Exposition David B
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Exposition David B

La dernière exposition monographique de David B. remonte à 2008 à la galerie Anne Barrault. Intitulée La guerre sainte, il s’agissait aussi de la première exposition monographique de David B. dans un lieu consacré à l’art contemporain. Le projet d’exposition qu’il prépare en 2015 fera donc événement ; il s’agira également de sa première exposition dans un Centre d’art.

Installée au Pavillon Blanc depuis 2011, le Centre d’art de Colomiers explore depuis 8 ans la création dessinée et consacre, une fois par an, une exposition à un auteur présent à la fois dans le champ de la bande dessinée et de l’art contemporain. Après Ruppert et Mulot en 2013, Yuichi Yokoyama en 2014, c’est David B. qui est invité en 2015.
Si l’exposition croise rarement la route de cet artiste, son oeuvre s’y prête pourtant particulièrement bien.
Connu pour ses bandes dessinées, son dessin acquiert une dimension autonome lorsqu’il le dédie aux couvertures de ses livres et dans une pratique plus intime, moins connue, d’un dessin qu’il essaie sur différents supports et formats en dehors de sa pratique de la bande dessinée. Ces dessins plus autonomes et plastiques parcourent l’histoire qu’il entretient depuis plus de 10 ans avec la galeriste Anne Barrault.
L’exposition au Pavillon Blanc à l’ambition de montrer cet aspect du travail de David B, un dessin souvent autonome qui s’expose tout en conservant son pouvoir narratif.

LE PROJET DE L’EXPOSITION

 
David B. crée pour cette exposition une série de 72 dessins, qui, exposés en vis-à-vis, constitueront le coeur du projet. Trente-six portraits de son frère – un personnage marqué par l’épilepsie, issu de sa biographie familiale, et dont L’Ascension du Haut Mal , son ouvrage majeur, raconte l’histoire – feront face à trente six portraits du Roi du Monde. S’il s’agit du titre d’un ouvrage de l’auteur René Guénon, un métaphysicien et ésotériste du début du XXème siècle qui étudiait les légendes relatant l’existence d’un principe supérieur de gouvernement, le Roi du Monde devient chez David B. un personnage. Il apparait ainsi dans Babel. Sans recouvrir de signification précise, le chiffre 72 trouve quant à lui un écho dans le labyrinthe des grands récits qui peuplent son oeuvre… comme un écho aux 72 races issues de Noé, aux 72 langues mythiques de la Tour de Babel et aux paroles de ses personnages, tel le prophète voilé dans Les chercheurs de trésors lorsqu’il dit « J'ai 72 visages et une armée d'ombres... »" ; ou encore comme l’ami du personnage Lauriano dans Par les chemins noirs, lorsqu’il évoque les 72 noms du « pays du Non-ou » : « le septième climat, les soixante-douze univers, l'Ile verte, le Second Monde, l'Intermonde, l'Au-delà de la montagne, le Malakut inférieur, les Trois Cités, le Pays des Invisibles, le Pays d'Emeraude... »

Autour de cette nouvelle série, un ensemble d’oeuvres sera présenté pour la première fois, parmi lesquelles des dessins des couvertures des six épisodes de L’Ascension du Haut Mal ou encore de nouveaux triptyques, dont l’un est intitulé Dans la bouche du roi du monde.
On retrouvera dans cette exposition la matière et l’atmosphère qui font l’oeuvre de David B., son histoire personnelle, l’Histoire, avec la guerre comme sujet présente dans l’exposition par la reproduction en dessin mural d’un dessin d’enfance réalisé à quatre mains avec son frère, ou encore la littérature.
Avec ces dessins, le mural et des espaces de lecture, l’exposition proposera de rentrer dans cet univers bicéphale, marqué par des formes totémiques et l’usage du noir comme moyens d’explorer les rêves et le récit. Tout semble commencer et s’achever avec la nuit chez cet auteur qui concluait L’Ascencion du Haut Mal par cette phrase : « Mon armure c'est la nuit ».

Lieu : Le Pavillon Blanc – Médiathèque I Centre d’art de Colomiers (31)
Contact : +33(0)5 61 15 23 85

Pays : France

Date de l'événement : du 26/09/2015 au 02/01/2016.

Publié le 24/09/2015.


Source : Bd-best

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