Futuropolis : un laboratoire d’idées !

En 1972, Florence Cestac reprend avec Etienne Robial la librairie Futuropolis. C’est une des premières librairies spécialisées en BD qui devient très vite une maison d’édition. Elle veut d’abord faire connaître Calvo, « Popeye » et « Krazy Kat », puis des bandes dessinées de l’âge d’or américain (dont « Terry et les pirates »). Elle n’hésite pas à encourager de jeunes talents. Tout se passe dans l’effervescence et dans une passion dévorante. Et tout le monde apprend sur le tas. Les ouvrages sont des œuvres d’auteurs éditées avec un grand soin et un luxe certain. La crise qui touche l’ensemble de la BD n’épargne pas Futuropolis qui trouve du soutien chez l’éditeur Gallimard. Tardi illustre Céline. Hélas, ce n’est pas assez, Robial et Cestac doivent céder en 1994 leur catalogue à Gallimard. Pendant 5 ans, cet éditeur laisse dormir des centaines de bandes dessinées du catalogue de Robial puis relance sous le nom de Futuropolis « La Débauche » de Tardi et « La boîte Noire » de Ferrandez. Robial n’apprécie pas ce coup de pub. Exit Futuropolis. En 2004, Gallimard fusionne avec Soleil Productions spécialisé dans des séries comme « Lanfeust de Troy ». C’est encore une opération marketing que dénoncent Robial et d’autres auteurs. Gallimard met alors en vente les invendus et distribue le catalogue Futuropolis à l’occasion d’Angoulème 2005.