C’était un paradis blanc... Waluk 1 - La grande traversée
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C’était un paradis blanc...  Waluk 1 - La grande traversée

« - Pff… ! Qu’est-ce qui t’arrive, mon ami ?

- Je préfère vivre seul qu’être un fardeau.

- Enfin, Waluk, tu n’es pas un fardeau !

- Dans ce cas, pourquoi ma mère m’a-t-elle abandonné ?

- Tous les oursons sont, un jour ou l’autre, délaissés par leur mère. Ma mère m’a quitté quand j’avais à peine un an et demi.

- Elle est aussi partie quand tu jouais ?

- Heu, en quelque sorte... »

 

 

 

 

 

 

Le vieil ours Esquimo vient de prende sous son aile, ou plutôt sous sa patte, le jeune ourson Waluk. Il va lui apprendre à vivre, à survivre, à se nourrir dans ce monde cruel, dans cet univers aussi blanc qu’impitoyable qu’est le Grand Nord. Eviter les chasseurs, attraper les phoques, négocier avec ses pairs, philosopher avec les chiens.

 

 

 

 

© Ruiz, Mirallès - Dargaud

 

 

Le scénariste espagnol Emilio Ruiz nous embarque dans l’immensité de l’Arctique blanc pour un voyage tendre et émouvant avec un message écologique fort. Ni reportage animalier, ni fiction, Waluk est tout ça à la fois. Grâce au duo d’ours, Ruiz sensibilise sur un monde qui change. Esquimo initie Waluk alors que la banquise fond. Il lui apprend à se sustenter alors que les hommes, dangereux dans leurs actes et dans leurs ambitions, gagnent du terrain sur un territoire qui n’est pas le leur et qu’ils détruisent à petit feu.

 

 

 

 

© Ruiz, Mirallès - Dargaud

 

 

Le poncif du petit ours qui a perdu sa maman est ici employé non pas comme un but ou un problème à résoudre, mais comme un point de départ qui met le « héros » dans une situation fatale avec laquelle il va devoir apprendre à vivre. L’ours légendaire Nanuq est pour Waluk le modèle mythique, celui à qui il veut ressembler, le véritable objet de sa quête.

 

 

 

 

© Ruiz, Mirallès - Dargaud

 

 

Ana Mirallès, la délicate dessinatrice de Djinn, change radicalement de style et montre l’étendue de ses capacités. Elle humanise les animaux sans pour autant changer leurs aspects. Ils restent crédibles, à la frontière du reportage animalier. Et quand Waluk est propulsé dans l’océan par un gros phoque, son attitude comique semble naturelle. La magnifique aurore boréale dans laquelle l’ourson imagine Nanuq est une splendide composition aux couleurs incroyables.

 

 

 

 

© Ruiz, Mirallès - Delcourt

 

 

Cet album est la réédition d’un album à l’italienne paru en 2011 chez Delcourt Jeunesse. Resté sans suite, il paraît aujourd’hui en format classique chez Dargaud, avec la promesse d’une trilogie.

 

Waluk est un album transgénérationnel. Là où les enfants liront une chouette histoire d’ours, les plus grands découvriront une fable écologique montrant qu’il est urgent d’agir pour sauver la planète.

 

 

 

Laurent Lafourcade

 

 

 PS : Nous devons tous rester chez nous, sauf nos amis de la santé et de la distribution alimentaire à qui nous pensons très fort. En ces temps compliqués, quoi de mieux que de lire des BD. Pour acheter ces beaux albums, si les librairies ont dû fermer leurs rideaux, n’oubliez pas que beaucoup d’entre elles proposent des services de vente par correspondance sur leurs sites. Alors, avant de vous précipiter sur les sites d’Amazan ou de la Fnoc, vérifiez si votre libraire de quartier ou de plus loin le fait.

 

 

Série : Waluk

 

Tome : 1 - La grande traversée

 

Genre : Fable animalière  

 

Scénario : Emilio Ruiz 

 

Dessins & Couleurs : Ana Mirallès

 

Éditeur : Dargaud

 

Nombre de pages : 48 

 

Prix : 9,99 €

 

ISBN : 9782505083276

 



Publié le 19/04/2020.


Source : Bd-best

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