« - Dites !
- Oui, Shinobu ?
- Votre truc, là… C’est un enlèvement ! Vous comptez me faire quoi ?!
- Un enlèvement ? Je préfère parler de recrutement… Dans tous les cas, sache qu’on agit sur des bases légales.
- C’est quoi ce baratin ?!
- Nous agissons selon des instructions officielles qui dépassent le cadre de l’état.
- J’ai du mal à vous suivre…
- Tu veux vérifier de tes propres yeux ? Voici l’autorisation signée par le cabinet du Premier Ministre, celle du Parlement, le transfert d’autorité sur ta personne, et pour finir, l’accord signé de tes parents. »
Shinobu Nabari n’est pas un fantôme. Pourtant, tout le monde semble l’ignorer. Grâce à cette capacité à passer inaperçue, elle est enrolée, sans vraiment avoir donné son avis, par l’IOSS, une agence internationale militaire qui lutte contre des créatures qui apparaissent aléatoirement dans le ciel. Shinobu ne se voit pas, les créatures non plus. Mais elle, elle les voit et peut donc les combattre.
© Miki Matsuda, Kome 2018
Miki Matsuda est spécialiste des mangas mecha, science-fiction mettant en scène des personnages utilisant ou incarnant des armures robotisées. Avec Sarissa, il s’écarte un peu du genre mais reste dans un domaine ou la technologie et les monstres se côtoient et s’affrontent.
Shinobu est une Fireball, comme douze autres personnes nées le même jour. Sa capacité à disparaître lui permet de rendre son avion indétectable. Son coéquipier est Danke, un être à l’apparence humaine qui tente de dissimuler son visage monstrueux et dont le corps est recouvert d’écailles. Lui aussi est Fireball. Il est capable de résister à des tirs de 9 mm, ses griffes tranchent des vitres blindées et il est doté d’une force impressionnante. Un troisième personnage complète le trio. Il s’agit de Gabriel, capable de voir à travers les murs et à de longues distances. Ensemble, ils combattent les arpenteurs célestes, serpents ailés menaçant la Terre.
© Miki Matsuda, Kome 2018
Illustratrice de livres et de boîtes de maquettes spécialisée dans les cyborgs, Kome signe avec Sarissa sa première série manga, une entrée dans le milieu qui ne passe pas inaperçue. Aussi à l’aise dans les détails techniques des avions (voir la postface détaillée) que dans les créatures aériennes, Kome marche sur les pas de Yuji Iwahara dont la Dimension W vient de se clore.
A mi-chemin entre le lyrisme réaliste d’un Blue Thermal (Komikku) et le fantastique monstrueux d’un Demon Slayer, Sarissa of Noctilucent Cloud mêle les genres jusqu’à se définir comme un Shonen avec un personnage principal féminin.
© Miki Matsuda, Kome 2018
Noctilucent, ou noctulescent, désigne ce qui est visible la nuit, luisant dans la nuit, en parlant de nuages, comme par exemple la vapeur d’eau qui s’échappe lors du décollage d’une fusée ou d’un avion de chasse et qui monte vers la haute atmosphère pour former des nuages noctilucents. Sarissa joue dans ce domaine, navigue sur cette évanescence. Qu’est-ce qui est visible ? Qu’est-ce qui ne l’est pas ? Pour qui ? Pour quoi ?
Laurent Lafourcade
Série : Sarissa of Noctilucent Cloud
Tome : 1
Genre : Aviation fantastique
Scénario : Miki Matsuda
Éditeur : Panini Manga
Nombre de pages : 208
Prix : 7,99 €
ISBN : 9782809494259
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