Le réseau Comète ... La ligne d'évasion des pilotes alliés
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Le réseau Comète ... La ligne d'évasion des pilotes alliés

 

 

Lors de la Seconde Guerre mondiale, des avions britanniques de la Royal Air Force traversèrent la Manche en direction de l’Allemagne nazie : mission - bombarder les villes du troisième Reich. Certains de ces avions furent abattus par la Flak au-dessus des territoires occupés. Dans un tel cas, s'ils avaient de la chance, les équipages de ces bombardiers sautaient en parachute. C’était pour ces hommes le début d’une nouvelle aventure : la captivité ou la route vers Gibraltar. 

 

 

 

 

 

Dans le second cas, les aviateurs étaient recueillis par des résistants qui les remettaient entre les mains du Réseau Comète. Le réseau se déployait sur quatre théâtres d’opérations : en Belgique afin de récupérer les aviateurs, à Paris pour assurer leur acheminement vers le sud-ouest, au Pays Basque pour les faire passer la frontière et ensuite en Espagne pour les accompagner jusqu’à Gibraltar d’où ils pouvaient regagner la Grande-Bretagne.

 

 

 

 

 

© Le Naour – Marko – Hodalgo - Bamboo

 

 

 

Jean-Yves Le Naour nous fait découvrir l’histoire du réseau Comète grâce à Christiane Saldias (dernier témoin vivant du réseau) répondant aux questions d’un scénariste de bande dessinée. À l’époque des faits, Christiane était la plus jeune du réseau, âgée à peine de 14 ans. En effet, les nazis se méfiaient beaucoup moins des jeunes filles considérées comme inoffensives. Lors de l’entretien, Mme Sadias va nous dévoiler sa propre expérience, mais aussi l’histoire de quelque uns des principaux protagonistes du réseau. Malgré toutes les mesures de sécurité prises, le réseau sera infiltrer par des agents à la solde des nazis, tombant  presque qu'entièrement à plusieurs reprises.

 

 

 

Christiane Saldias, narratrice de l'histoire

 

 

 

 

© Le Naour – Marko – Hodalgo - Bamboo

 

 

Créé au départ par Andrée de Jonghe et son père, Comète, ce sont 878 aviateurs reconduit du territoire belge jusqu’à Gibraltar. La bande dessinée nous décrit le parcours de ces aviateurs depuis le début de la ligne situé à Bruxelles, en traversant la France jusqu'à Anglet et  de leurs passages vers l’Espagne afin de gagner Gibraltar et rejoindre la Grande Bretagne.

 

 

 

 

 

Andrée De Jongh, créatrice à Bruxelles du Réseau Comète

 

 

 

 

 

Andrée De Jongh alias "Petit cyclone"

 

 

Les illustrations signées Holgado et le story-board proposé par Marko sont criants de vérités par rapport aux différentes situations vécues par l’ensemble des protagonistes. Le réseau comète, ce sont plus de trois mille civils (dont plus de 70 % de femmes) d'opinions politiques et de confessions différentes qui ont, parfois au péril de leurs vies, évité à ces aviateurs une longue captivité.

 

 

 

 

© Le Naour – Marko – Hodalgo - Bamboo

 

 

 

Lors de mon enfance, j’ai été gardé par une femme parlant souvent de « Némo », son mari décédé lors de la Seconde Guerre mondiale. Elle recevait régulièrement de la visite d’amis et amies de son défunt mari. Ce n’est que lors de mon adolescence que j’ai découvert que « Némo » était le pseudo de son mari dans la résistance et la véritable identité de ses ami(e)s. C’est vers lui que je me suis tourné pour vous relater son aventure dans le réseau Comète. On l’évoque à la page 33 du livre.

 

 

 

Ligne Rouge correspond au réseau Comète

 

 

Comme conté dans le récit, après une première vague d’arrestation en avril 1942, Andrée de Jongh désire mettre son père en sécurité en l'envoyant diriger le réseau Comète à Paris. Le Baron Jean Greindl (Némo) manifeste alors sa disponibilité pour reprendre la direction des opérations à Bruxelles. Depuis la cantine des Suédois (la Suède était un pays neutre.), il réorganise le réseau en recrutant des volontaires, des passeurs et des hébergeurs. De cette façon, il couvre ainsi l'ensemble du territoire belge créant des antennes à Gand, Liège, Namur et Hasselt. En novembre 1942, le réseau est infiltré par deux Allemands se faisant passer pour des pilotes américains. Conséquence : une nouvelle vague d'arrestation déferle sur le réseau.

 

 

 

Jean Greindl alias "Némo"

 

Pris de doutes (Némo) finit par se demander s'il est réellement utile d'exposer autant de personnes pour accomplir cette mission. La réponse lui viendra de Londres via Andrée de Jongh: « Ce travail est d'une importance énorme pour le moral de toute la R.A.F., il faut continuer, et même l'intensifier ». Le 6 février 1943, il est arrêté. Incarcéré par les Allemands aux casernes de la gendarmerie à Etterbeek, il est condamné à mort le 29 avril 1943. Le 7 septembre 1943, il décède dans sa cellule lors du bombardement des casernes d’Etterbeek par les Américains. Le bombardement ne dura que 30 secondes, mais, fit des centaines de victimes, dont 343 civils, de nombreux militaires allemands et également 27 prisonniers de guerre enfermés dans les caves des casernes. Il s’agit d’une erreur de jugement. Les 114 forteresses B-17 chargées de la mission volaient à 7000 m d’altitude et la configuration de la plaine ressemblait à la plaine d’aviation d’Evere.

 

 

 

 

Avis de décès Jean Greindl alias "Némo" Réseau Comète

 

 

En résumé, une bande dessinée résumant en 48 pages les grandes lignes de ce réseau ayant convoyé à travers trois pays de nombreux aviateurs vers le retour en Grande-Bretagne. À lire et surtout partager afin que cette histoire ne tombe jamais dans l’oubli. Un rappel pour toute génération confondue que l’union fait la force et que toute petites initiatives peuvent renverser des montagnes.

 

 

Alain Haubruge

 

 

 

Titre : Le réseau comète … La ligne d’évasion des pilotes alliés

 

Genre : Aventure historique guerre

 

Collection : Grand Angle

 

Éditeur : Bambbo

 

Scénario : Jean – Yves Le Naour

 

Story-Boards : Marko

 

Dessin : Inaki Hodalgo

 

Nombres de pages : 48 + 6 (dossier didactique)

 

Prix : 14,90 €

 

ISBN : 9782818993958

 



Publié le 18/06/2023.


Source : Bd-best

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