Interview de Marko pour la série Géo BD
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Interview de Marko pour la série Géo BD

Dans le cadre de la sortie des tomes « La Conteuse des glaces » et « les enfants de l’ombre » faisant partie de la série Géo BD, nous avons pu interview le dessinateur Marc Marko. Nous vous faisons partager cette rencontre.

 

Alexandra Veldeman (A.V.) : Pouvez-vous nous raconter comment vous êtes devenu dessinateur de bande dessinée ?

Marko : Ce serait trop long de dire «  comment je suis devenu dessinateur de BD ». Je peux juste vous préciser que je travaille dans le dessin, toutes formes confondues, depuis plus de  vingt-cinq ans. Et que je continue à l'heure actuelle, en parallèle de mes albums, à travailler pour le dessin animé, l'illustration ou encore en interventions scolaires.

Pour être plus précis, j'ai commencé en faisant de la bande dessinée, il y a  vingt-cinq ans. Par la suite, pour des raisons financières, j’ai dû me reconcentrer sur des travaux plus rémunérateurs avant de pouvoir revenir, en 1999, à mes premières amours : la bande dessinée  afin de lui donner plus de place dans mon activité artistique.

 

 

A.V. : Vous avez participé à l’élaboration des tomes de la série GEO BD, dans ces deux tomes, nous avons droit à des paysages extraordinaires et dont le dessin est très proche de la réalité. Quelle fut votre démarche pour dessiner ces deux tomes ? Avez-vous dû faire des recherches complémentaires ? Modifier votre coup de crayons ?

Marko : Avec Béka, nous avons recherché le bon style, celui qui collerait à la collection GéoBD (Dargaud) et, comme je ne suis pas un dessinateur réaliste, ce style semi-réaliste s'est imposé de fait aux projets.

Ce style permet d'être léger tout en nous permettant de pouvoir traiter de sujets plus réalistes. C'est un style très souple et plutôt difficile à  doser. Il colle parfaitement au projet de collection.

 

A.V. :  Comment s’est déroulée votre collaboration avec Béka ?

Marko : Elle se poursuit actuellement sur d'autres projets et s'affinent de plus en plus chaque jour, on est toujours à la recherche d'une bonne harmonie et d'une excellente compréhension. Nous avons Bèka et moi, le même niveau d'exigence et même si, parfois, cela peut être houleux et tendu, c'est toujours dans l'intérêt de nos histoires et ces discussions sont, au final, toujours très constructives.

 

 

A.V. : Sur les trois tomes parus dans la série Géo BD, lequel vous a-t-il le plus marqué ?

Marko : Le prochain (rire). Non, je ne sais pas, c'est dur à dire : Le premier tome est marquant parce que c'est le début de l'histoire, parce qu'il m'est parvenu d'une manière singulière et il marque la genèse d'une belle rencontre.

Le second tome est un album qui m'a beaucoup plu, où j'ai découvert l'excellent travail de Maela Cosson à la couleur. Et pour finir, le troisième tome est marquant, pour moi, parce qu'il exprime la bonne compréhension entre Béka et moi.

 

A.V. : Vous travaillez sur des projets variés et multiples, à chaque fois, vos dessins sont remarquables, respectant le type de bande dessinée, et s’harmonisant parfaitement avec l’histoire. Quel est votre secret ?

Marko : Mon secret est peut-être une assez grande capacité de concentration. Mais aussi, quand un projet n'est pas dans mes cordes ou que je ne le sens pas, je ne le prends pas. J'apprends avec le temps à me connaître et donc à choisir ce qui me va le mieux et ce qui est de ma compétence, mais je ne suis qu’au début de toute cette aventure ; j'ai encore beaucoup à apprendre et à découvrir.

 

A.V. : Vous n’êtes pas seulement connu comme dessinateur de bande dessinée, il semble que vous ayez collaboré sur des projets d’animation TV et de cinéma. Ce domaine est tout à fait différent de la bande dessinée ? Quelle sensation ressentez-vous lorsque vous êtes sur des projets d’animation TV et de cinéma et lorsque vous dessinez une bande dessinée ?

