En images et en bulles
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Over the Rambo.   John Rimbaud 1 – Une saison en enfer

 

"-Je dois reconnaître que les missions spéciales me manquent, mon colonel !

-Ah, ah, ah ! Sacré John ! Eh bien, figure-toi que je suis venu t'en donner une, de mission !

-C'est vrai ?"

 

 

 

 

 


                Reclus en pleine jungle, John Rimbaud s'occupe pendant sa retraite. Alors il pose des pièges partout, il tape sur plein de méchants, il sauve des gentils, il rattrape les bêtises de son éléphant Victor. Comme les missions spéciales lui manquent, lorsque le Colonel Troup arrive en hélicoptère pour lui en proposer une bien particulière qui pourrait être la plus éprouvante de sa carrière, il n'a même pas peur. Rimbaud se voit confier l'éducation de Jeanne, la propre fille du colonel. Elle a l'air ravie ! Elle voyait le héros militaire plus beau et mieux habillé. Elle préfère l'éléphant. Et puis, difficile de capter du réseau. Qu'à cela ne tienne ! Le paternel repart, laissant sa rejetonne dans les mains de l'aventurier. Entre les deux, ça va être "Je t'aime, moi non plus…"

© Dab's, Gom - Bamboo

                Dans la catégorie "BD dans la jungle catégorie humour", on n'avait jamais rien lu d'aussi chouette depuis Boulouloum et Guiliguili, rebaptisée plus tard Les jungles perdues, par Mazel et Cauvin. Le mini-Tarzan et son gorille laissent ici place à un ersatz de Rambo, cent kilos de muscles, le cerveau formaté pour survivre mais faut pas lui en demander plus, et son exact opposé, son alter ego antinomique, une gamine dont la vie se résume à son smartphone. Troisième pilier de ce duo, l'éléphant Victor joue le rôle de la coccinelle de Gotlib ou du chat de Léonard. La bestiole est à mourir de rire, se brossant les défenses avec du dentifrice ou cassant une liane à cause de son poids. Quelques vilains méchants pas beaux mettent un peu de piment en ajoutant, s'il en fallait, du danger dans ce milieu hostile.

© Dab's, Gom - Bamboo

                Après Tony et Alberto, puis Nino et Rebecca, Dab's créé un nouveau duo complètement barré. Comme d'habitude dans ses images hyper dynamiques, les coups, les chutes et les bosses pleuvent de tous côtés. Dab's, c'est le Tex Avery ou le Chuck Jones du franco-belge. Même si l'on se contentait de regarder les images sans lire, on est morts de rire. Contrairement aux autres séries, l'auteur se lance pour la première fois dans la grande aventure. Il aime les films de Stallone et de Bruce Willis, sinon il n'aurait jamais pu imaginer les aventures de John Rimbaud. Pour autant, le personnage n'est pas un Rambo qui ferait de la poésie. Chez lui, ce sont les uppercuts qui riment entre eux.

© Dab's, Gom - Bamboo

                Avec Crash Tex, série de gags publiée dans Spirou et dont on espère un album, et John Rimbaud, Dab's tient là deux séries qui pourraient bien devenir des best-sellers. Même si on a mal pour ses héros, on a un plaisir sadique à les voir prendre des coups et en donner.

 

Laurent Lafourcade

 


Série : John Rimbaud

Tome : 1 – Une saison en enfer

Genre : Humour

Scénario & Dessins : Dab's

Couleurs : Gom

Éditeur : Bamboo

ISBN : 9782818989005

Nombre de pages : 48

Prix : 11,90 €

 



Publié le 09/06/2024.


Source : Boulevard BD


Glouton 7 – Rencontre au saumon / La forêt de Louison 1 – Le mercredi, c'est magique ! / Chihuahua 4 - Une classe de neige bien givrée

 

"-Voyons quel goût ça a ?

-Non !  Ne me mange pas !

-Allons bon…

-C'est vrai qu'il est un peu petit… Tu pourrais le remettre à l'eau.

-J'avoue… Pour un champion de pêche, j'aurais pu faire mieux… Allez, file, petite larve !

-Non ! Pas la rivière ! C'est hyper dangereux !!"

