L'espoir dans l'exil, une rencontre avec Philippe Glogowski
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L'espoir dans l'exil, une rencontre avec Philippe Glogowski

En tant que Présidente de l'association Graines d'Avenir, Véronique Jannot découvre les valeurs qui forment les racines du peuple tibétain.
De cette rencontre avec la culture tibétaine naît l'envie de parrainer une enfant : Migmar. Orpheline, l'enfant est, dès l'âge de huit ans, envoyée en Inde, à Dharamsala où est installé le gouvernement en exil. Ce périple n'est pas sans danger : le départ de Migmar doit être caché aux autorités chinoises. La fillette survivra à une fuite périlleuse à travers les montagnes et échappera aux patrouilles chinoises.
De passeurs en hôtes clandestins, elle finira par atteindre l'Inde et le camp de réfugiés. Là-bas, Migmar aura la chance de pouvoir bénéficier d'une éducation à la fois moderne, et ancrée dans les principes de la culture tibétaine et de rencontrer quelques mois plus tard sa "marraine" qui va changer sa vie… A travers l'histoire de sa filleule et de leur rencontre, Véronique Jannot nous parle du combat pacifique d'un peuple pour sa liberté de culture et de religion.

Un album sortit aux éditions du Signe le 9 decembre 2011.

Jean Jacques procureur est allé à la rencontre de Philippe Glogowski pour nous parler de cet album et également d'un petit tour d'horizon autour de sa carrière.

 

Jean Jacques Procureur : Philippe, qu'est ce qui t'a poussé à devenir auteur de BD ?

Philippe Glogowski: Aussi loin que remontent mes souvenirs, je me vois en train de dessiner. Et lire des bd. Tintin, Astérix, Lucky Luke, Gaston Lagaffe etc...etc... Mais le déclic, le moment où je me suis dit: "je veux faire ce métier-là" s'est produit à la lecture de "Tonnerre à l'Ouest" de la série Blueberry. Je devais avoir une dizaine d'années. Mais ensuite, arrivé en humanités secondaires, ça m'est passé. J'avais plutôt envie de me diriger vers une carrière scientifique. Pour changer de nouveau mon fusil d'épaule à quelques mois de la fin des humanités. J'ai donc passé un examen d'entrée pour accéder à l'enseignement supérieur à l'Académie des Beaux-Arts de Bruxelles. D'où je suis sorti diplômé quatre ans plus tard. Parallèlement à l'ACA de BXL, j'ai intégré les cours du soir de bd (le samedi après-midi) donné par Vittorio Leonardo à l'Aca de Châtelet.

 

Racontes-nous ton parcours bd des origines jusqu'à maintenant.

Je suis entré dans le métier grâce à Leonardo. Il m'a mis en contact avec Erwin Cavens qui était le rédac-chef du magazine Robbedoes, le pendant néerlandophone de Spirou. Ce dernier cherchait un "lettreur" pour réécrire les textes des bd traduites en NL. J'ai donc commencé à pratiquer un métier dont j'ignorais même l'existence jusque-là. Je continue, aujourd'hui encore, à le pratiquer, mais beaucoup moins qu'avant. Je consacre plus de temps au dessin. Vu que j'étais dans la maison Dupuis, j'ai pu proposer des histoires courtes dont plusieurs ont été publiées dans Spirou. J'ai collaboré à divers projets en tant qu'assistant on va dire. C'est chez Soleil productions que j'ai vu mon premier album publié en 1990. "Les Lansquenets", introuvable aujourd'hui. À ce moment, j'ai cru que ma carrière d'auteur était lancée. Malheureusement,  j'ai dû déchanter. J'ai connu une période difficile durant laquelle j'ai en plus fait de mauvais choix. Je me suis donc concentré sur le lettrage et ce n'est qu'en 2001 que j'ai commencé une collaboration avec les Éditions du Triomphe. C'est encore par le truchement de Leonardo que cet éditeur parisien est arrivé à moi. Depuis, nous avons publié ensemble une douzaine de titres (voir editionsdutriomphe.fr). En 2010, les Éditions du Signe m'ont proposé un beau sujet (Les Invalides) et j'ai  sauté sur l'occasion. En 2011, j'ai ainsi publié deux titres aux Éditions du Signe.

