Le salaire de la peur 3.0. Convoi
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Le salaire de la peur 3.0.  Convoi

  

« - Bonjour, délicats jeunes gens. Beau temps, n’est-ce pas ? Que nous vaut votre douce présence semblable à une fleur dans un champ d’amour ?

- Si c’est pour un mouvement de bouche de bas en haut sur mon pylone, c’est par ici.

- C’est tentant…

- Ah ouais ? Coooooool !

- Trop cool, ouais, mais avant, juste pour faire le point : précision n°1. J’ai rendez-vous avec le boss... »

 

 

 

 

 

 

 

 

Ouvrez grand vos portugaises, les merdeux ! On va vous raconter comment ce gigantesque merdier a commencé… Veuillez m’excuser pour cet incipit de chronique brutal, mais c’était juste pour reprendre celui de cet album et qui lui donne le ton. France, 2074. Une sur-pollution, deux trois virus bien placés, une bonne grosse guerre civile, ces saloperies de smartphones éradiqués, et voilà le pays qui part en couille (là aussi, c’est pour l’ambiance). Au milieu de tout ça, Alex, jeune femme blonde n’ayant pas froid aux yeux, et Jean-Pascal de Parnicieux, alias Fonzy, ont rendez-vous à Peninsula, une multinationale européenne qui fabrique des stocks de médocs vendus au marché noir. Tous les mois, un convoi part du Havre pour rallier Marseille. Par la mer, c’est impossible à cause des pirates. Aujourd’hui, Alex et Fonzy ont rendez-vous avec le boss qui va leur présenter l’itinéraire de leur nouvelle mission.

 

 

 

 

© Jef, Stevens - Soleil

 

 

Si l’agence tous risques c’est vraiment la dernière chance au dernier moment, la bande d’Alex, c’est tous les risques mais pas toujours la chance. C’est toute une équipe de gros durs, de bimbos et de bras cassés qui vont accompagner Alex, Fonzy, sans oublier Sergueï, le pingouin qui fume, qui bouffe et qui cogne, tout droit sorti de Madagascar de manière totalement assumée. Dans la petite bande, non, la grosse bande de mercenaires, toutes les sexualités sont représentées. Du banal hétéro à la pansexuelle, du trans à la lithromantique. Toutes les religions ont aussi leur mandataire. Bref, l’histoire est universelle. Ce ne sont pas Jean-Michelle Jaquesson, ses hormones injectées et ses boules de geisha king size qui diront le contraire. Bref, va pas falloir s’attendre à une promenade de santé. Va y avoir du sang, va y avoir du sexe, va y avoir des morts, beaucoup de morts, va y avoir des Bogdanoff, beaucoup de de Bogdanoff… enfin, plutôt des Bogdonaff.

 

 

 

 

 

© Jef, Stevens - Soleil

 

 

Après Mezcal, le duo Kevan Stevens/Jef est déjà de retour pour une nouvelle aventure complètement barrée. Ils revisitent Mad Max à la sauce Wachowski, n’hésitant pas à pousser le curseur de la violence et du sexe plus loin que ce que l’on aurait pu imaginer en bande dessinée. Mais tout passe comme papa dans maman parce que c’est drôle, très drôle. Qui plus est, les différentes sexualités et religions, présentées par le biais de l’humour, amènent à une véritable réflexion sur le vivre ensemble, la tolérance et le respect. Arrêtons là ! On risquerait de devenir sérieux. En annexe, Jef montre comment il a composé ses images avec des véhicules en modèles réduits.

 

 

 

 

© Jef, Stevens - Soleil

 

 

Hommage futuriste aux années 80, avec des préoccupations très XXIème siècle, Convoi est une petite pépite qui pourrait déranger mais qui choisit plutôt d’attiser la curiosité. C’est comme un plat très pimenté. Ça pique, mais on a envie d’en reprendre.

 

 

 

Laurent Lafourcade

 

 

 

 

 

 

 

One shot : Convoi

 

Genre : Post-apocalypse

 

Scénario : Kevan Stevens

 

Dialogues : Kevan Stevens & Jef

 

Dessins & Couleurs: Jef

 

Éditeur : Soleil

 

Nombre de pages : 132 

 

Prix : 24,95 €

 

ISBN : 9782302095410

 



Publié le 22/11/2022.


Source : Boulevard BD

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