« - Quelle chance pour une jeune et charmante personne comme vous d’avoir pu accompagner de telles sommités scientifiques !
- Vos professeurs sont des imbéciles. Je suis venu à votre inauguration parce que je vous ai entendue mentionner le nom de Ay lors d’une interview à la radio. Figurez-vous que j’ai attendu toute ma vie de rencontrer quelqu’un qui se poserait les bonnes questions. Dites-moi su je me trompe. Vous n’êtes pas une femme comme les autres. Il faut vous aprler de poisons, de momies, de dieux reniés pour faire battre votre cœur. »
Palazzo Grassi, Venise. Lors de l’inauguration d’une exposition égyptienne, Lamia fait la connaissance d’un étrange homme au masque de carnaval. Il s’appelle Honorius Worn, mais certains l’appellent le seigneur de la peur. Il lui propose de venir visiter son Musée. Elle y découvre la seule représentation de Ay, pharaon maudit. Ce pharaon aurait fait passer l’Egypte du polythéisme au monothéisme. Mais ce n’est pas l’avis de tout le monde. Avec Linn, la voleuse à la mèche bleue, Lamia va se rendre en Egypte à la recherche du secret de Ay. Mais attention, les Shayks rôdent. Mi-stryges, mi-garous, ces créatures se conteront-elles de rester des esclaves meurtriers ?
© Desberg, Corboz - Daniel Maghen
Fin du diptyque Les rivières du passé signé Stephen Desberg et Yannick Corboz. Le scénariste livre une histoire plus philosophique qu’il n’y paraît. Ajoutant à un récit à la Indiana Jones du fantastique et des sauts temporels, Desberg pose la problématique du passage du polythéisme au monothéisme en Egypte. On suit le destin de ces deux femmes entre un collectionneur fou et des individus qui n’ont pas d’intérêt à ce qu’une autre vérité soit dévoilée. Si Iznogoud n’a jamais réussi à dépasser sa condition de Vizir, il n’en fut pas de même pour tout le monde.
© Desberg, Corboz - Daniel Maghen
Corboz passe de l’eau des canaux vénitiens au sable du désert égyptien, immergeant le lecteur dans les différents lieux par une mise en couleur enveloppante. Au fil de l’album, le dessinateur ose des découpages de plus en plus originaux, notamment lors du voyage en Egypte. Et que dire de l’envoûtante tenue de Lamia qui restera dans les annales ? La sublime couverture synthétise toute l’ambiance de l’album. Le bleu de l’eau vénitienne en fond s’avance pour se métamorphoser en un beige sable sous le talon de la cuissarde de l’héroïne.
© Desberg, Corboz - Daniel Maghen
L’histoire se clôt mais on imaginerait bien d’autres aventures avec les mêmes personnages. L’archéologue Indiana Jones est bien revenu plusieurs fois, alors pourquoi pas d’autres ?
Laurent Lafourcade
Série : Les rivières du passé
Tome : 2 - Lamia
Genre : Thriller fantastique
Scénario : Stephen Desberg
Dessins & Couleurs : Yannick Corboz
Éditeur : Daniel Maghen
Nombre de pages : 72
Prix : 16 €
ISBN : 9782356740960
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