 

Comment a démarré ta collaboration avec veronique Jannot ?

Alors que j'étais en plein rush pour terminer Les Invalides, Christian Riehl, le directeur des Éditions du Signe m'a appelé un soir pour me proposer une collaboration avec Véronique Jannot. J'ai trouvé l'idée très intéressante. Une semaine plus tard j'avais rendez-vous chez elle. Nous avons passé une après-midi à parler de son projet et faire connaissance et notre collaboration a commencé comme ça. Au bout de sept mois, délai record au cours duquel j'ai travaillé plus que jamais (bien aidé par elle) , Tibet l'espoir dans l'exil était prêt. Ce projet lui tenait, et lui tient toujours d'ailleurs, beaucoup à cœur, parce que c'est l'histoire vraie de sa filleule tibétaine qui a dû s'exiler de son pays pour pouvoir continuer à recevoir une éducation dans sa culture, sa langue et sa religion. On y raconte aussi l leur rencontre et comment Migmar est devenue aujourd'hui bien plus que sa filleule.

 

 

 

 

Cette histoire est donc tiré de faits réels.

Oui, tous les faits relatés sont absolument réels.

 

Tout à l'air de bien se passer avec les editions du signe as tu d'autres collaborations prévue dans un futur proche? Et au fait, qui est derriere cette maison d'édition ?

J'ai d'autres projets avec les EDS dont je ne peux pas trop parler aujourd'hui car rien n'est encore signé. Mais ce sont des projets emballants et de grande envergure. En fait les EDS, qui sont basées à Strasbourg, existent depuis 25 ans et publient beaucoup de beaux livres dans des genres différents. Depuis quelques années, ils se sont mis à publier des bd aussi et cette tendance ne fait que s'amplifier. Croyez-moi: on va beaucoup entendre parler d'eux. Vous pouvez en savoir plus sur leur site: editionsdusigne.fr.

 

Avec les contraintes de la vie actuelle, gardes-tu toujours autant d'enthousiasme à travailler dans le monde du Neuvième Art ?

Plus que jamais. De toute façon, la période est bizarre pour tout le monde et dans tout les secteurs d'activités. J'ai la chance énorme de pratiquer un métier qui me passionne en compagnie de gens formidables et d'avoir un lectorat de qualité. Que demander de plus? Ah, si: des ventes mirobolantes. Je compte sur vous.(rires).

 

D'autres informations sur tes prochains albums à nous divulguer ?

En ce moment, je travaille sur le tome 3 de la série "Le Trésor du Puy du Fou" au Triomphe, qui paraîtra au printemps prochain.


Je ne vois pas de site ou de blog te concernant sur la toile...

Ni site, ni blog perso. On verra ce qu'on peut faire. Par contre, je me suis résigné, depuis quelques jours à peine, à utiliser Facebook, où je peux donner à ceux qui le souhaitent pas mal d'informations concernant mon travail et mes activités promotionnelles.

 

As tu a des expositions ou d'autres editions cette année, peux tu nous en dire un peu plus ?

Il y aura pas mal de promotion autour de l'ouvrage Tibet, avec ou sans Véronique et au moins une nouveauté, voire deux. Une année chargée en perspective.

 

Ta devise ?

Ben, c'est peut-être un peu sérieux mais pourtant j'aime essayer de suivre cette devise: "ne fais pas aux autres ce que tu n'aimerais pas qu'on te fasse".

 

Interview © Graphivore-Procureur 2012

Images © Glogowski-Signe 2011-2012

Photo © Procureur 2012



Publié le 02/01/2012.


Source : Graphivore

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