot ce 21 avril, l’association tire un premier bilan après cinq années d’activités, souligne l’importance de poursuivre ses efforts et lance un appel aux autorités communales et provinciales.
Les résultats catastrophiques de l’étude PIRLS (Programme international de recherche en lecture scolaire) en 2016 montraient que la compréhension à la lecture des élèves belges francophones, à 9 ans, ne dépasse pas le niveau de compétence le plus élémentaire pour 35 % d’entre eux. Afin de lutter contre l’illettrisme, le décrochage scolaire, le repli identitaire et la violence scolaire, l’ADEB, et la Foire du Livre de Bruxelles, avec le soutien de la Fédération Wallonie Bruxelles se sont mobilisés et ont créé l’opération Tout le monde lit pour sensibiliser le grand public, les entreprises et le monde de l’enseignement à l’importance de la lecture dès 2016.
Texte : © Communiqué de presse Avril 2023
Interview & images : Thierry Ligot
Fin novembre 2021, à l’occasion de la sortie du tome 2 de « Le Loup m’a dit », nous étions à Muno pour admirer l’exposition « JC Servais dessine Muno ». Au programme, 2-3 reportages dont une capsule de « Derrière la palette … » tournée au domicile même de Jean-Claude.
Parmi les sujets forcément abordés, les futurs projets du moment … Nous avions sous nos yeux les premières planches de l’album en préparation. Planches déjà encrées ou simplement en cours, crayonnées, … Mais unanimement de véritables trésors de détails, de paysages, de portraits. Nous en sommes sortis émerveillés et surtout convaincus de la chance que nous avions d’être « un rien » privilégiés à découvrir ses premières planches de … « Bellem » avec les commentaires, infos, anecdotes de la bouche même de leur créateur. Aujourd’hui, l’album est paru … en couleurs et en version N&B !
1750, Bellem, le futur sorcier des Ardennes, se rend avec sa mère, la fée Mélusine, au château de Reinhardstein. En sa possession, une lettre indiquant qui il est ! Et par conséquent, qui est son père !
Dès cet instant, nous voilà transporté dans l’univers féérique et surnaturel du poète gaumais !
© Servais – Raives – Dupuis
« Adopté » par le marquis de Mauban, son père, dont les ancêtres doivent justement leur fortune à la fée, Bellem a néanmoins beaucoup de mal à se plier aux contraintes religieuses de sa nouvelle famille.
Pourtant la présence de la jeune comtesse Marie-Charlotte semble lui apporte plus de douceur que l’eau bénite qui le brûle. Et comme si cela ne suffisait pas pour « inquiéter » ses proches, Bellem montre certains signes de cruauté avérée. Inventif, espiègle, doué en farces lugubres, il ne peut s’adapter aux règles du château …
Avide de liberté, de course à travers les sentiers alentours, il va se découvrir. Et avec lui, cette envie d’en savoir plus sur l’histoire de son ancêtre : Renaud de Lusignan, noble chevalier qui en quête d’aventure pour prouver à son suzerain sa bravoure, sur une barque tirée par un cygne rencontra la fée Mélusine.
© Servais – Raives – Dupuis
Deux manuscrits cachés dans le grenier apporteront-ils les réponses espérées ?
Par contre que retirera-t-il de cette étrange rencontre dans la forêt ?
Philosophique et initiatique, ce nouvel opus du chantre de nos Ardennes nous emmène dans ce château belge des plus prisés : Reinhardstein !
Proche de Malmédy, aux portes des Fagnes, ce château n’est que le décor de ce récit.
Jean-Claude Servais n’a de limites dans ses rêves que celles de son imagination, des légendes ayant bercés sa jeunesse, des contes de sa contrée adorée, à la fois sauvage, farouche et lyriques.
Nul doute qu’il nous offre ici, une fois encore pour notre plus grand plaisir, le voyage féérique dont il tire le secret du fond de sa cabane bleu … et de ce petit livret découvert dans sa bibliothèque : « La vie fantastique de Bellem, sorcier d’Ardenne ». Ecrit en 1974 par le Dr Louis Thiry, il s’en était jusqu’à présent fort peu inspiré.
A cela, il n’hésite pas à ajouter quelques « ingrédients » des légendes ardennaises comme les 4 fils Aymon ou le fameux cheval Bayard.
© Servais – Raives – Dupuis
Un scénario captivant mêlant histoire, légende et imagination … réalité et fantastique … dans une narration claire, lipide. Au gré des pages, tendresse et passion, personnages attachants, un brin de diablerie, le tout saupoudré de cette infatigable touche poétique qui caractérise tous les albums de Jean-Claude Servais.
Comme dans son épilogue si personnel, si « servaisien » !
Mais plus loin que le simple récit, l’idée que toute malédiction peut se perpétuer au travers les siècles et les générations. La vie ne serait-elle qu’un cycle répétitif se jouant des hommes et de leurs passions ?
