La mort comme moyen de combattre. Mobius 2 - La ville qui rêve
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La mort comme moyen de combattre.  Mobius 2 - La ville qui rêve

 

« - Qu’est-ce que c’est que ça, bon sang ?!!

- Un masque, c’étaient des éclaireurs de l’armée des masques, vous n’écoutez pas ce qu’on vous dit ?!

- Je me doutais qu’on les croiserait, mais pas de si tôt.

- Mais pourquoi il a les yeux cousus ?

- Il vient des limbes. Sans les yeux, il est soumis à son mettre qui peut en faire ce qu’il souhaite… Il voit à travers lui, ou plutôt à travers son masque.

- On les a signalés sur plusieurs terras, on ne connaît pas leurs intentions, sauf que lorsqu’ils arrivent sur un monde, généralement ils s’en emparent. »

 

 

 

 

 

 

 

 

                Recueillis dans une caravane de gitans, Berg et Lee affrontent une horde d’hommes masqués qui les attaquent. Ils les font rapidement fuir et se rendent comptent que sous leurs masques blancs les tueurs ont les yeux cousus. Ils viennent des limbes et n’en ont pas besoin pour voir. Les limites sont le monde où atterrissent les corps trop abîmés. Avant, se trouvent ces fameuses limbes, enfer gris dont les parques pensaient qu’on ne revenait jamais. Berg et Lee vont à présent arriver à Kadath, la ville qui rêve. Mettront-ils la main sur Deng, le voyageur qu’ils doivent intercepter ? Entre vies et morts, entre passages d’un monde à l’autre, la mission n’est pas prête d’arriver à son terme.

 

 

 

 

 © Pécau, Kordey, Anubis - Delcourt

 

 

                Jean-Pierre Pécaud embarque ses héros dans une aventure où la mort n’est pas la fin. A moins d’avoir le corps en charpie, les personnages peuvent renaître dans l’instant. Dans ce monde implacable, il n’est pas suffisant de tuer, il faut savoir comment le faire. Sa propre mort peut même être un moyen stratégique soit de tromper l’ennemi, soit de se rendre dans un endroit différent car lorsque l’on décède, on peut choisir où l’on renaît. Ainsi, Lee utilise la technique du flip-flap pour aller se servir dans une armurerie. Pour autant, le scénariste n’en profite pas pour faire n’importe quoi avec le procédé. Il s’en sert pour relancer l’action et pour surprendre à des moments où l’on ne s’y attend pas forcément.

 

 

 

 

 © Pécau, Kordey, Anubis - Delcourt

 

 

                Igor Kordey est un dessinateur stakhanoviste. Dans Mobius plus qu’ailleurs, il s’amuse et ça se voit. Preuve en est la bande des neuf acolytes qui accompagnent Deng. Ces neuf démons ont une apparence aussi terrifiante que leurs noms : Melano le sale, Lilyl la visqueuse, Tchulo le gros, Tchridyl l’embrasée, Shilayi le froid, Bitoso le jeûneur, Lolmisho la souris rouge, Poreskoro le multianimal et l’incroyable Minseckre la fente. Tout est dit. Ces créatures apportent les maladies aux gitans et les tourmentent dans tous les mondes. Kordey s’éclate à les mettre en scène, et si toutes ne prennent pas encore partie au combat, leur implication dans la fin de la trilogie promet. Le cliffhangher final laisse supposer un troisième tome bien pulsé.

 

 

 

 

 © Pécau, Kordey, Anubis - Delcourt

 

 

                Mobius est une série qui navigue sur le Styx, cette frontière entre la vie et la mort. Plus profonde qu’au premier abord, Mobius est une BD d’action haletante faisant transpirer le lecteur autant que ses héros.

 

 

 

 

Laurent Lafourcade

 

 

 

 

 

 

 

Série : Mobius

 

Tome : 2 - La ville qui rêve

 

Genre : Fantastique

 

Scénario : Jean-Pierre Pécau

  

Dessins & supervision des couleurs : Igor Kordey

 

Couleurs : Anubis

 

Éditeur : Delcourt

 

Nombre de pages : 56

 

Prix : 19 €

 

ISBN : 9782368464281

 

 

 

 



Publié le 13/03/2022.


Source : Bd-best

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