Stéphane Bourgoin présente Les Sérials Killers, une colletion de romans graphiques qui décrit et analyse le comportement des tueurs en série.

Chaque roman graphique est complété par un appareil critique de 20 pages, rédigé par Stéphane Bourgoin et illustré de documents d’archives réels : éléments de l’enquête, comptes-rendus de la police et indices scienti?ques.

LE MOT DU SCÉNARISTE JEAN-DAVID MORVAN :

« En refermant chacun des albums de la collection, en plus d’avoir lu une histoire édifiante, le lecteur aura appris tout ce qu’il y a à savoir sur chaque serial killer, tout ce qui en fait une personne au profil psychologique unique et tout ce qui concerne l’époque de ses actes, y compris les avancées de la criminologie.

Les serial killers sont un sujet qui passionne les gens, dans le monde entier. Pourquoi les gens de «notre génération» ont alors tous un petit mouvement de recul quand on évoque le fait d’écrire une série sur ce sujet ?

 

 

 

 

 

C’est parce que, dans les années 1990-2000, à partir du Silence des Agneaux, on nous a abreuvé de romans et de films sur le sujet. Parfois géniaux, mais plus souvent très médiocres. Trop vite, on s’est uniquement retrouvé avec de simples slashers, du gore et
du cliché…

Du coup, il y a eu saturation. Mais depuis cette période où nous en avons trop vu, un public plus jeune, qui n’a pas subi le too much est arrivé et s’est passionné pour les vrais serial killers. Je pense que le travail de Stéphane Bourgoin n’y est pas étranger.

Les gens cherchent à comprendre la réalité : « Est-ce que moi aussi j’aurais pu être un tueur ? ». Ils veulent des informations précises, dans ce genre que les américains appellent la «non-fiction».

Je pourrais m’arrêter à cet intérêt nouveau et appuyé pour les serial killers, mais je me refuse de jouer dans cette collection sur la simple fascination malsaine. C’est, à mon goût, une manière trop putassière d’attirer le public.

Si j’écris sur eux, c’est pour comprendre. Je pense qu’il ne faut pas montrer que ces gens sont fous, ça, tout le monde le pense déjà. Non, ce qu’il faut montrer, c’est pourquoi le tueur, lui, trouve ça normal : « Les psychopathes ressentent les mêmes chocs
émotionnels que nous, mais ce sont leurs réactions qui sont anormales. » W. Carr / Mindhunter.

 

 

 

 

 

C’est dans la bande dessinée qu’on parle le moins des serial killers. Serait-ce parce que la BD n’a pas la crédibilité des autres médias? Je ne saurais le dire. Toujours est-il qu’ici, nous avons la même véracité que dans un « Faites entrer l’accusé ». »

Collection Serial Killers

144 pages.

Format : 200 x 265 mm

Façonnage : Cartonné

Prix TTC : 17.50 €

A PARAITRE LE 18 MARS

 

Publié le 11/02/2020.