 Marko : Même si, ces dernières années, dans le dessin animé, j'ai exercée plus le métier de directeur d'animation ou de directeur artistique, mes débuts dans cet univers ne m'offraient qu'une présence discrète dans une longue liste d’exécutant. La bande dessinée offre une visibilité et une présence plus grande. La bande dessinée permet d'être maître de son projet, c'est un autre exercice qui a ses avantages et ses inconvénients.

Mais mon travail dans le dessin animé m'aide beaucoup pour la bande dessinée.

 

A.V. : En 2003, vous avez reçu le  « prix méditerranée » au festival d’Ajaccio.  Quel souvenir gardez-vous de cette remise de prix ? Quel serait pour vous la consécration de votre carrière ? Quel prix pourrait vous faire demeurer sur un petit nuage ad Vitam aeternam ?

Marko : Le « prix Méditerranée » est, pour moi, le début d'une belle amitié. Il ne s’agit pas pour moi d’une consécration mais plutôt d’une reconnaissance.

Je ne sais pas quel prix me ferait demeurer sur un petit nuage. Je pense qu'on espère tous être en lice dans des prix de festival prestigieux. Mais j'ai été récompensé sur des salons plus modestes. Tous les prix que j’ai obtenus, ont tous une place très particulière dans mes souvenirs. Chaque prix correspond à un moment particulier et  à des rencontres. Un prix sert à avoir plus de visibilité, donc je suis ouvert pour tous les prix (rire).


 

A.V. : Vous êtes pas mal occupé notamment par une tournée de dédicaces en France, avons-nous peut-être une chance de vous croiser en Belgique ?

Marko : L’année 2012 est complète et elle se déroule en France. Pour 2013, la tournée de dédicace est encore ouverte même si elle commence à se remplir. Pour l’instant, aucune date en Belgique n’est prévue, personne ne m’a encore contacté.

 

A.V. : Nous approchons bientôt à la fin de l’interview, mais est-ce que vous êtes prêt pour un mini quizz afin de vous connaître un peu plus…

- Quel dessinateur ou dessinatrice trouvez-vous remarquable ? Asisko Urmeneta

 - Quelle fut votre plus belle découverte dans le milieu de la bande dessinée ? Larcenet

- Quelle bande dessinée avez-vous lu dernièrement ? Love 2

 - Quel scénariste trouvez-vous génialissime ? Goscinny

 

A.V. : Vous êtes connu pour vos Markosplay, comment vous est-il venu l’idée de ces créations ?

Marko : J'avais du temps à perdre ! Un espace vide à combler !



A.V. : Maintenant que vous avez des séries à votre actif, que vous travaillez dans la bande dessinée, quelle est votre rêve ou votre vœu le plus cher ? Et quelle serait la citation qui correspondrait au mieux votre état d’esprit actuel ?

Marko : J'aimerai continuer encore longtemps dans le milieu de la bande dessinée avec l'envie de voir enfin sortir en album certains de mes projets personnels qui me tiennent à cœur (« les Univers d'IB », par exemple) ainsi que de continuer à pouvoir faire évoluer la confiance qui me lie à mes scénaristes et mes éditeurs pour qu'ils me signent quatre albums à la suite (au minimum !!!) :).

 

Quant à la citation, je pense qu'en ce moment, la phrase qui me correspond serait : «  on commence à fond, et après on accélère ! ».

 

A.V. : Vous êtes actuellement sur d’autres projets ? Pouvez-vous nous en parler ?

Marko : J'attends le départ d'un quatrième tome dans la collection GéoBD. Je reprends également des forces avant le troisième des Godillots et je travaille sur une autre série chez Bamboo, dont je  parlerai en début 2013, au moment venu.

 

Propos recueillis par Alexandra Veldeman

Photo © Lagoueyte-Marko

Images © Dargaud 2012

Interview © Graphivore - Alexandra Veldeman & Jonathan Feito Cigarria 2012



Publié le 16/10/2012.


Source : Graphivore

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