Espion, lève-toi ! La guerre invisible 2 – Le comité
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Espion, lève-toi !  La guerre invisible 2 – Le comité

 

« - C’est une magnifique exposition que le Musée des Beaux-Arts de Stockhom inaugure aujourd’hui. Une occasion rare de découvrir des artistes majeurs tout droit venus d’Union Soviétique. Pour vous en parler, nous accueillons Varvara Klymova, dont plusieurs toiles sont exposées sur les cimaises du Musée. Bonjour, Madame Klymova et bienvenue en Suède.

-   Bonjour et merci de m’accueillir.

-   Cette exposition n’est-elle pas l’occasion de prouver au monde des arts que, finalement, les artistes soviétiques ne subissent aucun diktat ?

-   Cette exposition est une supercherie autant qu’un leurre. »

 

 

 

 

 


 

 

                Stockholm, octobre 1950, une artiste peintre soviétique participe à une exposition et en profite pour demander l’asile politique en Suède. Cette artiste dissidente, c’est Varvara Klymova. Son fils Klymov est soldat au sein de l’armée rouge. Il a déjà ramené des savants nazis qui tentaient de passer du côté américain, parmi eux Manfred Fürbringer. L’idée de l’Est est de relâcher ce dernier, qui se réfugie en Egypte, pour qu’il soit recruté par la CIA et serve de taupe en son sein. L’opération de la CIA pour faire main basse sur le scientifique a réussi, mais Fürbringer est un pion bien convoité par toutes les puissances internationales.

 

 

 

 

© Giroud, Galandon, Martin, Georges - Rue de Sèvres

 

 

                Laurent Galandon succède avec brio à Frank Giroud, hélas décédé. Ce deuxième volet débute avant les événements de la première partie et se termine après. L’agence, le tome 1, était lu par le prisme du faux couple Ingelmann qui intriguait pour « capturer » Fürbringer. Le comité, ce tome 2, suit la destinée de Klymov et son rôle complexe entre l’Union Soviétique et les Etats-Unis. C’est comme si dans la première partie on suivait l’araignée et que dans ce deuxième acte on marchait sur la toile qu’elle aurait fabriquée. La construction scénaristique est tout simplement magistrale. James Bond semble bien fade à côté de ce jeu de dupes où manigances et agents troubles mènent la danse.

 

 

 

 

© Giroud, Galandon, Martin, Georges - Rue de Sèvres

 


                Olivier Martin délaisse l’Egypte pour un voyage entre l’Est et l’Ouest en pleine guerre froide. Des ruines de Berlin au printemps 1945 au Port de New York au début des années 20, le trait souple du dessinateur s’habille des couleurs de Gaétan Georges qui propose un panel varié tout en gardant un fond d’ambiance sépia marquant l’époque.

 

 

 

 

© Giroud, Galandon, Martin, Georges - Rue de Sèvres

 

 

                En général, on a plutôt tendance à parler d’addiction pour des séries télévisées qu’on « binge-watche ». Cette Guerre invisible, aux multiples personnages, aux chausse-trappes et aux coups de théâtre, est construite sur le même principe. C’est la perfection en matière de BD d’espionnage.

 

 

 

Laurent Lafourcade

 

 

 

 

 

 

 

Série : La guerre invisible

 

Tome : 2 – Le comité

 

Genre : Espionnage

 

Scénario : Laurent Galandon & Frank Giroud 

 

Dessins : Olivier Martin 

 

Couleurs : Gaétan Georges

 

Éditeur : Rue de Sèvres

 

Nombre de pages : 60 

 

Prix : 15 €

 

ISBN : 9782369814559 

 

 

 



Publié le 24/10/2021.


Source : Bd-best

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