 

 

 

 

 


Glouton vient d'attraper un saumon. Il s'apprête à le croquer lorsque celui-ci le supplie de ne pas le faire. Mèdor constate qu'il est effectivement un peu petit. Pour autant, le poisson, qui vient de la mer, ne veut pas être mis dans la rivière, c'est trop dangereux, et ne veut pas non plus rester hors de l'eau parce qu'il étouffe. Qu'est-ce qu'il est pénible ! Alors que Glouton décide de finalement le gober, le saumon l'attendrit en lui racontant qu'il a perdu sa bien-aimée Lulu33 dans la foule. KévinduYukon101, c'est ainsi qu'il s'appelle, a-t-il sauvé sa peau ? Avec des prénoms d'un tel ridicule, c'est pas gagné. Quand deux loups se moquent de Glouton pour une si petite prise semblable à une sardine, celui-ci est piqué au vif. Puisque c'est comme ça, il fait le pari d'amener Kévin au commencement de la rivière pour s'accoupler. C'est parti pour la remontada !

© B-Gnet - BD Kids

Après la fiesta à l'école, les élèves de Chihuahua partent en classe de neige. Les élèves sont tous des monstres, même s'ils n'en ont pas tous l'apparence, sauf Paul. Mais les autres pensent toujours qu'il est un loup-garou derrière son aspect de petit garçon. Gilbert, lui, c'est clair. Une grosse boule orange qui marche sur les mains, c'est moins commun dans le paysage. Les voilà donc partis en bus avec leurs camarades. Une fois sur place, il va falloir faire attention, surtout quand ils vont croiser une piste de ski du monde humain. Et quand la petite cyclope va se faire enlever, ses copains vont tout mettre en œuvre pour la retrouver.

© Nob – BD Kids

Mettons l'humour de côté pour un tout autre voyage. Tous les mercredis, Louison va chez sa mamie et son chat Gaspard. Elle y retrouve Noham, qui est un peu comme son petit frère et dont la mamie est une copine de celle de Louison. Leurs balades sont des petits voyages fantastiques, avec des rencontres magiques. Croiser un écureuil dans un chêne géant, échapper à un crapaud au fond d'un lac ou traverser la jungle au bout du jardin, c'est possible. Louison et Noham le font.

© Bordier, Rubini – BD Kids

Avec le septième tome de Glouton, B-Gnet invente le River Movie. Glouton et KévinduYukon101 vont rencontrer toutes sortes d'animaux : des ours, des castors, des aigles,… Le danger est dans le lit… de la rivière. B-Gnet est l'un des meilleurs scénaristes comiques du moment. Glouton est poilu. La série est poilante.

Le quatuor Jousselin-Nob-Obion-Trondheim ne ménage pas les élèves et les encadrants de l'école Chihuahua. Les auteurs se les renvoient les uns aux autres de planches en planches pour un délire enneigé. Les gagnantes du concours de dessins organisé précédemment voient leurs monstres intégrés dans l'album.

© B-Gnet - BD Kids
© Trondheim – BD Kids
© Bordier, Rubini – BD Kids

Si Glouton et Chihuahua jouent la carte de l'humour, La forêt de Louison joue celle de la poésie. Elsa Bordier a lu Maurice Carême et Erich Kästner. On pourrait presque y croiser une fourmi de dix-huit mètres avec un chapeau sur la tête le 35 mai. Avec ses personnages à mi-chemin entre Bernadette Desprès et Anne Hofer, Stéphanie Rubini met en image ce Louison au pays des merveilles.

Dans le Grand Nord canadien, à la neige ou en forêt, BD Kids amène les jeunes lecteurs dans des univers divers et variés, drôles et tendres. C'est bien qu'il y ait des éditeurs qui fassent encore rêver.

 

Laurent Lafourcade

 


Série : Glouton

Tome : 7 – Rencontre au saumon

Genre : Nature sauvage

Scénario, Dessins & Couleurs : B-Gnet

Éditeur : BD Kids

Nombre de pages : 64

Prix : 10,50 €

ISBN : 9791036366079


Série : Chihuahua

Tome : 4 - Une classe de neige bien givrée

Genre : Humour

Scénario, Dessins & Couleurs : Jousselin, Nob, Obion & Trondheim

Éditeur : BD Kids

ISBN : 9791036353116 

Nombre de pages : 64

Prix : 10,50 €


Série : La forêt de Louison

Tome : 1 – Le mercredi, c'est magique !

Genre : Humour

Scénario : Elsa Bordier

Dessins & Couleurs : Stéphanie Rubini

Éditeur : BD Kids

ISBN : 9791036366062 

Nombre de pages : 72

Prix : 10,50 €

 



Publié le 09/06/2024.


Source : Boulevard BD


Que dit la nature ?   Murmures des sous-bois

 

"-Pepper !!

-Là-bas ! Il est parti par là-bas !"

