Damnatio Memoriae. Les rivières du passé 1 - La voleuse
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Damnatio Memoriae.  Les rivières du passé 1 - La voleuse

 

« - Je suis heureux d’enfin vous rencontrer, Linn. Vous excuserez mon intrusion. Je m’informe toujours sur mes futurs collaborateurs. On apprend tant de choses sur les gens en observant là où ils vivent. Remarquable. Tout est à vendre ?

Seulement ce que j’ai volé. Je garde les rares cadeaux que l’on m’ait faits, quand j’avais encore mon père.

Un très ancien traité d’alchimie. Votre père soutenait qu’il n’avait jamais été question de transmuter du plomb en or. Pour lui, l’alchimie était l’art de révéler une idée cachée dans une autre. Et cette gargouille ? Un cadeau d’anniversaire pour vos dix ans. Votre père ne croyait pas en Dieu mais il était persuadé que ces démons étaient censés nous protéger du mal. D’après ce que j’ai entendu, vous êtes une voleuse encore bien plus habile que lui. »

 

 

 

 

 

 

                Paris, de nos jours. Benyamin Argonovitch vient louer les services d’une voleuse hors pair afin de subtiliser un objet qu’il désire par-dessus tout : un bijou égyptien ancien. Cette voleuse, on l’appelle Enfer, on l’appelle Stacey, Elle, Jane. Ce n’est pas son nom. Capable de se faufiler dans les Musées les mieux protégés, de dérober les biens les mieux gardés, Linn, car c’est comme cela qu’elle s’appelle vraiment, est engagée dans un larcin qui va l’amener au-delà de ce qu’elle aurait pu imaginer. Elle va franchir les couloirs du temps pour se retrouver dans un Paris moyenâgeux assailli par une horde de Shayks, mi-stryges, mi-garous.

 

 

 

 

© Desberg, Corboz - Daniel Maghen

 

 

                Après Oliver Page & les tueurs de temps, diptyque dessiné par Griffo paru chez Glénat, Stephen Desberg organise un nouveau voyage dans le temps. Il y est aussi question de Moyen-Orient, mais ce n’est pas dans l’antiquité qu’il envoie ses personnages, c’est au Moyen-Âge. Le scénariste instille le mystère par petites touches. L’introduction avec Maître Worn, le maître de la peur, qui promet aux Shayks des quartiers de Paris et la peau du Chevalier Cerf, est un pré-générique bien mystérieux. Se retrouver d’une page à l’autre dans un Paris contemporain surprend tout autant qu’il questionne. Sans Fripouille ni Montmirail, Desberg remplace Les visiteurs par des visiteuses au voyage bien plus périlleux.

 

 

 

 

© Desberg, Corboz - Daniel Maghen

 

 

                Yannick Corboz se positionne comme l’un des meilleurs dessinateurs de sa génération. Clairement, il marche sur les pas de Jean-Pierre Gibrat, tout en gardant sa personnalité avec un encrage rapide qui lui permet de garder la vivacité de son crayonné. Ses personnages sont théâtralement magistraux, que ce soient les héroïnes Linn et Lamia, ou les hors du commun Maître Worn et Chevalier Cerf. Le cahier graphique qui clôt l’album en témoigne.

 

 

 

 

© Desberg, Corboz - Daniel Maghen

 

 

                Les rivières du passé semblent couler vers la Sérénissime pour le deuxième volet de ce diptyque à grand spectacle. Avec Les rivières du passé, Desberg offre à Corboz la possibilité de laisser éclater son talent.

 

 

 

Laurent Lafourcade

 

 

 

 

 

 

 

 

Série : Les rivières du passé

 

Tome : 1 - La voleuse

 

Genre : Thriller fantastique

 

Scénario : Stephen Desberg 

 

Dessins & Couleurs : Yannick Corboz

 

Éditeur : Daniel Maghen

 

Nombre de pages : 72 

 

Prix : 16 €

 

ISBN : 9782356740960 

 



Publié le 12/02/2021.


Source : Bd-best

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