It’s a cruel, cruel summer. Un été cruel
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It’s a cruel, cruel summer.  Un été cruel

 

 

« - Enfin ! Mais qu’est-ce qui s’est passé ? J’ai entendu des voix.

-   C’est rien. Le vieux était réveillé.

-   Oh merde… Mack le monstre ? Tu as quand même récupéré le collier ?

-   Ouais, ça a été… Il m’a pris pour son petit-fils. Allez, on se casse. »

 

 

 

 

 

 


Ricky Lawless vient de cambrioler un vieillard sénile qui l’a pris pour son petit-fils. Sans scrupule, l’adolescent rejoint son complice et tous deux filent dans la nuit obscure et sombre. Ricky a de qui tenir. Son père Teeg est un truand notoire. Nous sommes en été 1988, Teeg prépare un braquage grand format.

Dan Farraday est un bon détective. Ancien policier, loin des clichés habituels de l’enquêteur modèle, l’homme n’hésite pas à s’encanailler dans les milieux interlopes pour affronter les malfrats sur leur propre terrain, traquant des détenus violant leur conditionnelle ou des gamins fugueurs.

Au beau milieu de ces hommes, gravitant comme un satellite entre un bandit qui n’aurait jamais dû tomber amoureux et un détective déterminé, Jane, jolie blonde, fait figure de pétale dans un monde de tessons.

 

 

 

 

© Brubaker, Phillips, Phillips - Delcourt

 

 

Ed Brubaker a mûri son histoire. Prequel de Criminal, Un été cruel met en vedette Teeg Lawless, le père de Ricky, que l’on retrouve ici adolescent avec Leo et Tracy. Le trio reste au second plan, laissant la lumière, ou plutôt la noirceur au triangle Teeg-Dan-Jane. Avec un final fort et inattendu, l’histoire est en fait un passage de témoin entre deux générations. Tout au long du récit, Brubaker joue sur le changement de points de vue selon les chapitres dans une construction scénaristique surprenante, hors du commun et magistrale.

 

 

 

 

© Brubaker, Phillips, Phillips - Delcourt

 

 

Sean Philips retranscrit l’ambiance glauque dans un réalisme aussi sombre que les âmes des différents protagonistes. Son scénariste ne lui épargne rien, de scènes de dialogues où il aurait été facile de s’ennuyer jusqu’à la foule de la salle de catch, de nuits d’amours en bars de nuit sans voyeurisme jamais, de l’accident de voiture jusqu’au final où le monde explose. Même si les couleurs on ne peut plus Comics de Jacob Phillips sont exceptionnelles, une version noir et blanc de l’album mettrait bien en valeur les noirs du dessinateur.

 

 

 

 

© Brubaker, Phillips, Phillips - Delcourt

 

 

Une galerie d’illustrations expose les couvertures de la parution du récit en fascicules aux Etats-Unis, ainsi que diverses illustrations rendant hommage aux meilleurs polars américains du septième art. Entre les mains de Tarantino, Un été cruel ferait un film formidable à la Jackie Brown.

 

 

 

 

Laurent Lafourcade

 

 

 

 

 

 

 

 

Série : Criminal 

 

Tome : HS - Un été cruel 

 

Genre : Polar 

 

Scénario : Ed Brubaker 

 

Dessins : Sean Phillips 

 

Éditeur : Delcourt

 

Couleurs : Jacob Phillips

 

Nombre de pages : 288 

 

Prix : 29,95 €

 

ISBN : 9782413027096

 

 



Publié le 01/09/2021.


Source : Bd-best

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