 

 

 

 

 

 


                Smartphone en main et casque sur les oreilles, Poppy, une jeune fille, adolescente, sort promener son chien Pepper. Attiré par un renard qui s'était aventuré dans le monde civilisé, le chien le prend en chasse et sa maîtresse ne peut contenir sa laisse. La voilà partie à la course dans la forêt derrière son chien lui-même aux trousses du goupil. Alors qu'elle l'appelle, elle est conseillée par Rob, un jeune homme qui lui dit l'avoir aperçu dans une direction. Le garçon semble bien connaître la zone et réussit à amadouer et rattraper le chien. Ce n'est que la première rencontre bucolique entre Poppy et Rob. Il y en aura d'autres. A chaque promenade. En attendant, Poppy rentre chez elle. Elle retrouve sa mère endormie sur le canapé. Elle lui retire un mug de thé des mains pour ne pas qu'il tombe et lui remonte une couverture jusqu'aux épaules.

© Kurimoto – Rue de Sèvres

                Le lendemain, c'est volontairement que Poppy entre dans la forêt. Pepper est ravi de retrouver Rob. Ce dernier vient de repérer l'empreinte d'un cerf. Pepper flaire sa trace. Les ados le suivent. Les voici en plein cœur d'une nature dominée par le monde animal. Un écureuil grimpe rapidement dans un arbre. Un troglodyte mignon, petit oiseau des bois, alerte ses compatriotes du danger humain qui avance. Ils ne retrouveront pas le cerf. Pepper est épuisé. De retour chez elle, Poppy propose à sa mère de les accompagner la prochaine fois dans cet endroit magique. Peut-être une autre fois… Pour l'instant, elle est trop perturbée par le décès de sa propre mère, la grand-mère de Poppy.

© Kurimoto – Rue de Sèvres

                Kengo Kurimoto est un auteur canadien. Il invite à une contemplation bucolique. Son livre à l'italienne est une ode à la nature sous la forme d'un retour aux sources. On passe de la ville bétonnée à la forêt profonde en quelques pas, comme Alice suivant le lapin blanc et se trouvant en quelques mètres au pays des merveilles. Dans un monochrome gris-brun, Kurimoto dessine une poésie qui est en train de se vivre par ses personnages, en particulier par Poppy, alter ego du lecteur. Les plantes, les arbres, les animaux et la météo démontrent comment il est nécessaire, vital et salvateur de retourner à la nature. On les entend, les murmures des sous-bois. Il y a quelque chose de magique et de merveilleux. Le deuil est aussi l'une des thématiques de cet album qui invite à se recentrer et à revenir à l'essentiel.

© Kurimoto – Rue de Sèvres

                Les murmures de la nature retentissent dans la vie de Poppy comme dans celle des lecteurs. C'est beau, c'est calme, c'est rassurant. Un médicament.

 

Laurent Lafourcade

 


One shot : Murmures des sous-bois

Genre : Emotion

Scénario, Dessins & Couleurs : Kengo Kurimoto

Éditeur : Rue de Sèvres

ISBN : 9782810207732

Nombre de pages : 216

Prix : 18 €


 



Publié le 09/06/2024.


Source : Boulevard BD


Odeurs dessinées.   Germaine Cellier L'audace d'une parfumeuse

 

"-Monsieur Carles est un génie !

-Ah ouais ? Ben moi je ne pense pas comme lui ! ses étapes, sa méthode, foutaise ! Un parfum, ça se fait d'instinct !

-Mais… Vous n'aimez pas Shocking ?

-Shocking, d'accord, il est plutôt bon ce parfum, mais moi j'en ferai de meilleurs !"

 

 

 

 

 


                La plupart des créateurs de parfums sont tombés dans l'oubli. Parmi eux, Germaine Cellier a eu un parcours remarquable. Née à Bordeaux en 1909, elle sera éduquée chez les sœurs. Elle est plutôt impertinente. En 1921, la famille déménage en région parisienne et elle a maintenant une petite sœur. Trois ans plus tard, à quinze ans, Germaine intègre l'école privée Scientia à Auteuil pour devenir laborantine ou aide bactériologiste. Lors de l'exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes de Paris en 1925, elle découvre le pavillon des parfums. Quelques mois plus tard, diplômes en poche, elle décide de devenir créatrice de parfums. Sa carrière va réellement démarrer lorsqu'elle va intégrer une société grassoise basée à Argenteuil où elle va rapidement se faire repérer pour son nez.

