Adapté librement du roman de Maurice Leblanc, « La Barre-y-va », avec la bénédiction de Florence et Nathalie Leblanc, nous retrouvons Arsène Lupin en Normandie.
Rappelez-vous, à la fin de « L’Aiguille creuse », le tome précédent, Sherlock Holmes réussissait à surprendre Arsène Lupin, décidé à abandonner sa carrière de gentleman cambrioleur en « offrant » à la France, le trésor de ses Rois.
Malheureusement, Raymonde prenait une balle perdue en voulant protéger son amant. Sa mort laissait ce dernier complètement anéanti.
Voici un prologue nous offrant deux hypothèses … Arsène va-t-il s’abandonner au désespoir et disparaître définitivement ou au contraire, va-t-il reprendre ses activités ?
La réponse est évidente et nous le retrouvons, 2 ans plus tard, dans toute sa grandeur d’âme, refusant de cambrioler un héros de la guerre de 1870.
Maître des déguisements et des identités variées, c’est sous les traits d’un vieux cryptologue amateur, docteur en mathématiques à la retraite qu’il se retrouve face à … lui-même.
C’est ainsi qu’il se voit proposer par un faux lui-même un code à déchiffrer. Après une rapide filature, cet imposteur s’appelle en réalité Maurice Guercin, marié à la petit-fille d’un certain Montessieux décédé il y a peu. Ce dernier avait une réputation d’alchimiste et vivait au manoir de la Barre-y-va, près de Tancarville.
Voilà qui subitement attire l’attention de notre gentleman cambrioleur. Un peu de mystère, un grain d’occultisme, une mort douteuse, un code à déchiffrer, que demander de plus ?
© Félix – Janolle – Delf – Bamboo Éditions
Mais de l’autre côté de la Manche, son ennemi juré, Sherlock Holmes n’a pas abandonné l’idée de le coincer ! Tenu au courant de ses informateurs en France, son attention est également attirée par ce mystérieux code à déchiffrer.
Tous les ingrédients pour un excellent « Arsène Lupin » !
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Scénario parfaitement ficelé avec rebondissements et surprises garanties sur tel ou tel protagoniste … ou péripéties déroutantes. J’ai réussi à être surpris agréablement plus d’une fois par la tournure des événements imaginés librement par Félix, en se basant sur le roman de Maurice Leblanc. Je ne m’attendais pas à cela, je l’avoue !
Et si certaines énigmes ont trouvé réponse dans cette première partie, d’autres sont toujours en suspend.
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Jérôme Félix a juste, peut-être, une fois de plus, légèrement exagéré sur la personnalité du célèbre détective anglais. Le rendant revanchard, hargneux, rancunier … bref bien différent de son « original » créé par Conan Doyle. Rappelons-nous que ce dernier n’avait pas apprécié non plus la version « lupinienne » de son héros, forçant Maurice Leblanc à le renommer en Herlock Sholmès. Que dirait-il aujourd’hui ?
Si c’est désormais Alain Janolle qui tient le crayon, le dessin n’a rien perdu au change. Les paysages normands, les angles de vue, le cadrage, les personnages et le souci des décors, tout est idéal pour nous plonger dans l’univers si prenant des aventures de Lupin.
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Un petit dossier clôture l’album. Rédigé par René Pulsani, il présente Arsène Lupin, puis son combat contre Sherlock Holmes au travers des romans de Leblanc.
Petit mention supplémentaire personnelle pour la couverture sublime. L’ombre de Sherlock traînant sous un Arsène … marchant toujours sur son adversaire !
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Plus qu’à être patient afin de découvrir la suite et fin des mystères non encore résolus dans cette première partie …
Thierry Ligot
Titre : Arsène Lupin contre Sherlock Holmes
Tome : 1
Éditeur : Bamboo
Collection : Grand Angle
Scénario : Jérôme Félix
Dessin : Alain Janolle
Couleurs : Delf
Nombres de pages : 48
Prix : 14,90 €
ISBN : 9782818993965
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