Faites entrer l’accusé. Ed Gein, autopsie d’un tueur en série
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Faites entrer l’accusé.  Ed Gein, autopsie d’un tueur en série

 

« - Edward Theodore Gein ! Espèce de stupide gosse ! Qu’est-ce que tu fabriques ?! Tu as failli tomber dans l’escalier et te briser le cou !

- Pardon ! Pardon, Maman !

- Seule une mère serait capable de t’aimer, espèce de petit crétin ! »

 

 

 

 

 

 

 


                Edward Theodore Gein naquit le 27 août 1906. Dès le premier jour, il eut des rapports particuliers avec sa mère. Celle-ci vécut comme un châtiment divin d’avoir enfanté d’un bébé dont elle déteste le père, pourtant son époux. Qui plus est, l’enfant est un garçon, avec ce sale machin entre les jambes. Alors, elle se promet qu’il ne finira pas comme les autres hommes. Les parents Gein tiennent une épicerie à La Crosse, dans le Wisconsin. Ed a un grand frère, Henry. Augusta, la mère, prétend être la seule capable de s’occuper de son fils. George, le père, est alcoolique et violent. Lorsqu’il décède en 1940, Ed vivra la période la plus heureuse de sa vie. Mais lorsque ce fut au tour de sa mère, en 1945, ce fut un choc énorme. Ed deviendra tueur et nécrophile, déterrant et découpant des cadavres. L’histoire éclatera dans la presse en 1957.

 

 

 

 

© Schechter, Powell - Delcourt

 

 

                 Lorsque sort sur les écrans le film d’Alfred Hitchcock Psychose en 1960, le réalisateur prétend ne pas prendre de position morale dans son long métrage. Le film traite de gens dérangés à qui on ne peut appliquer de notion de moralité. Le roman qui a inspiré le film était basé sur un fait réel, l’histoire d’un homme qui avait gardé le corps de sa mère dans sa maison. C’était l’histoire d’Ed Gein. Dans son flegme légendaire, le grand réalisateur ne pouvait que supposer qu’il avait bu un verre de lait avant de commettre ses crimes.

 

 

 

 

© Schechter, Powell - Delcourt

 

 

                Harold Schechter est un journaliste et écrivain américain spécialisé dans les serial killers. Il a enquêté minutieusement sur la vie d’Ed Gein. On se croirait dans la série True Detective. C’est glauque et malsain. L’éditeur a mis un avertissement aux lecteurs en quatrième de couverture. Certaines scènes semblent être issues de films de David Fincher. Ed était un chuchoteur de Walking Dead avant l’heure, découpant les visages de cadavres pour se les mettre sur la face. Au co-scénario et au dessin, Eric Powell reste dans des niveaux de gris verdâtres. Une mise en couleurs classique aurait rendu certaines scènes insupportables. Powell représente un Ed Gein au regard terrifiant. Les scènes d’interrogatoires et de procès en fin d’album sont assurées dans un découpage en gaufrier diaboliquement efficace.

 

 

 

 

© Schechter, Powell - Delcourt

 

 

                Massacre à la tronçonneuse et Le silence des agneaux doivent beaucoup à Ed Gein. Faites entrer l’accusé ! Ed Gein, autopsie d’un tueur en série est un one shot glaçant qui démontre que la réalité peut parfois dépasser la fiction.

 

 

Laurent Lafourcade

 

 

 

 

 

 

 

One shot : Ed Gein, autopsie d’un tueur en série 

 

Genre : Drame biographique 

 

Scénario : Harold Schechter & Eric Powell

 

Dessins & Niveaux de gris : Eric Powell

 

Traduction : Lucille Calame

 

Éditeur : Delcourt

 

Nombre de pages : 288

 

Prix : 24,95 €

 

ISBN : 9782413046424

 

 

 

 



Publié le 12/05/2022.


Source : Bd-best

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