© Egémar, Revel - Nathan

                On accompagne Germaine Cellier dans sa carrière et dans sa vie privée, tout au long d'un siècle ravagé par les guerres, de sa naissance à sa mort en 1976. Elle travaillera pour les plus grandes maisons : Balmain, Nina Ricci, Balenciaga, Piguet,… Son "nez" rivalisera avec ceux de ses concurrents essentiellement masculins. Elle révolutionnera la parfumerie française en créant ses propres fragrances. Elle apprendra avec Jean Carles la pyramide olfactive mais s'opposera à lui sur les méthodes de création. Cette pyramide est celle qui différencie pour un parfum les notes de tête que l'on sent en premier puis s'estompent, des notes de cœur qui s'installent pour quelques heures, et des notes de fond qui peuvent rester imprégnées toute une journée.

© Egémar, Revel - Nathan

                Béatrice Egémar n'est pas que scénariste. Elle est aussi designer olfactif et propose des causeries autour de ses livres sur le thème du parfum. Sous une couverture impeccablement maquettée, Sandrine Revel offre à la créatrice de parfums un parcours tout en délicatesse. Depuis quelques années, la dessinatrice ne cesse de progresser, de se diversifier, d'étonner. Ici, elle permet à grand fracas (de Robert Piguet) de faire sentir les fragrances dans des cases qui semblent olfactives. Les autrices complètent le cœur BD de l'album avec les coulisses de la création, dont un glossaire, un carnet de croquis et une interview imaginaire de Germaine Cellier. Cerise sur le gâteau, une carte imprimée sur des encres parfumées à Grasse est insérée dans l'album.

© Egémar, Revel - Nathan

                Le biopic est un genre qui sied parfaitement à la bande dessinée. L'audace de Germaine Cellier est ainsi enfin reconnue.

 

Laurent Lafourcade

 


One shot : Germaine Cellier L'audace d'une parfumeuse

Genre : Biopic

Scénario : Béatrice Egémar

Dessins & Couleurs : Sandrine Revel

Éditeur : Nathan

ISBN : 9782092494615

Nombre de pages : 160

Prix : 27 €


 



Publié le 09/06/2024.


Source : Boulevard BD


Spirou 4495 – 5 Juin 2024

 

 

Bas les masques ! XIII

 

 

 

 

 

 

 

XIII est né il y a quarante ans dans le journal de Spirou. Peu de gens s'en rappellent. C'est presque en catimini à l'été 1984 que le plus célèbre amnésique du monde a laissé sa mémoire de côté avant de prendre possession des pages de l'hebdomadaire. Ses trois premières aventures y ont été prépubliées avant qu'il ne soit l'exclusivité de Dargaud. Pour fêter ça, XIII est à l'honneur d'un récit complet complètement décalé de Romain Dutreix, qui signe aussi la couverture, et d'un mini-récit lui aussi particulier scénarisé par le maître Jean Van Hamme et dessiné par le Vance compatible Philippe Xavier.

 

            Pendant ce temps, les abonnés vont donc partager leur bonus avec tout le monde puisqu'il s'agit du mini-récit XIII.

 

            Spirou, ami, partout, toujours.

 

 

 

 

© Van Hamme, Xavier - Dupuis

 

 

 

Histoires à suivre :

 

Cœurs de ferraille (Les) : Sans penser à demain

Munuera / BeKa / Sedyas

Lieutenant Bertillon : Sedna

Pomès /Barth / Drac

Métier le plus dangereux du monde (Le) : Le temps suspendu

Lai / Bocquet / Alquier

Spirou et Fantasio : La baie des cochons

Elric / Lemoine / Baril

 

 

Récit complet :

 

XIII : Treize fois quarante : Groom total

Dutreix

 

 

Gags (strips, 1/2, 1 et 2 planches) :

 

Crash Tex

Dab's / Gom

Dad Flashback

Nob

Des gens et inversement (La pause-cartoon)

Berth

Edito (L’)

Erre / Fabcaro / Greff

Fifiches du Proprofesseur (Les) (La pause-cartoon)

Lécroart

Fish n chips (La pause-cartoon)

Tom

Game over

Midam / Adam / Patelin / BenBK

Nelson

Bertschy

Spoirou & Fantasperge (Marges)

Sti

Strip dont vous êtes la star (Le)

Libon / Salma

Tash & Trash (La pause-cartoon)

Dino

Willy Woob

Moog / Bernstein

Willy Woob

Moog / Bernstein

XIII : Un sacré numéro

Sti

 

 

Rubriques :

 

Interview

Van Hamme

Coin des lecteurs (Le) : Bienvenue dans mon atelier !

