Julie Ka, 37 ans, directrice artistique d’une maison de couture, n’a plus fait l’amour depuis six mois. Elle se souvient de ses premières expériences. Comment Paul l’a initié aux mangas érotiques. Et, c’est une journaliste Hatsue, qu’elle désire, à qui elle se confesse. A vingt ans, en 1993, à Paris, son premier amour est une femme, Azuko à laquelle elle voue une admiration sans bornes. Azuko décide de retourner au Japon. Pour se payer le billet, Julie fait de l’espionnage industriel. Puis, elle retourne vivre chez sa mère. Là, elle rencontre le jeune Perceval qu’elle va partager avec sa mère…

Voilà un récit édifiant et autobiographique de la scénariste Julie Ka. Un récit qui ressemble à un film pornographique sous forme de journal intime et de confessions libidineuses. Une femme libérée se raconte ou plutôt raconte ses turpitudes sexuelles pendant ses années de jeunesse. Hétéro, lesbienne, elle ne nous épargne rien pendant 64 pages. Donc, à ne pas mettre entre toutes les mains… Maintenant, on peut s’interroger sur la finalité d’une telle démarche. Voyeurisme ? Exhibitionnisme ? Qu’est ce qu’un récit de ce genre peut apporter au lecteur ? Au lecteur de répondre, bien que je lui déconseille fortement d’acheter cette bande dessinée pour public averti…Le dessinateur Philippe Scherding maîtrise assez bien son sujet et son trait vif et sensuel illustre assez bien le propos.

Cet album qui connaîtra une suite est loin de faire honneur au 9^èmeArt…

Marc Bauloye

Babydoll Diary Scherding Ka KSTR Casterman