Grégory Lange présente Ernest, un savant fou en herbe: « Je cherche l’accident et un maximum d’explosions »
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Grégory Lange présente Ernest, un savant fou en herbe: « Je cherche l’accident et un maximum d’explosions »

Grégory Lange accompagné de son feutre et de son papier, de quelques originaux aussi. Le trentenaire originaire d’Ath a de la bouteille et un dessin protéiforme qui, malgré sa force, est resté longtemps dans les cartons. Après un sketchbook remarqué, Grégory se révèle un peu plus et donne vie à Ernest, un inventeur en herbe à l’allure « gastonienne » toujours suivi par Bucky, dont on se demande s’il ne serait pas le cousin caché de Vertignasse. Un prélude à une aventure qu’on a bien envie de suivre. Et de près.

 

 

 

 

D.R.

 

Grégory Lange

 

Bonjour Grégory, d’où vous vient cet intérêt pour la BD?

La bande dessinée, c’est une passion de gosse. Les animés japonais comme ceux d’Akira, encore plus. Pendant longtemps, je n’ai jamais ouvert un Astérix ou un Boule et Bill. Puis, j’ai découvert Loisel, la science-fiction. Mes envies de dessin sont venues vers l’âge de six ans. Maman m’a encouragé. Je me souviens avoir dessiné un Musclor, tout bonnement affreux. Mais elle m’a inscrit à l’Académie. Bien sûr, on ne pensait pas à l’avenir et, après mes humanités, j’ai ouvert un magasin de manga à Bruxelles, Otakus BD.

 

 

© Grégory Lange

 

 

© Grégory Lange

 

Quelques années plus tard, après avoir déposé le bilan, je me suis inscrit à l’École des Arts d’Ixelles et j’y ai rejoint le collectif Jacadit. Nous réalisions des recueils sur des thèmes bien précis: 14-18, le fantastique, cabinet de curiosités, la cuisine (avec en invité de luxe, Alexandre Dionisiot de Top Chef).

 

 

© Grégory Lange

 

© Grégory Lange

 

C’est à cette époque d’est né Ernest, alors?

Ce n’est pas mon premier projet. Avant ça, il y en a eu plusieurs autres qui ont été refusés ou qui n’ont pas vu le jour malgré qu’ils étaient bien partis. Notamment avec Stéphane Louis et Véra Daviet mais aussi avec Bosse.

Il faut dire qu’avant, j’étais plus dans un style réaliste. Et lors d’un coup de blues, j’ai commencé à griffonner des zombies, des monstres. J’ai publié un sketchbook concentré sur un hommage à Franquin. Je suis un amoureux de son dessin mais aussi de sa façon de penser.

 

 

La première planche de Bayou, une série qui n'a pas abouti ©Louis/Lange/Daviet

 



Et Ernest?

C’est un p’tit gars, un inventeur qui teste des véhicules improbables. L’idée m’est venue après un Inktober Challenge. À force de proposer chaque jour un dessin, je me suis dit que je me lancerais bien dans une série avec des véhicules improbables.

 

© Grégory Lange

 

 

© Grégory Lange

 

Avec Ernest, je cherche l’accident et un maximum d’explosions. Chaque gag réside en 2 ou 4 planches, et le format de ce premier album est à l’italienne. En fait, c’est le n°0, je le vois comme un prologue, la suite devrait être plus longue, dans la veine des aventures des Goonies. Pourquoi ne pas s’intéresser à la cryptozoologie, aussi?

 

 

© Grégory Lange

 

 

© Grégory Lange

 

Et les éditions Bande à Part?

Dans un milieu trop individualiste, qu’il est bon de retrouver une dimension participative. Naturellement, ce n’est pas simple, mais ça ne l’est personne et je suis heureux où je suis.

 

 

© Grégory Lange

 

 

© Grégory Lange

 

Et ça tombe bien, on adopte très vite ce petit bonhomme d’Ernest qui n’a rien à envier à ses prédécesseurs. Tour à tour as de la bévue, tonitruant entre Kid Paddle et Gaston Lagaffe, fidèle en amitié et généreux, Ernest fait des étincelles et semble n’en être qu’à ses premiers pas. La suite risque de valoir son pesant de drôlerie.

 

Propos recueuillis par Alexis Seny



Publié le 10/01/2017.


Source : Bd-best

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