Xavier

En direct du futur : Le prix Atomium

 

Jeux : Nouvelle attraction du Parc Spirou ! Parc Myspirium

Antoine / Morin

Spirou et moi

Mab

 

 

Supplément:

 

Mini-récit XIII : Bas les masques !

Van Hamme / Xavier

 

 

 

En kiosques et librairies le 5 Juin 2024

3,20 €

 

 

Laurent Lafourcade

 

 

 

 

 



Publié le 06/06/2024.


Source : Boulevard BD


Spirou 4494 – 29 Mai 2024

 

 

Vol de planches à la rédaction, Gaston est-il le dernier recours ?

 

 

 

 

 

 

 

Le chat et la mouette sont affolés. Mais eux, c'est pour une boîte de sardine. Gaston enfile sa veste. Des planches ont été volées à la rédaction. Un maître chanteur est à l'œuvre. C'est le grand final du très bon album de Gaston signé Delaf dans une histoire en six planches. Il sauve le journal et il revient. C'est juste dommage pour les lecteurs que ce soit de la post-publication. Autrefois, les lecteurs du magazine avaient le privilège de toutes les avant-premières. Il est vital que la rédaction y revienne. Espérons que ce soit l'un des objectifs du nouveau rédac'chef qui va bientôt débarquer.

 

            Pendant ce temps, les abonnés n'ont pas de privilège cette semaine.

 

            Spirou, ami, partout, toujours.

 

 

© Erre, Fabcaro - Dupuis

 

 

Histoires à suivre :

 

Cœurs de ferraille (Les) : Sans penser à demain

Munuera / BeKa / Sedyas

Lieutenant Bertillon : Sedna

Pomès /Barth / Drac

Métier le plus dangereux du monde (Le) : Le temps suspendu

Lai / Bocquet / Alquier

Spirou et Fantasio : La baie des cochons

Elric / Lemoine / Baril

 

 

Récit complet :

 

Gaston : Gare à Gaf-man

Delaf / BenBK

 

 

Gags (strips, 1/2, 1 et 2 planches) :

 

Brad Rock

Jilème / David

Crash Tex

Dab's / Gom

Dad Flashback

Nob

Des gens et inversement (La pause-cartoon)

Berth

Edito (L’)

Erre / Fabcaro / Greff

Elliot au collège 

Grosjean / Riccobono 

Fifiches du Proprofesseur (Les) (La pause-cartoon)

Lécroart

Fish n chips (La pause-cartoon)

Tom

Game over

Midam / Adam / Patelin / BenBK

Méthode Raowl (La)

Tebo

Spoirou & Fantasperge (Marges)

Sti

Strip dont vous êtes la star (Le)

Libon / Salma

Tash & Trash (La pause-cartoon)

Dino

 

 

Rubriques :

 

Coin des lecteurs (Le) : Bienvenue dans mon atelier !

Bercovici

En direct du futur : Le passé de Dad

Nob

Jeux : La bataille d'Oursonville

Bataillon

Leçon de BD (La)

Marko

 

 

En kiosques et librairies le 29 Mai 2024

3,20 €

 

 

Laurent Lafourcade

 

 

 

 



Publié le 06/06/2024.


Source : Boulevard BD


L’ombre du temps.   Yoko Tsuno 31 - L’aigle des Highlands

 

"- Que cherchez-vous dans ces ruines la nuit ?

-J’écris un livre sur l’histoire de l’abbaye et la nuit est propice aux découvertes !

-De quelle nature ?

-Des restes de carnets privés des moines encore enfouis sous les pierres pourraient nous aider à y voir plus clair !

-Sur quoi ?

-Sur le passé et la présence d’un animal satanique troublant ces lieux !"

 

 

 

 

 


                Dans un doux automne écossais, Yoko Tsuno, ses amis Bonnie et Emilia, ainsi que les enfants Rosée-du-matin, Khâni et le robot Angela passent la soirée dans une cabane dans un arbre. Tous vont y dormir parce que les travaux d’électricité du cottage ne sont pas terminés. Une fois les plus jeunes couchés, pendant que Yoko est occupée à gérer des commandes en ligne pour les filatures en laine d’agneau de Cécilia, Bonnie et Emilia sortent pour nourrir un renard. C’est là qu’elles découvrent dans les vestiges de l’abbaye de Loch Castle deux moines en train de faire des fouilles. Un muret s’effondre, Emilia chute, les individus en profitent pour disparaître. Le lendemain, Frère Maxime vient s’excuser auprès des filles. Il écrit un livre sur l’histoire de l’abbaye et profite des nuits pour faire des fouilles en toute tranquillité. D’après lui, il y aurait eu par le passé en ces lieux un animal satanique. Ce serait un aigle royal qui veillait sur un secret bien gardé. Si l’histoire dit qu’il aurait été massacré par les moines, une autre version prétend que des démons seraient venus l’enlever avec une espèce d’œuf avec des bras se déplaçant dans une spirale de lumière. Ça fait tilt dans la tête de Yoko. Il y a du Monya et de ses voyages dans le temps dans l’air.