© Servais – Raives – Dupuis
Le trait réaliste de Servais explose à tel point que la version N&B est clairement un chef-d’œuvre à lui tout seul. Quel régal pour les yeux que ces paysages, cette nature omniprésente à la limite de l’étouffement, ces détails d’architecture, ces façades de vieilles pierres avec ses angles de vue époustouflants, …
Et ce même si le travail de mise en lumière par son éternel complice Raives reste sublime, dans le ton ! Toujours cette magie des jeux d’ombres, des palettes d’ambiance au fur et à mesure des moments de la journée, des scènes d’intérieur, des atmosphères, …
Entre folklore, légendes de chez nous et mythe arthurien, « arnaque » du Malin, un retour aux sources avec cette quête identitaire d’un jeune garçon, fils d’une fée et d’un homme, hésitant encore entre son côté maternel ou au contre sa moitié humaine. Berger et sorcier à la fois … mais nous incitant inlassablement à aller nous-mêmes le chercher … nous perdre dans ses forêts profondes !
© Servais – Raives – Dupuis
Pour celles et ceux qui en aimeraient plus, il existe un tirage de tête avec jaquette spéciale, enrichi par 4 pages de dessins et d’explication en fin d’album. Tiré à 1500 exemplaires avec un frontispice numéroté et signé.
© Servais – Raives – Dupuis
Le plaisir de cet album peut se doubler avec sa version « Work in progress ». Découvrir ou plutôt remonter sa création … Des planches couleur au simple script case par case, nous pouvons admirer tout le travail fourni et les différentes étapes franchies … à reculons !
© Servais – Raives – Dupuis
Magique !
Thiery Ligot
Titre : Bellem / Bellem Work in progress / Bellem TT
Éditeur : Dupuis
Collection : Air Libre
Scénario : Jean Claude Servais
Dessin : Jean Claude Servais
Couleurs : Raives
Nombre de pages : 76 / 88 / 75
Prix : 18,95 € / 30,00 € / 70,00 €
ISBN : 9791034763092 / 9791034770694 / 9791034763108
"-Sorcier ! Aide-moi ! Bintou doit vivre !
-Es-tu prête à en assumer le prix ?
-Il doit vivre !
-Bien. Je savais qu'en te choisissant, je faisais le bon choix, Itomë… Toi et moi, nous allons faire de grandes choses ensemble !"
Poursuivie par une horde de Dents-Limées, la jeune Itomë, de la tribu des Blancs-visages, se cache au milieu d'ossements, le visage dissimulé sous un masque qu'elle vient de trouver et qu'elle n'aurait jamais dû porter. Elle devient l'otage d'un sorcier du monde des esprits. Si cela va ce jour-là lui sauver la vie, puis ramener son frère à la sienne, ça ne va pas être du tout du goût des sages du village qui vont la bannir pour sorcellerie. Toujours sous l'emprise du masque, va-t-elle réussir à s'en émanciper ? Commence pour elle un long voyage dans les terres d'Ogon où les rencontres seront nombreuses, amicales ou hostiles.
© Jarry, Istin, Sierra, Nanjan - Soleil
A côté de ce deuxième one shot sur les terres d'Ogon, voisines des terres d'Arran sur lesquelles elfes, nains, orcs, gobelins et mages se partagent les territoires, Guerres d'Arran est une série crossover rassemblant quelques-uns des personnages mythiques de la collection démarrée il y a plus de dix ans. La veuve noire est une alliance qui cherche à droguer les races pour les anéantir. Afin de lutter contre cette mauvaise engeance, l'orc Dunnrak créé la compagnie des bannis. Il s'entoure de l'elfe Ilaw'yn, des nains Oboron et Dröh, de l'elfe Sykill qui vient de Lutannie, du gobelin Hidden et du mage Altherat. Les guerres sont jeux de dupes et de trahisons. Celles d'Arran risquent d'être fatales pour de nombreux combattants.
© Cossu, Istin, Bordier, Nanjan - Soleil
C'est désormais sous le titre générique des mondes d'Aquilon que se classent les séries d'heroïc-fantasy créées par Jean-Luc Istin. Les terres d'Ogon prenant place aux côtés de celles d'Arran, le titre Les terres d'Arran devenait trop étroit. Les terres d'Ogon se définit comme la première BD de fantasy africaine au monde. Au dessin de ce deuxième épisode Alex Sierra s'affirme en dessinateur majeur, dans un style s'apparentant aux débuts de Nicolas Keramidas sur Luuna, avec un côté un peu moins Disney quand même. Là où l'on voit que la "marque" Aquilon est plus forte que ses auteurs, c'est que ces derniers n'en sont malheureusement pas les vedettes et voient leurs noms s'effacer, ou plutôt se confondre dans l'univers. Pour la collection, c'est un signe de succès, mais attention à ne pas négliger le talent d'un auteur phare en devenir comme Sierra, ou autres Duarte sur d'autres épisodes.
