« Monsieur et Madame O’Flahertie ont fondé le pensionnat de Canterville en 1805 dans le but d’instruire tous les enfants de leur région. Garçons et filles, riches ou pauvres. Le succès a été immédiat. Les O’Flahertie assuraient tous les cours. Un jour, en classe de chimie, un élève plutôt farceur aurait voulu taquiner une camarade en substituant deux flacons… L’établissement aurait éclaté en mille morceaux et personne n’aurait été retrouvé. »
    « Oh là là ! »

L’institutrice privée d’Astrid Bromure ayant démissionné, les parents de la petite fille riche n’ont qu’une solution : l’envoyer dans un pensionnat. Pas dans une de ces écoles publiques où l’on apprend des grossièretés, non ! Mais une institution au savoir-faire ancestral : 300 000 dollars de frais d’inscriptions, une paille ! Astrid va y aller, avec ses peurs et ses préjugés, sa détermination et sa philosophie. Sarah Bernhardt en culottes courtes, elle restera elle-même dans ses sentiments et ses excès. Elle y rencontrera Gladys et Rebecca, jumelles cartésiennes, des enseignants dévoués et des ectoplasmes las des chipies.

 

 

 

 

Fabrice Parme, pour des raisons juridiques, a dû délaisser l’adaptation en BD de la Famille Pirate. Qu’importe ! Avec Astrid Bromure, il nous offre un autre petit bijou.

Entre le Roi Catastrophe, qu’il réalisait avec Lewis Trondheim, et Mademoiselle Louise, petite perle éphémère signée Geerts et Salma, Parme raconte la vie d’une pauvre (?) petite fille riche qui, après nous avoir appris à dézinguer la petite souris, nous montre comment atomiser les fantômes.

 

 

 

 

   
Les décors sont somptueux. Les personnages sont tous plus truculents les uns que les autres. Parme est le spécialiste des mondes décalés, avec un graphisme qui n’appartient qu’à lui. Seule Yrgane Ramon avec sa série Cath et son chat, chez Bamboo, peut se targuer d’avoir un univers graphique aussi personnel.
La petite fille a encore bien des choses à nous apprendre, que ce soit en bande dessinée ou pourquoi pas en dessin animé. Nul doute qu’Astrid Bromure ferait un succès à la télévision.
Notons que la librairie Bachi-Bouzouk de Pau a réalisé un bien bel ex-libris, témoignant du joli tableau de famille du petit monde d’Astrid.

 

Laurent Lafourcade

Astrid Bromure, Comment atomiser les fantômes par Fabrice Parme

Éditeur : Rue de Sevres

40 pages

Prix : 10,50 €

ISBN 9782369811688

Publié le 11/02/2016.