© Leloup - Dupuis

                Il avait scindé le tome 29 en deux parties, n’étant pas certain de le mener à son terme. Depuis, Roger Leloup est ragaillardi. Quatre-vingt-dix bougies au compteur, et le voici enchaînant depuis deux grandes aventures, Les gémeaux de Saturne, récit spatial, et à présent le plus terre à terre mais néanmoins fantastique Aigle des Highlands. L’histoire présente fait écho à deux des épisodes les plus marquants de l’âge d’or de la série : La spirale du temps (qui est à Yoko Tsuno ce que Le piège diabolique est à Blake et Mortimer) et La proie et l’ombre (polar aux frontières du surnaturel, qui est à Yoko Tsuno ce que Le chien des Baskerville est à Sherlock Holmes). Yoko Tsuno est l’une des dernières survivantes de la plus belle époque Dupuis. C’est avec des épisodes comme celui-ci que l’on se rend compte combien l’héroïne a marqué des générations de lecteurs, par son ouverture d’esprit, son intelligence et ses valeurs humanistes.

© Leloup - Dupuis

                Comme dans l’aventure précédente, Roger Leloup excelle dans des décors minutieux, aussi à l’aise ici sur Terre que dans l’espace. Ses personnages souffrent par contre avec des visages parfois légèrement biscornus. De même, si l’intrigue est fort bien menée, avec un mystère qui s’installe crescendo, quelques dialogues naïfs manquent de modernité. Mais avec un tel niveau de carrière, ne peut-on pas tout pardonner à Roger Leloup ?

© Leloup - Dupuis

                Yoko Tsuno est une madeleine de Proust pour les lecteurs quinqua et quadra. Avec des histoires comme celles-ci, elle montre encore son potentiel pour acquérir un nouveau lectorat qui a à sa disposition tout un tas d’albums dans lesquels se plonger.


Série : Yoko Tsuno

Tome : 31 - L’aigle des Highlands

Genre : Aventure

Scénario & Dessins : Roger Leloup

Couleurs : Leonardo

Éditeur : Dupuis

ISBN : 9782808504942

Nombre de pages : 48

Prix : 12,50 €

 



Publié le 28/05/2024.


Source : Boulevard BD


Deux pionniers au Nouveau Monde.   La dernière frontière 1 – James

 

"-James ! Arrête-toi ! Attends-moi !

-Une bataille approche ? Comment le sais-tu ?

-J'ai entendu Modoc en parler avec les membres du clan.

-Ah, ton oncle ! Il me glace le sang !"

 

 

 

 

 


                1746, dans les Highlands écossais, James chasse un loup qui s'approche du troupeau d'une belle chevrière. L'écossais protège Katrina qui, elle, s'en serait bien chargée toute seule. Enfin, c'est ce qu'elle dit. Entre eux, c'est un véritable jeu de séduction. Le jeune homme veut combattre au sein des rebelles écossais contre l'envahisseur anglais. Il veut se montrer digne de son clan mené par Modoc, l'oncle de sa dulcinée. Les tuniques rouges ont annexé la lande et chassent les rebelles. Parmi eux, le Capitaine Flint cherche à se venger des responsables de la mort de son frère. Pour y échapper, James et Modoc fuient vers le Nouveau Monde.

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© Talijancic, Lupattelli - Kalopsia

                Boris Talijancic propose une fresque historique entre l'Ecosse et la Nouvelle-France. Sous couvert d'une histoire d'amour, c'est une histoire de guerre et de destins qui est en jeu. La guerre interne de Grande-Bretagne laisse sa place neuf ans plus tard à une guerre de territoire au Canada entre algonquins et envahisseurs européens. James et Modoc vont être au cœur de ces deux conflits. Dans chacun d'entre eux, une femme sera le pivot des événements : Katrina en Ecosse, une étrange lady sortie de nulle part qui cherche à rejoindre son oncle pour vingt pièces d'or à Fort Frontenac sur le nouveau continent.