© Jarry, Istin, Sierra, Nanjan - Soleil
A l'inverse, c'est un auteur au talent confirmé qui est invité sur les Guerres d'Arran. Fort des succès de Frnck et du coup de maître Goldorak, Brice Cossu débarque, non pas en conquérant, mais avec respect et humilité dans un univers créé de toutes pièces et où on lui demande de donner vie à des personnages ayant déjà eu une vie et un passé dans d'autres aventures. Les spécialistes reconnaîtront son trait, mais la force de l'univers fera le reste en gardant le leadership. Tout comme l'on va au cinéma pour voir un film Marvel plutôt que l'œuvre d'un réalisateur, on lit le Monde d'Aquilon pour ses héros plutôt que pour ses auteurs qui ont compris que les têtes d'affiches étaient les personnages et les décors.
© Cossu, Istin, Bordier, Nanjan - Soleil
L'Aquilonverse est un univers en pleine expansion. Il semblerait que l'heroïc-fantasy ne se soit jamais aussi bien portée.
Laurent Lafourcade
Série : Terres d'Ogon
Tome : 2 – Blancs-visages
Genre : Héroïc-Fantasy
Scénario : Nicolas Jarry
D'après une histoire de : Nicolas Jarry & Jean-Luc Istin
Dessins : Alex Sierra
Couleurs : J.Nanjan
Éditeur : Soleil
ISBN : 9782302091405
Nombre de pages : 64
Prix : 15,95 €
Série : Guerres d'Arran
Tome : 1 – La compagnie des bannis
Genre : Héroïc-Fantasy
Scénario : Jean-Luc Istin
Dessins : Brice Cossu
Participation au storyboard : Jean-Paul Bordier
Couleurs : J.Nanjan
Éditeur : Soleil
ISBN : 9782302092129
Nombre de pages : 76
Prix : 16,95 €
"-Bonjour, Docteur.
-Asseyez-vous, jeune homme. Qu'est-ce qui vous amène ?
-Alors voilà, l'autre jour je me baladais en forêt. C'était calme, apaisant… Quand tout à coup BAAOUM !!! Un truc s'est écrasé par terre ! Au fond du cratère brillait une magnifique pierre multicolore. Trop belle. Je n'ai pas pu m'empêcher de la toucher du bout du doigt douuuuuuuuuuucement. Et là, flash ! Un éclair de lumière ultraviolent m'aveugle. Aaaaahhh ! Et depuis cet évènement, je me réveille tous les matins avec un pouvoir différent."
Au collège Les Amandiers, il y a un élève qui n'est pas comme les autres. C'est Sacha, quatorze ans. Depuis qu'il a touché un fragment de météorite, tous les jours, il se réveille avec un super pouvoir différent. Tout le monde en rêverait… Enfin, c'est facile à dire quand ça arrive aux autres. Mais quand ça arrive à soi, ce n'est pas tous les jours facile à vivre. C'est vraiment galère. N'est-ce pas Sacha ? Si c'est rigolo d'avoir un don d'invisibilité ou de se transformer en asperge pour marquer des paniers de basket, faire entendre toutes ses pensées ou devenir géant avant de quitter sa chambre, c'est beaucoup moins fun. Ne parlons pas du jour où Sacha a eu un ventre qui parlait. Bref, de jours funs en jours fades, le quotidien de Sacha va devenir tout sauf ennuyeux. "A chaque jour suffit sa peine.", disait l'autre. "A chaque jour suffit son pouvoir.", peut rétorquer Sacha.
© Thitaume, Lory - Milan
Scénariste des Lapins crétins et de Game over, puis de Balez et Malina en collaboration avec Romain Pujol et de Mélie et le monster maker club co-écrit avec Carbone, Thitaume signe avec Sacha sa première véritable création en scénariste solo. Il part d'un principe positif pour le transformer en handicap. Alors que Sacha devrait pouvoir profiter d'un don que tout un chacun pourrait lui envier, l'ado le porte comme un fardeau. En effet, rares sont les jours où il peut tirer un bénéfice de son atout. Et c'est cela qui créé des situations cocasses et drôles. Voir à travers les habits, c'est marrant. Mais quand papi et mamie débarquent à la maison, vois le moment gênance ! Au delà du rire, la série est aussi sur la thématique de l’adolescence, période charnière qui voit les corps se transformer.
© Thitaume, Lory - Milan
L'ensemble est vraiment très drôle et les quelques gags un peu plus faibles que les autres sont rattrapés par le dessin drôlissime de Stella Lory. La jeune dessinatrice d'origine franco-égyptienne joue avec Sacha comme un ventriloque avec sa marionnette avec une telle fusion que l'on pourrait se demander qui dirige l'autre. Le gag où Sacha se promène tout nu dans la rue croyant être invisible est graphiquement à mourir de rire, tout comme celui de la photo de classe.
© Thitaume, Lory - Milan
Bande d'ados est la collection qui monte en puissance chez Milan. La série de Thitaume et Lory assume son côté potache avec fraîcheur et sincérité. Sacha est dans tous ses états, et vive les pouvoirs qui l'y mettent.
Laurent Lafourcade
Série : Sacha
Titre : 1 – Dans tous ses états
Genre : Humour
Scénario : Thitaume
Dessins & Couleurs : Stella Lory
Éditeur : Milan
Collection : Bande d'ados
ISBN : 9782408044053
Nombre de pages : 56
Prix : 12,90 €
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©BD-Best v3.5 / 2023 | ![]() |
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