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La Malédiction des trente deniers - Blake et Mortimer (tome 19)
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La Malédiction des trente deniers Série : Blake et Mortimer

Auteur : Jean Van Hamme, Chantal de Spiegeleer & René Sterne

Prix : 13.50 €

Date de sortie : 20/11/2009

Nombre de pages : 56

Catégorie : Aventure

Type de reliure : Album cartonné

Éditeur : Dargaud

Collection : Blake et Mortimer

Publié le 16/11/2009


Mortimer a été invité en Grèce pour identifier une découverte archéologique bouleversante : les 30 deniers de Judas. Frappant d'une malédiction quiconque les touche, les pièces seraient la manifestation physique de la colère divine ! Entre de mauvaises mains, un tel artefact entraînerait, à coup sûr, la chute de l'humanité. Et, justement, Olrik vient de s'évader du pénitencier de Jacksonville...



 

Dans l’esprit de Jacobs

 

Huit ans après L’Etrange Rendez-vous, Jean Van Hamme signe à nouveau un scénario riche en rebondissements d’une aventure des héros d’Edgar P. Jacobs. Après avoir traité l’espionnage et la science, le scénariste base son histoire sur l’archéologie et l’ésotérisme dans la grande tradition du Mystère de la Grande Pyramide. Il a choisi un thème propre à enflammer les imaginations: à l’instar de la quête du Saint-Graal et de l’Arche d’Alliance, ce qu’il est advenu de Judas et de ses deniers demeure un mystère insoluble et insondable. Malgré une légère invraisemblance (Mortimer sauve sa vie en lançant une pantoufle sur un tueur lancé à ses trousses), l’action est menée tambour battant et alterne, sans provoquer d’ennui, avec de longues explications comme le faisait Jacobs. La mise en place des personnages – notamment féminins- et des enjeux ne traîne pas. Les coups de théâtre s’enchaînent de façon trépidante et le rythme est soutenu. On est forcé de constater dans ce scénario, réalisé en 2004, de parfaites adéquations avec l’esprit jacobsien et on est obligé de reconnaître que Van Hamme maîtrise son sujet aussi bien, si pas mieux, qu’Yves Sente qui, avec André Juillard, fait partie de la seconde équipe des repreneurs de Blake et Mortimer. La Malédiction des trente deniers est chargé d’émotions puisque son dessinateur, René Sterne (Adler) est décédé en 2006 alors qu’il n’était qu’à la moitié de l’album. Avec sa ligne claire, il avait parfaitement épousé le style de Jacobs avec sa mise en scène cinématographique, son souci du détail et son réalisme. Sa compagne, Chantal De Spiegeleer (Madila), a voulu terminer l’album dont elle faisait déjà les couleurs. Elle est parvenue à trouver le même esprit graphique et la même précision au niveau des décors et des personnages, offrant aussi un éclairage particulier à l’ensemble. Les couleurs superbes donnent tout son éclat à ce premier épisode. Mais, c’est un inconnu, Aubin Frechon, qui dessinera le second. Il aura fallu attendre cinq ans pour voir cette aventure – maudite ?- achevée, mais le résultat dépasse toutes les espérances.

Un thriller ésotérique moderne qui ravira les fans de Jacobs et séduira les autres…

 





Autre(s) critique(s) de cette série
Fikouse - 31/01/2010

Ce scénario est une grosse injure à l'oeuvre de Jacobs


smilesmile
Redouté philippe - 30/01/2010

C'est une dilution dans l'histoire des BD Blake et Mortimer. Dessins moins précis


smilesmilesmile
Filip - 13/01/2010

La note attribuée est-elle une blague ? Ceci est peut-être le pire album depuis le début du plagiat il y a dix ans. Résumons.

Le scénario est parfaitement ridicule. En essayant de reproduire un mystère historique "dans le style de" la Grande pyramide, Van Hamme montre un manque d'imagination très inquiétant, avec une intrigue sans queue ni tête aux airs un  peu trop flagrants de Da Vinci Code. Mais ce n'est pas tout. Le principe même de faire un scénar dans le genre "ce que la Bible ne vous a pas dit", on aboutit à l'inverse de ce qu'une BD de Jacobs pouvait être. De même que ce dernier n'aurait pas créé une intrigue policière dans le monde des peep shows de Pigalle, de même le journal Tintin n'aurait jamais sorti un tel truc. Mais je le répète, Le principal problème, c'est que c'est mal ficelé.

Quant au dessin, les trente premières planches, les dernières de René Sterne, sont de l'art. Tout y est soigné, travaillé, en un mot : clair. Sterne était le seul, depuis l'arrêt de Ted Benoit, à pouvoir briller ainsi dans cet exercice de style complexe qui interdit d'imiter mais exige de moderniser sans y paraître. En revanche, quelle que soit l'épreuve qu'elle a vécu, quel que soit le travail qu'elle a fourni, l'objectivité impose de dire que sa femme Chantal de Spiegeleer n'a pu fournir un résultat à la hauteur. On espère qu'elle ne dessinera pas le tome suivant et on regrette qu'elle ait terminé celui-ci. Certaines pages sont même laborieuses, et les défauts ne peuvent même se laisser ignorer. Pour y revenir, un bon scénario aurait peut-être fait passer la pilule, mais là...

En résumé, 2 points pour l'œuvre magnifique de Sterne, zéro pour le reste...


smile

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Marc Bauloye



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