« Quand les murs saignent des secrets de famille enfouis... » La maison aux souvenirs
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« Quand les murs saignent des secrets de famille enfouis... »  La maison aux souvenirs

 

« - Ben alors, tu dors gamin ? Reste pas planté là, c’est lourd tout ça. C’est beau ces vieilles baraques, hein ? Ça pousse aux rêves. C’est tout leur charme ! Viens… Je vais te montrer ta chambre. Il y a encore des cartons partout, faites pas attention. Je dois finir de ranger. Qu’est-ce que tu attends ? Tu peux nous suivre, Eléonore. »

 

 

 

 

 

 

                Quand Eléonore arrive chez son frère avec son fils Théo, la jeune femme semble bouleversée. Il faut dire que David, son aîné, s’est installé dans leur maison d’enfance, lourde de secrets familiaux. Le tonton leur apprend que leur père ou grand-père que l’on croyait mort est toujours vivant. Pourquoi a-t-il donc tout quitté du jour au lendemain ? Les voisins pourraient-ils apporter une explication au mystère ? Le plus à même pour trouver la clef est Théo qui a le pouvoir de lire dans les souvenirs.

 

 

 

© Delestret - Bamboo

 

 

 

                Nicolas Delestret écrit un récit intimiste sur un très léger fond fantastique. Après tout, le pouvoir de Théo ne serait-il pas une « simple » forme de mentalisme ? Cette maison démontre que le poids des souvenirs est bien plus lourd que celui des objets dont on s’embarrasse. Les personnages principaux sont ceux que l’on ne voit pas ou peu et en particulier ce fameux père. Les descendants voient leur enfance partir en strike. Mais si David ne semble pas perturbé par ce père retrouvé, Eléonore se trouve complètement déstabilisée. Quant à Théo, ces événements symboliseront pour lui le passage de l’enfance à l’adolescence, virage à ne pas rater.

 

 

 

 

© Delestret - Bamboo

 

 

 

                Graphiquement, Delestret est influencé par Miyazaki, et en particulier par les personnages du type de Lupin (Edgar détective-cambrioleur pour les afficionados). Les profils sont en droite filiation de ces animés. Pour les cadrages et les décors, le dessinateur de Adieu, monde cruel reste dans du classique franco-belge. Avec l’astuce de cadrer les souvenirs sur fonds noirs, le passage avec la réalité reste naturelle.

 

 

 

 

© Delestret - Bamboo

 

 

                La couverture est une composition fort originale. On y voit David et Eléonore discutant gaiement sur un sofa, une tisane à la main, alors que tout autour d’eux la demeure est en flammes. Pourtant, on ne s’inquiète nullement. On comprend avant d’ouvrir l’album que ce sont les souvenirs qui vont bouleverser les âmes.

 

 

 

 

© Delestret - Bamboo

 

 

                Avec son ambiance confinée et sa quasi unité de lieu, ses dialogues alternant non-dits et révélations, La maison aux souvenirs est un one shot puissant de ce début d’année et ferait une très bonne pièce de théâtre.

 

 

 

Laurent Lafourcade

 

 

One shot : La maison aux souvenirs 

 

Genre : Aventure intimiste 

 

Scénario, Dessins & Couleurs : Nicolas Delestret 

 

Éditeur : Bamboo

 

Collection : Grand Angle

 

Nombre de pages : 120

 

Prix :  19,90 €

 

ISBN : 9782818966983

 



Publié le 12/02/2020.


Source : Bd-best

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