Deux identités pour une rescapée. Un avion sans elle
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Deux identités pour une rescapée.  Un avion sans elle

 

« - Docteur Morange, que puis-je pour vous ?

 - Bonjour, Docteur. Je suis Pierre Vitral… C’est à propos du bébé de l’avion… C’est ma petite fille… Avec ma femme, on vient de l’entendre, et… Comment va-t-elle ?

- Elle va très bien, Monsieur Vitral, elle sortira d’ici quelques jours, d’ailleurs son grand-père paternel est auprès d’elle, voulez-vous lui parler ?

- Docteur, vous devez vous tromper, c’est moi son grand-père paternel. Ma petite Emilie n’a pas d’autre grand-père que moi, ma belle-fille était orpheline... » 

 

 

 

 

 

 

 

23 décembre 1980, minuit trente-trois, un airbus s’écrase sur les flancs du Mont Terrible à la frontière franco-suisse. 168 des 169 passagers et membres d’équipage ont péri dans le crash. Ejecté lors de l’accident, un bébé de trois mois est miraculeusement retrouvé. Est-ce la petite fille d’une famille de la haute bourgeoisie française ou bien de vendeurs de frites normands ? La génétique de l’époque n’est pas en mesure de trancher. La justice la confie aux modestes Vitral grâce ou à cause de ses yeux bleus. Les riches Carville ne goûtent guère la décision et engagent Crédule Grand-Duc, un détective privé. Dix-huit ans plus tard, rongé par l’échec de son enquête qui a bouffé sa vie, l’enquêteur s’apprête à mettre fin à ses jours lorsqu’un détail le frappe sur la couverture d’un journal de l’époque et semble lui donner les clefs de l’énigme.

 

 

 

 

 © Duval, Pinheiro, Bussi - Glénat

 

 

Michel Bussi est le roi du polar bien ficelé. Chacun de ses romans bat des records de vente. On ne compte plus ses succès : Nymphéas noirs, Maman a tort, Le temps est assassin, Mourir sur Seine font partie de ses best-sellers, tout comme Un avion sans elle, adapté ici en bande dessinée. C’est le deuxième que transpose Fred Duval après Nymphéas noirs dessiné par Cassegrain et paru chez Dupuis dans la collection Aire Libre. Le scénariste parvient à garder toute la tension et le suspens écrits dans les mots de Bussi. Le mystère monte crescendo, les pistes se brouillent. Lorsque l’on en prend une, on n’arrive jamais à la destination à laquelle on aurait pensé. Le récit prendra des dimensions inattendues, au-delà d’une simple histoire de familles.

 

 

 

 

 © Duval, Pinheiro, Bussi - Glénat

 

 

Le dessinateur Nicolaï Pinheiro ne choisit pas la facilité en travaillant les expressions de chacun des visages, qui en disent long sans jamais vraiment le dire. De l’ambigu Crédule à la dérangeante Malvina, les acteurs vivent la tragédie en avançant avec des sentiments parfois masqués mais des visages traduisant leurs pensées.

 

 

 

 

 © Duval, Pinheiro, Bussi - Glénat

 

 

Emilie ou Lyse-Rose ? Lyse-Rose ou Emilie ? L’une ou l’autre, l’autre ou l’une, pour tout le monde, ce sera Lylie, mais vous pouvez appeler la demoiselle Libellule. Et puis, un album qu’on ne peut pas refermer jusqu’à la dernière page, n’est-ce pas un gage de qualité imparable ?

 

 

Laurent Lafourcade

 

 

 

 

 

 

 

One shot : Un avion sans elle

 

Genre : Polar

 

Scénario : Fred Duval

 

D’après : Michel Bussi 

 

Dessins & Couleurs : Nicolaï Pinheiro

 

Éditeur : Glénat

 

Nombre de pages : 176

 

Prix : 25 €

 

ISBN : 9782344039373

 



Publié le 22/09/2021.


Source : Bd-best

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