Auteur : Le Naour - Dan Prix : 13,90 € Date de sortie : 02/04/2014 Nombre de pages : 48 Catégorie : Guerre Type de reliure : Album cartonné Éditeur : Bamboo Collection : Grand Angle Publié le 21/04/2014

Le 21 août 1914, les soldats provençaux du XVe corps sont lancés dans la bataille de Lorraine, sans appui d’artillerie. C’est un massacre. 10 000 soldats sont fauchés par les obus et la mitraille avant même de voir un seul casque à pointe. Pour Joffre, généralissime des armées françaises, cette défaite est catastrophique, car elle ruine ses plans. Afin de se dédouaner, il rejette la faute sur les soldats du Midi, à la mauvaise réputation. Humble combattant provençal, Auguste Odde, comme trois autres soldats, participe à cette affreuse bataille. Blessé au bras, il est soupçonné de lâcheté et risque la peine de mort.

Comme indiqué dans le résumé ci-dessus, la bataille de Lorraine va se traduire en une véritable hécatombe parmi les soldats provençaux fauchant pas loin de 80% des hommes composant le XV corps. Les autres corps d’armée vont subir le même sort. Mais que dire aux dirigeants du ministère de la guerre afin de justifier une telle débâcle si ce n’est d’accuser les troupes venues du sud de lâcheté face à l’ennemi. De plus, alors que plusieurs personnes avaient alerté l’état-major du piège tendu par les Germains au Français, personne n’a jugé nécessaire de vérifier la véracité des informations données. Cette défaite donnant libre champ à l’ennemi pour l’invasion du Nord de la France, il était hors de question d’avouer l’incompétence des responsables de l’état-major Français, ni d’accuser les Lorrains de la défaite face à l’opinion publique. Joffre rejeta la responsabilité de cet échec sur les soldats provençaux et fit traduire plusieurs d’entre eux en conseil de guerre. Ce livre nous fait revivre l’histoire d’Auguste Odde et de Joseph Tomasini, tous deux fusillés le 19 septembre 1914 pour lâcheté devant l’ennemi et réhabilité en mars 1919. A mentionner le dossier de 8 pages sur les soldats venant du midi. Jean Yves Le Naour et A. Dan nous présente cet épisode peu connu et surtout peu glorieux de la Première Guerre mondiale qui selon les anciens devait être la der des ders.

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