Cahiers de Madeleine T.5
Flux RSSFlux RSS

         Toute l'actualité

Cahiers de Madeleine T.5

 

 

 

5e cahier préparatoire de cette captivante et émouvante (auto)biographie de Madeleine Riffaud. Nous sommes maintenant au milieu du tome 2, « L’Edredon rouge » … et donc au 2e des 3 cahiers de ce tome.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Témoignage direct de cette figure de la Résistance qui nous parle simplement, nous raconte sans emphase de son vécu, ses peurs, ses joies, ses inquiétudes au moment de s’engager plus loin encore dans l’Ombre, la clandestinité.

Nous sommes fin ’43 – début ’44 … Nous poursuivons notre immersion dans le quotidien d’une Résistante.

 

 

 

 

 

© Morvan – Riffaud – Bertail - Dupuis

 

 

 

Sa volonté d’intégrer un second mouvement de Résistance afin d’entrer dans l’action même de lutte contre l’occupant allemand. Cet instant où elle croise Missak Manouchian et ses « FTP – MOI » (francs-tireurs et partisans de la main-d’œuvre immigrée) et qui la convainc qu’elle fera « comme eux ». Cela quelques semaines avant de croiser cette affiche rouge annonçant son arrestation, avec ses camarades, et leurs exécutions.

Arrestation qu’elle connaîtra également plus tard … Mais Madeleine Riffaud y fait déjà référence car comme l’avertira Tourneur (de son vrai nom Francis Cohen) : « L’espérance de vie chez nous est de 3 à 5 mois. » !

 

 

 

 

 

© Morvan – Riffaud – Bertail - Dupuis

 

 

 

 

Mais rien ne la fera reculer … c’est sa force, sa volonté et cette inépuisable certitude de se battre pour la bonne cause qui la pousseront à faire d’elle cette Résistante d’exception.

 

« Un dimanche.

En avril.

A Paris.

Nous étions vivants.

Tu marchais dans la rue

Transportant des grenades. »

(Madeleine RIFFAUD, fin 1943)

 

Ce cahier s’arrête au moment où elle apprend que les Alliés ont débarqué en Normandie …

 

 

 

 

 

© Morvan – Riffaud – Bertail - Dupuis

 

 

 

 

C’est donc dans un style fluide, naturel, à la 1ère personne que Jean-David Morvan « scénarise » ses entretiens avec cette grande Dame. Mêlant actions, pensées, réflexions sur certains événements, nous en oublierions presque qu’il n’est que le « raconteur » des propos de Madeleine et réalisons parfaitement que c’est « elle » derrière la plume ! Du grand art avec une précision humaine et documentaire unique !

 

Dominique Bertail réussit à traduire par son trait, son souci du détail (même si dans les cahiers, le dessin est loin d’être « achevé ») toute l’émotivité, la rage, l’angoisse de Madeleine dans son récit.

Si le dessin n’est plus en bleu, mais uniquement en N&B, il nous donne déjà un avant-goût plus qu’alléchant de ce qu’il sera une fois achevé ! Comme depuis les 4 premiers cahiers, cette idée de « cahier » nous donne la possibilité de prêter plus attention encore au récit et à la narration avant de découvrir le résultat final dans l’album définitif.

 

 

 

 

 

 

© Morvan – Riffaud – Bertail - Dupuis

 

 

Nous avons d’ailleurs posé la question directement à l’intéressé et voici sa réponse :

« On l’a fait en noir et blanc pour avoir une version différente de l’album (sinon, ce n’est qu’une prépublication normale). Et puis c’est une étape de travail au trait qui me tient à cœur. Et la publier telle qu’elle m’oblige à affiner mon trait, à être lisible dès cette étape de travail. Tout mon amour pour Hergé, Moebius, Juillard et Arno remonte à la surface. C’est un peu comme en gravure, ou on garde des traces des différentes étapes, ou comme dans les éditions limitées des livres modernes illustrés, qui comportaient des « suites »  des illustrations au trait noir et blanc, avant que les couleurs ne soient posées.

Un truc de bibliophile »

(Dominique Bertail – 28 juillet 2023)

 

 

 

 

 

 

© Morvan – Riffaud – Bertail - Dupuis

 

 

 

Une véritable déclaration d’amour pour 4 Grands !

 

Edité en 1.500 exemplaires non numérotés, le cahier est, comme à chaque fois, protégé par une superbe jaquette à rabats bleutée. Cette dernière est cette fois consacrée à Anne Beaumanoir (dite Annette & Joseph Roger, le Commandant Darcourt), à Joseph Epstein (dit Colonel Gilles), mais également à 3 femmes, 3 Résistantes exceptionnelles arrêtées, torturées et finalement décapitées par les Nazis en Allemagne, pour « ménager la sensibilité des Français » : Emilienne Mopty, France Bloch-Sérazin et Olga Bancic !

 

 

 

Thierry Ligot

 

 

 

Série : Cahiers Madeleine

 

Tome : 5

 

Genre : Histoire - Biographie 

 

Collection : Aire Libre 

 

Éditeur : Dupuis 

 

Scénario : Jean-David Morvan d’après Madeleine Riffaud

 

Dessin : Dominique Bertail

 

Nombre de pages : 40

 

Prix : 15,95 €

 

ISBN : 9791034769087

 



Publié le 03/08/2023.


Source : Bd-best

        Toute l'actualité

©BD-Best v3.5 / 2025