« - Tu… Tu as eu des nouvelles visions, Amber ? Tu disais que tu voyais parfois une plaine étrange recouverte de cailloux… Tu penses même que notre talent viendrait de là… C’est à cause de cet endroit que nous aurions reçu tous les cinq le savoir absolu !... Et que nous possédons toutes les connaissances sur Terre ! Est-ce que tu vois plus de détails, Amber ?...
- Ben… Il y a ce monolithe dont je vous ai déjà parlé… Mais désormais je vois qu’il y a des inscriptions gravées dessus. Cependant… C’est trop loin, trop flou. Je n’arrive pas à les lire ! »
James, Jessica, Amber, Albert et Diego sont cinq adolescents qui n’avaient rien de commun. Absolument rien ne les prédestinait à se rencontrer jusqu’au jour où ils se réveillèrent avec le savoir absolu. Devenus omniscients, ils connaissent à présent tout sur tout. Une chance ? Pas si sûr. Le fardeau est lourd à porter. Les jeunes gens font l’objet d’études scientifiques. Ils viennent de quitter la villa dans laquelle le professeur Schweitzer les avait réunis pour rejoindre le Connecticut. Les voilà dans une cabane de forêt, isolée à moins de deux heures de New-York. Alors que des agents véreux du FBI sont sur leurs traces, un nouveau groupe d’omniscients se constitue ailleurs.
A l’instar d’Harmony chez Dupuis et de Terence Trolley chez Drakoo, la série Les Omniscients met à l’honneur des adolescents aux compétences particulières. Chaque série se distingue bien l’une de l’autre. Celle-ci a la particularité de ne pas mettre les jeunes face à des pouvoirs qu’ils ne maîtrisent pas, mais leur attribue un don finalement lourd à porter. Les personnalités commencent à se distinguer, notamment Amber qui tient ici un rôle pivot, plus ambigu.
Vincent Dugomier passe du réalisme des Enfants de la résistance à un récit contemporain qui s’annonce de longue haleine et à qui l’on prédit sans prendre trop de risques le même succès que sa série précédente avec Benoît Ers, ou même que Seuls. Le scénariste écrit son histoire à la manière d’une série télévisée. Les personnages ont été présentés après avoir introduit le mystère. Il distille à présent les informations sur eux en les mettant tour à tous au premier plan de scènes cruciales. Parallèlement, de nouveaux personnages viennent compléter le casting. L’addiction aux Omniscients est en marche.
Avec un graphisme franco-belge incluant quelques légers codes mangas, Renata Castellani a un dessin efficace se situant entre Ers et Urasawa. Les décors sont soignés et divers, que ce soit une bibliothèque, ou, chose rarissime en BD, un parcours aventures, pas facile à mettre en scène.
Si des lectures s’oublient, celle des omniscients laisse des traces et une impatience qui donne envie de les retrouver très rapidement. Les omniscients sont de ces séries pour lesquelles un an entre chaque album, c’est beaucoup trop long.
Laurent Lafourcade
Série : Les omniscients
Tome : 2 – Les autres
Genre : Thriller fantastique
Scénario : Vincent Dugomier
Dessins : Renata Castellani
Couleurs : Benoît Bekaert
Éditeur : Le Lombard
Nombre de pages : 48
Prix : 12,45 €
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