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© Talijancic, Lupattelli - Kalopsia

                Dans un style réaliste sauvage, Talijancic immerge dans une ambiance marquée. L'idée de départ promet une épopée à la manière des Pionniers de l'aventure humaine. On n'est bien sûr pas ici au niveau de Maryse et Jean-François Charles, mais l'auteur s'en sort pas mal. Ce qui est déplorable ce sont les scènes de nus inutiles, dont une scène de sexe ridicule qui fait vraiment tache dans l'album. Par ailleurs, l'arrivée impromptue de la nièce sortie de nulle part dans la deuxième partie arrive comme un cheveu sur la soupe. Clairement, Talijancic devrait s'adjoindre les services d'un scénariste pour donner de la consistance à son récit, car, pour ce qui est des dessins, il offre de belles scènes sauvages.

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© Talijancic, Lupattelli - Kalopsia

                Dans un grand écart au-dessus de l'Atlantique, La dernière frontière est à deux doigts de montrer que l'aventure à la "Vécu" est toujours vivante. Un petit coup de pouce et on est embarqué.

 

Laurent Lafourcade

 


Série : La dernière frontière

Tome : 1 – James

Genre : Histoire

Scénario & Dessins : Boris Talijancic

Couleurs : Carita Lupattelli

Éditeur : Kalopsia

Nombre de pages : 64

Prix : 16,90 €

ISBN : 9782931205068


 



Publié le 28/05/2024.


Source : Boulevard BD


Le trouillomètre à zéro.   L'homme le plus flippé du monde 3 – Improvisation totale

 

"-… Et du coup, je suis coincé, tu vois ce que je veux dire… ? Quoi que je fasse, ça sera la mauvaise décision !

-Tu sais ce que tu devrais faire, Théo ? Te poser les bonnes questions. Mais pour ça, il faut que tu écoutes ton cœur."

 

 

 

 


Théo a toujours eu beaucoup de mal à se présenter. Alors, il se laisse balloter par le courant et invente une direction. Il essaye de ne pas penser au vide. La plupart du temps, il fait tout pour passer à travers. Les seuls moments où il se sent lui-même, c'est quand il se demande qui il est. Théo est l'homme le plus flippé du monde. Même quand il écoute son cœur, ce dernier lui demande s'il a des antécédents familiaux en matière de maladies cardiovasculaires. L'anxiété fait partie du quotidien de Théo, qu'il soit seul chez lui, avec des amis ou en séance de dédicaces. Oui, en séance de dédicaces, parce que Théo, le héros, ou plutôt l'anti-héros, de cette série, c'est son auteur lui-même : Théo Grosjean.

© Grosjean - Delcourt

Dans cette série, il nous invite dans son quotidien angoissé, dans des situations de deux pages. On va le voir dans la rue, en plein covid, "agressé" par un joggeur qui lui tousse dessus. C'est ça, les nouveaux délinquants. On le suivra dans un flashback au lycée, interpelé par Emma qui n'a plus de feuille double et avec qui il échangera des SMS avant de sortir avec elle, puis être quitté.  On partagera une journée dans sa vie de dessinateur, du réveil à 11h28 au coucher à 22h53, intense, très intense, efficace, pas sûr. On l'accompagnera dans sa visite chez le Docteur. Hypocondrie, quand tu nous tiens !

© Grosjean - Delcourt

Théo Grosjean a dépassé les 200 000 abonnés sur Instagram. Même si on ne semble pas être client, on est envoûté par cet "homme le plus flippé du monde". En bichromie orange et noir, le dessinateur se met à nu avec la plus grande pudeur. C'est d'ailleurs étonnant comment quelqu'un qui semble si timide peut se livrer à un tel point. C'est drôle, c'est tendre, c'est émouvant. Ça permet même de relire son autre série Elliott au collège sous un autre angle.

© Grosjean - Delcourt

On a tous en nous un peu de L'homme le plus flippé. A travers son auteur, cette série nous invite à nous à rendre compte. Une excellente surprise.

 

Laurent Lafourcade

 


Série : L'homme le plus flippé du monde

Tome : 3 – Improvisation totale

Genre : Biopic

Scénario, Dessins & Couleurs : Théo Grosjean

Éditeur : Delcourt

Collection : Shampooing

ISBN : 9782413078319

Nombre de pages : 104

Prix : 14,95 

 



Publié le 28/05/2024.


