La mystérieuse Cité se réveille. Le monde de Milo 7
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La mystérieuse Cité se réveille.  Le monde de Milo 7

« - Ce village est comme un camp retranché alors?

- C’est exactement ça.

- Et on ne peut pas revenir en arrière ? Tout autour, c’est un monde de désolation ?

- L’œil du temps n’autorise le passage que dans une seule direction…

- Le portail ? C’est comme ça que vous l’appelez ?

- Et c’est vrai qu’il ressemble à un œil quand il s’ouvre !

- Et comment pouvez-vous être certains qu’on ne peut pas revenir en arrière ?

- C’est vrai ça !

- Nous avons essayé tous les moyens, nous avons même guetté les nouvelles arrivées pour essayer de profiter de son ouverture. Mais cela n’a rien donné…

- Tous ici nous sommes condamnés à nous terrer dans ce camp perdu quelque part au milieu de la terre sans retour... »

 

 

 

 

 

                Milo et Sirah sont partis à la recherche de Valia. Poursuivie comme une chimère, la jeune femme semble irrattrapable. De plus, il paraît beaucoup plus compliqué de sortir du monde dans lequel ils ont pénétré que d’y entrer. L’aventure amènera nos héros face à des autochtones qui effrayants, qui terrorisés, qui surprenants. Et si certains autres étaient partis à la quête d’un oiseau du temps, le point commun entre les deux recherches n’est pas forcément le mot « quête ».

 

 

 

 

© Marazano, Ferreira - Dargaud

 

 

                Le scénario de Marazano démarre sur les chapeaux de roue. Suite directe du diptyque précédent, le scénariste ne s’embarrasse pas d’une introduction. Il met directement les lecteurs et les personnages dans le feu de l’action. Procédé assez rare en bande dessinée, une fois passée l’impression d’avoir sauté des pages si l’on n’a pas lu, ou si on a oublié, l’album précédent, on se rend compte de l’efficacité du modus operandi. Au final, que manque-t-il ? Rien. Ce sont juste des habitudes, des rituels de narration qui sont reconsidérés. Bien sûr, il y a des pauses dans ce récit à toute allure. Que l’on soit rassuré, on respire quand même. Mais la linéarité du récit est non pas déstructurée, mais restructurée.

 

 

 

 

© Marazano, Ferreira - Dargaud

 

 

                Ferreira a été biberonné aux Mystérieuses Cités d’Or. Son graphisme en est imbibé comme un baba au rhum arrosé par Boris Eltsine. Il est en fusion avec le dynamisme du scénario. Les nouveaux personnages intègrent l’univers fantastique de la série. Le Béotarque est un butor aussi énigmatique qu’un sphinx. Mention spéciale à une petite boule de poil mignonne comme tout, sorte de Mogwaï capable de se transformer en Gremlin.

 

                Le seul petit bémol que l’on puisse faire à l’épisode est la monotonie chromatique grisâtre de ce monde sombre dans lequel viennent de pénétrer Milo et Sirah. C’est un poil lassant, mais le récit le demande.

 

 

 

 

© Marazano, Ferreira - Dargaud

 

 

                Le cliffhanger final nous laisse dans une situation imprévisible et angoissante. Comme on l’a dit pour le tome précédent, vite, la suite !

 

 

 

Laurent Lafourcade

 

 

Série : Le monde de Milo

 

Tome : 7

 

Genre : Aventure fantastique

 

Scénario : Marazano

 

Dessins & Couleurs : Ferreira

 

Éditeur : Dargaud

 

Nombre de pages : 56

 

Prix : 14,50 €

 

ISBN : 9782205079395

 

Publié le 19/03/2020.


Source : Bd-best

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