Crapule, un huis clos entre l’héroïne et le chat
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Crapule, un huis clos entre l’héroïne et le chat

Crapule est un chat, un vrai. Le genre qui porte bien son nom. Dans son appartement au cœur de la ville, il profite d'une vie paisible - ce qui est moins le cas de sa maîtresse... Missions d'exploration dans les placards, amour fou avec les rideaux et séances de câlins incongrues : tout est garanti "100 % vécu" par les propriétaires félins. Servi par un trait léger et expressif, ce one-shot humoristique signé Jean-Luc Deglin est un cadeau à tous les adorateurs de  machines à ronrons.

Interview du papa de « Crapule », Jean Luc Deglin

D’où vient l’histoire de  «Crapule » ?


C’est une personne, chaleureusement remerciée dans le livre, qui m’a donné cette idée. Le but était de présenter quelque chose de très simple et d’accessible pour les gens qui ne lisent habituellement pas de bande dessinée. Le défi, c’était d’avoir du strip, quelque chose qui soit en dehors et démarqué du cadre habituel de le BD.

Quel est l’accueil du public ?

Je suis content, car en dédicace il y a beaucoup de gens qui me disent : c’est ma première BD, soit des enfants et même des adultes. Il y a des enfants qui apprennent même à lire avec le livre.

 

 

 

 

© Deglin - Dupuis

 

 

 

Avez-vous un chat à la maison ?

Oui, j’en ai un. C’est très inspiré de mon chat, qui identique et s’appelle crapule. Plus on est intime avec sa propre expérience, plus on est universel. Je me suis dit plutôt que dessiner un chat lambda je vais dessiner mon chat. Quand j’ai commencé crapule, je ne savais ni dessiner des chats et à peine dessiner les femmes ! Pour moi c’était aussi cela le défi : dessiner une BD avec ce que je ne sais pas faire. Mais j’ai encore beaucoup de progrès à faire pour dessiner les deux ! Du coup je me suis dit pour dessiner une femme et un chat autant dessiner quelque chose qui soit existant. C’est de cette manière que j’ai débuté et c’est ainsi que je continue.


L’idée de recevoir un chat dans une boite et de l’ouvrir une semaine plus tard ?

C’est un artifice de fiction, ce n’est pas une autobiographie. Il vaut mieux éviter l’expérience car cela se garde moyennement dans le carton !

 

 

 

© Deglin - Dupuis

 

 

 

 


L’histoire est abordable pour un large public ?

Ce qui me fait plaisir, c’est que dans mon public est composé d’enfants de 7 ans et de  personnes âgées de 77 ans confirmant le but de départ. Jamais, je n’aurais imaginé qu’ils y aient autant d’enfants parmi mes lecteurs, cela me fait d’autant plus plaisir.

Des gags en une page ?

On a utilisé le même schéma de gag en quatre cases, pas beaucoup de textes ou alors ils sont très lisibles. Je l’ai testé avec ma nièce qui a bientôt trois ans en lui lisant le soir, elle regarde les images et cela la fait beaucoup rire.

 

 

 

© Deglin - Dupuis

 

 

 

 

Au plus j’avance dans la lecture du livre, au plus je retrouve ma propre « Crapule » ?

Il y a énormément de BD de chat, je ne suis pas le dernier arrivé. « Crapule », cela a commencé il y a quand même dix ans dans Spirou.  J’ai lu aussi tout ce qui est sorti entre- temps avant la sortie de « Crapule ». Il y a quelque chose qui se fait assez peu dans la bande dessinée, c’est représenté un véritable chat. C’est un chat qui ne parle pas, que l’on entend penser et qui se comporte comme un véritable chat. C’est vraiment du visuel, ce qui en fait le succès. C’est vrai que les gens reconnaissent assez facilement les attitudes de leurs chats.

Y a-t-il des éléments que tu voudrais retoucher ?

Plein de choses au début du livre et finalement je me suis dit non, le livre évolue avec mon dessin. Il faut assumer le fait que cela change entre la première et la dernière page. C’est aussi vrai pour les plus grands : si Uderzo dit je ne vais pas refaire mes pages, il faut accepter de laisser partir les planches.

 

 

 

© Deglin - Dupuis

 

 

 

 

Le choix de la bichromie ?

Vu que c’était du strip, il fallait  mettre du décor et se limiter à l’indispensable. Pour la couleur, la seule dont j’ai besoin, c’est le noir du chat qui va me servir à la fois d’ombre et d’ambiance. On  peut aussi prévoir le livre à l’international: à traduire cela ne va pas être trop compliqué, il y a peu de texte et les chats sont des animaux territoriaux.

Peut-on espérer une suite ?

Effectivement, je travaille déjà  activement à la suite qui devrais sortir pour la fin de cette année.
Avec de nouvelles idées ?
Oui et tout en restant dans l’habitation, l’idée est de conserver un huis clos entre l’héroïne et le chat. Finalement je raconte autant de chose sur l’héroïne que sur le chat, l’idée était d’utiliser le chat pour raconter de l’intime. Ce sont des petits moments de la vie de tous les jours, ces petits moments de rien du tout qui racontent comment on est chez soi lorsque personnes nous observent sauf un chat. Ce dernier est témoin de chose que l’on ne voit jamais, que même une webcam ne montre pas c’est à dire des moments de vie, des moments de rien, des moments où l’on est assis sur un canapé, des moments où l’on a la tête ailleurs. Pour la suite, on va continuer de plus en plus à aller vers l’intime.

Un titre prévu pour le prochain tome ?

Cela va être très simple : « Crapule 2 » quoi que « Le retour de Crapule » où alors pourquoi pas (dans un grand éclat de rire)  « La vengeance de crapule »…

 

Propos recueillis par Alain Haubruge

 

 

Série : Crapule
Tome : 1
Dessins : Deglin
Couleurs : Deglin
Scénario : Deglin
Éditeur : Dupuis
Collection : Tous Publics
Nombre de pages : 128
Prix : 14,50 €
ISBN : 9782800174006



Publié le 19/03/2018.


Source : Bd-best

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