Source : Boulevard BD


Kill Bil Monkey.     Le Dieu-Fauve

 

"-On n'entend plus votre lyre, ces derniers jours, l'aède. Un peu de musique ferait pourtant grand bien à ceux qui restent.

-… Grande-veneuse, c'est… c'est un honneur de vous recevoir, je…

-J'ai apporté de quoi manger et boire. Vous en avez besoin.

-Attendez…. Asseyez-vous ici, ma dame. Vous devez revenir d'une patrouille. Avez-vouspu retrouver des survivants ?

-La vague était d'une puissance inimaginable. Et elle est survenue totalement par surprise, sans aucun signe avant-coureur. Nous n'avons retrouvé que quelques cadavres. Les autres corps ont été aspirés dans les profondeurs de l'océan, lorsque le flot s'est retiré. Encore qu'ils soient possible que certains esclaves en aient profité pour s'enfuir.

-… Et le Dieu-fauve ?

-J'ai retrouvé sa cage, vide, brisée par le ressac…"

 

 

 

 


Les grands arbres sont morts mais les bêtes sont bien vivantes, tout comme ce singe blanc, Sans-Voix. Fort et rapide, il n'a pas peur de lutter contre le longue-queue qui vient de ne laisser aucune chance à Dos-Rouge et à Brise-Tête. Alors que le clan des singes se repaît du repas offert par la dépouille de la bête, leur héros du jour, Sans-Voix, est capturé par des humains. On le retrouve en cage, dix ans plus tard. Sa tête est ornée d'un masque noir. Il est devenu une bête de combats dans les arènes des îles Fomorii, un Dieu-Fauve. Sur le bateau qui le transporte, Athanael, aède officiel de la maison Matsya, est devenu un homme libre. Le poète est accompagnée d'Awa, sa jeune disciple. A la faveur d'une tempête et d'un naufrage, Sans-Voix s'évade. Alors que les rescapés s'organisent pour rejoindre la capitale, le Dieu-Fauve, lui, n'aspire qu'à se venger.

© Vehlmann, Roger - Dargaud

Découpé en quatre chapitres et un épilogue, Le Dieu-Fauve est un conte âpre. Chacun d'entre eux suit un personnage : le singe, le poète Athanael, la guerrière façon, puis l'héritière Awa. L'histoire commence comme une fable animalière et se termine en drame, de façon presque inéluctable. On est lui du Fabien Vehlmann de Seuls, du Marquis d'Anaon ou même du dernier Atlas. Il livre ici un album qui ne ressemble en rien à ce qu'il a fait auparavant. Si au niveau du fond du scénario, l'intention est claire, au niveau de la forme, c'est beaucoup plus flou. Il y a très peu de dialogues et beaucoup trop de récitatifs. Le scénariste ne trouve jamais son équilibre et le lecteur a parfois du mal à suivre la direction dans laquelle le scénariste veut l'amener. Clairement, on est dans un récit tribal où violence animale et violence humaine n'ont rien à envier l'une de l'autre. Vehlmann pousse le curseur très loin… trop loin ?...

© Vehlmann, Roger - Dargaud

Roger est un dessinateur d'un réalisme souple à la Mathieu Bonhomme ou d'un Christian Rossi époque Jim Cutlass. Que l'on soit en territoire perdu, en pleine ville, en jungle ou en mer, le dessinateur de Jazz Maynard embarque le lecteur dans l'univers voulu. Comme l'exige le scénario, il joue dans la surenchère de violence, parfois à la limite du supportable. Les combats sont chorégraphiés dans un lyrisme certain. Pour ceux qui passent le cap "sanglant", les couleurs en tons ocres, bruns, bleu nuit, chapitrent et subliment le trait de l'auteur. La couverture d'apparence banale est finement pensée. Regardez les gouttes de sang sur le singe et en particulier celle qui perle le long de son menton. Tout est résumé sur le pelage et dans le regard de Sans-Voix, qui aurait pu s'appeler Sang-Voix, avec un "g" à la place du "s".

© Vehlmann, Roger - Dargaud

A la manière de la plus récente version cinématographique de La planète des singes, les auteurs proposent une histoire sans concession façon Kill Bill.

 

Laurent Lafourcade

 


One shot : Le Dieu-Fauve

Genre : Aventure

Scénario : Fabien Vehlmann

Dessins & couleurs : Roger

Éditeur : Dargaud

ISBN : 9782505085645

Nombre de pages : 112

Prix : 21,50 €

 



Publié le 28/05/2024.


Source : Boulevard BD


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