Rencontre avec Pascal Piatti pour les Plaines d'Abraham
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Rencontre avec Pascal Piatti pour les Plaines d'Abraham

Eté 1759 – Québec, Nouvelle-France. Depuis quelques temps l’armée britannique commandée par le Major-Général James Wolfe n’arrive toujours pas à percer les enceintes de la ville de Québec. Le gouverneur Vaudreuil et le commandant des troupes françaises en Amérique du Nord Louis-Joseph Marquis de Montcalm soutiennent le siège avec une main de fer en résistant aux bombardements incessants des canons anglais placés sur la rive opposée.
C’est dans ce contexte hostile et difficile que va se jouer le destin d’un aide de camp de l’armée française répondant au nom de François Johnston. Au cours des quelques jours qui précèdent la Bataille des Plaines d’Abraham qui fera basculer l’issue de la guerre et qui précipitera la chute de la Nouvelle-France, il découvrira ainsi les grands espaces du Nouveau-Monde et l’amitié d’un amérindien, un guerrier huron portant le nom d’Ours-les-deux-poings.
Pour François, c’est un nouveau départ qui lui est offert… s’il survit à ce dernier combat…
« Si nous avions su que ces plaines devaient être le théâtre qui allait sceller à jamais le destin de la Nouvelle France, nous ne serions sûrement jamais partis de Québec… »

Rencontre avec le scénariste Pascale Piatti pour un tour d'horizon sur l'album et sa carrière.

 

Comment es-tu devenu scénariste ?

J’écris depuis l’âge de 13 ans des histoires que je mettais en image pour occuper mes longs mois d’été. Par la suite il m’a semblé plus judicieux face à mon dessin qui n’étais pas encore très au point, d’écrire pour les autres, pour des dessinateurs dont j’appréciais énormément leur univers. De ces collaborations j’ai pu parfaire ma technique narrative, m’améliorer dans la conduite des scenarii et surtout j’ai pu m’enrichir de ces expériences.


Mais tu dessines aussi ? Car lors de séances de dédicace tu réalises toujours un dessin pour les lecteurs.

Oui je préfère de loin faire un dessin pour le lecteur afin qu’il garde un petit souvenir de notre rencontre. Et puis j’ai besoin de retrouver le plaisir de dessiner à côté de ma casquette de scénariste. Ce plaisir je l’ai retrouvé peu à peu lors des séances de dédicaces. Du coup je prépare un album au dessin où j’ai aussi réalisé le scénario.


Raconte-nous un peu le pourquoi de la BD. Comment tu es venu dans le 9ème art ? Parle-nous un peu de toi.

J’ai baigné depuis tout jeune dans la BD. Mon père avait tous les albums de Tintin, de Lucky Luke et d’Astérix. Souvent je les lisais et relisais. Je suis un peu tombé dans la marmite de la BD… pour un peu paraphraser Goscinny. Puis plus tard à l’adolescence j’ai démarré le dessin et j’ai continué à essayer de faire comme les grands. J’ai beaucoup été influencé par Roba et son Boule et Bill jusqu’à 15 ans, puis plus tard j’ai découvert Largo Winch et je me suis tourné vers les récits de Thriller, Policier, Aventure et Fantastique. De toutes ses expériences, j’ai aussi nourri mon imaginaire dans le cinéma, ce qui du coup a beaucoup influencé ma manière d’écrire et découper mes scenarii. J’ai en effet un découpage très cinématographique où l’expérience du dessin m’aide beaucoup à développer des scènes en BD.

 

 

 

 

Tu travailles  avec  Didier Guengant sur ton album « les plaines d’Abraham » qui lui est au dessin. Raconte-nous cette rencontre.
 
J’avais laissé en 2010 une annonce sur internet où je recherchais un collaborateur pour mettre en image une histoire dont l’univers était dans le médiéval. Didier est tombé sur cette annonce et m’a contacté directement. Il m’a fait partager ses planches BD et m’a dit qu’il aimerait bien travailler sur un récit Historique. J’avais justement une idée précise sur un récit d’aventure se passant pendant la Guerre de 7 ans, à la même époque que le « Dernier des Mohicans » de James Fenimore Cooper. Je lui ai proposé l’histoire des plaines d’Abraham et il a été enthousiaste. J’étais tombé amoureux de son dessin, de son trait que je trouvais très abouti pour un homme qui était autodidacte dans le dessin. Et nous avons collaboré sur cette histoire.


Pourquoi cette histoire sur la Nouvelle-France ?

Tout simplement l’envie d’écrire un récit d’aventure, une histoire dont j’aurais aimé lire en BD. Le dessin de Didier s’y prêtait allègrement.
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Pour cet album, tu t’es basé sur de la documentation et des archives réelles ?

Oui il existe beaucoup de documents écrits sur cette période et sur la bataille des plaines d’Abraham dont notre histoire est centrée. J’ai trouvé assez facilement par internet des livres, des photos et des documents iconographiques. Je me suis donc basé sur des faits historiques pour encrer notre récit dans une réalité et j’ai volontairement essayé de m’en détaché pour écrire un récit d’aventure en prenant quelques libertés scénaristiques.


En combien de tomes est prévu « les plaines d'Abraham » ?

C’est un diptyque. L’histoire sera conclue au tome 2. J’ai dans l’idée d’écrire un second cycle, mais cela reste encore embryonnaire. Je me laisse la possibilité de réutiliser le personnage principal de François Johnstone.

 

 

 

 

 
Dis nous-en un peu plus sur cette maison d’édition qu’est Y.I.L. Edition où ton album des « plaines d’Abraham » est présenté.

Y.I.L. Edition qui signifie avec humour Yanouch Industrie Lourde est une jeune maison d’édition de 2 ans basée en Bretagne. Elle est gérée par deux personnes passionnées et très proches de leurs auteurs. Le principe de cette maison d’édition est de faire participer ses auteurs dans les décisions éditoriales. La petite particularité aussi est que cette société fabrique elle-même ses albums ce qui lui permet de proposer une trentaine de BD en catalogue.

 

 

 

 

Pour 2014, tu as d’autres projets, des albums à paraître ?

Pour cette année j’ai deux légendes normandes qui paraitront cet été dans un collectif aux Editions l’Eure du Terroir. J’ai aussi mon album au dessin qui sortira si tout va bien pour Juin et bien entendu d’autres projets BD avec des auteurs très confirmés.


Je suppose que nous pouvons voir ton travail sur ton blog ?

Oui en effet on peut suivre mon travail et mes futurs projets sur mon blog à l’adresse suivante : www.callusworld.blogspot.fr


En dehors de la BD, tu as une passion, un hobby ?

Ma réelle passion c’est la BD mais à côté de ça, j’occupe aussi mes journées dans le sport. Je suis joueur de basketball et j’ai entrainé des équipes seniors et de jeunes entre 2003 et 2013. Depuis j’ai arrêté pour m’investir totalement dans la BD. Parfois je joue un peu au basket, histoire de garder la forme…


Et pour finir, as-tu une devise ?

J’aime bien emprunter cette phrase d’Oscar Wilde qui illustre bien ma vision sur la vie.
« Il est important d’avoir des rêves suffisamment grands pour ne pas les perdre de vue lorsqu’on les poursuit. »

 

propos recueuillis par Jean Jacques Procureur

 

Interview © BD Best 2014

Photos © J J Procureur

Images © Y.I.L. Éditions



Publié le 11/04/2014.


Source : Bd-best

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