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François Avril a réalisé une fresque murale (14,5 m X 1,88 m !) remarquée au sein de l’exposition "Regards croisés de la bande dessinée belge" aux Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique.
Toujours dans le cadre de Brussels 2009 BD Comic Strip, la galerie Brüsel a proposé au dessinateur français François Avril de créer une exposition dédiée à Bruxelles. Dessins au crayon et à l’encre, gouaches sur papier et toiles à l’acrylique donneront à la ville un visage inédit ! Une sérigraphie éditée par les éditions Champaka accompagne l’exposition.
François Avril voit le jour, en 1961, à Paris. Diplômé de l’École Nationale Supérieure des Arts Appliqués et des Métiers d’Art, il commence sa carrière en tant qu’illustrateur. Seul, ou en collaboration avec des scénaristes, il réalise de nombreux livres pour enfants, ainsi que des bandes dessinées qui firtent avec la « Nouvelle ligne claire Française ». Au début des années ’90, le style d’Avril devient éminemment personnel, en intégrant les meilleures leçons de la figuration abstraite, et est identifé par un large public. En effet, l’artiste travaille pour la communication de grandes marques (Cartier, Chanel…), mais aussi des magazines comme The New Yorker ou Jazzman. Son travail sur toile ou sur papier est régulièrement exposé à Paris, Genève, Amsterdam, Dinard, Strasbourg et Tokyo. Il travaille actuellement sur une bande dessinée qui paraîtra début 2010 chez Aire Libre.

François Avril se régale en créant des illustrations dans lesquelles le lecteur s’invente une histoire. La ville est le décor dans lequel il aime parachuter des créatures graciles et élégantes. Paris fut longtemps son jardin favori. Plutôt que de perdre son temps à réaliser des images chromos des grands monuments, il prend le point de vue du promeneur, à l’image de certains surréalistes (Breton, Aragon…) qui avaient élevé la promenade en art. D’autres grandes capitales suivront le même traitement magique. Le meilleur de ce travail est rassemblé, en 2006, dans Paris - Tokyo - New-York
- Bruxelles, édité par Champaka. Dans ce beau livre, l’amateur éclairé découvre les premiers dessins qu’Avril dédie à Bruxelles. Avec l’exposition Avril à Bruxelles, l’artiste décide d’aller plus avant, dans son exploration graphique de la capitale de l’Europe. « J’ai une réelle relation d’affection avec cette ville" explique-t-il. "Alors que je suis catalogué comme dessinateur « très parisien », certains s’interrogent sur mon attirance pour Bruxelles ». La réponse est liée à la bande dessinée. « Quand j’étais plus jeune, pour moi, les éditeurs et les auteurs de bandes dessinées que je lisais étaient belges. » Jeune adulte, viendra le temps des premières escapades à l’étranger. « La Belgique, quand j’étais plus jeune, c’était très dépaysant. Il y avait des inscriptions différentes dans les rues bruxelloises. Pas si loin que cela de Paris, mais c’était quand même un vrai voyage. C’était avant l’apparition du Thalys et de l’Euro.»
Si chacun a l’impression de connaître l’endroit dessiné par François Avril, il s’agit pourtant d’une amicale tromperie, car l’artiste prend un malin plaisir à recomposer le paysage urbain. Un air de déjà vu pour mieux se perdre dans un “ailleurs” baignant dans une harmonie chromatique. « Quand on ne connaît pas bien la ville que l’on doit dessiner, on joue à fond la ressemblance. Par contre, quand on commence à bien connaître les lieux, on peut s’en détacher complètement. C’est ce qui m’était déjà arrivé avec Paris, Tokyo et New York. J’arrive maintenant à dessiner les yeux fermés des endroits qui peuvent être à Paris, mais qui n’existent pourtant pas. Maintenant, je commence à pouvoir le faire avec Bruxelles. »
Avril réinvente de nouveaux endroits et leur donne de nouveaux noms, à l’image de L’Avventura, image porte-drapeau de l’exposition. À l’occasion de l’exposition Avril à Bruxelles, dont les éléments exposés sont à 90% inédits, on découvre un Bruxelles
futuriste qui pourrait porter le nom d’ Atom City. « Il pourrait s’agir de la vision que le public de l’Expo ’58 aurait pu avoir de Bruxelles, en l’An 2000. Mais, comme la ville n’a pas beaucoup changé, on dira que c’est ma vision de la ville pour 2058. » On découvre dans certaines images exposées des voitures néo-rétro qui fonctionnent avec des énergies nouvelles. Certaines fottent, d’autres utilisent encore des roues.
L’Avventura est l’illustration qui symbolise à merveille le contenu de l’exposition Avril à Bruxelles. Elle fera l’objet d’une sérigraphie artistique éditée par Champaka Brussels François Avril : « Dans l’image L’Avventura, on voit un magasin de vélos Eddy Merckx. J’adore le vélo et j’ai longtemps eu un vélo de cette marque. Pour moi, l’histoire du vélo est belge. Sur le côté droit, il y a un magasin Smekens. C’est le nom de jeune fille de la femme d’Ever Meulen. Ce clin d’œil à un ami dessinateur me permet d’utiliser un nom qui, pour moi, sonne typiquement belge. Le bâtiment du centre est connu des personnes qui quittent la Gare du Midi pour s’engager sur les boulevards du centre. Le chiffre « 28 » qui est inscrit sur le vrai bâtiment m’inspire peu ; je le remplace donc par un « 11 », mon chiffre porte-bonheur. J’avais besoin d’un nom très court pour remplacer le mot Perle qui se trouve sur la façade arrondie. Ce sera Gloria, le prénom de ma cadette. Ce terme positif peut également représenter autre chose. Le vrai nom du salon de thé – L’Avenida - laisse la place à L’Avventura, un flm d’Antonioni. J’ai toujours trouvé cela formidable les deux « v » de ce mot italien ! La voiture est une réminiscence de la Turbotraction. Pour le mur BD peint - une spécialité bruxelloise - j’ai opté pour un portrait d’Anthracite. La mort de Raymond Macherot, fn de l’année dernière, m’a beaucoup touché. J’espère qu’il aura un jour son mur peint...»
• Tirage : 150 exemplaires numérotés et signés par l’artiste
• Format : 60 X 80 cm
• Papier : bfk Rives 270 g
• Sérigraphie : 8 passages couleurs
• PVP : 125 €
• Mise en vente : 8 mai 2009
• Editeur : Champaka Brussels (www.champaka.be)
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François Avril
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