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Après différents revers subis en 1944 (débarquement de Normandie, libération de Paris, retrait des armées aux frontières du Reich), Hitler décide (contre l’avis de ses conseillers) d’organiser une contre-offensive destinée à contrer l’avance des troupes américaines dans les Ardennes avec pour objectif de reprendre le port d’Anvers. Le 16 décembre, l’armée du Reich s’avance dans le plus grand secret à travers les Ardennes, provoquant panique et confusion chez les Alliés.
Nouvelle collection présentée par Glénat consacrée aux « grandes batailles de chars », ce premier album fait partie d’une série publiée en collaboration avec le musée des blindés de Saumur. Quatre tomes sont actuellement annoncés dans les prochains mois évoquant les batailles de la Première et de la Seconde Guerre mondiale.

© Dobbs – Fiorentino - Glénat
La première publication est consacrée à l’utilisation des Panther et des Sherman M4 et M10 durant lors de la contre-offensive marquant le dernier sursaut du régime nazi précédemment défait avec le débarquement des troupes américaines six mois plus tôt sur les plages normandes. Cette bataille a mobilisé plus de 300 000 soldats, 2 500 chars mais, également 1 000 avions de chasse. À l’inverse de ce que l’on lit habituellement, on partage les derniers jours d’un jeune SS allemand (Max Gruber) à bord d’un Panther faisant partie de la tristement célèbre section Peiper.

© Dobbs – Fiorentino - Glénat
Dissimulé sous les traits d’un char américain, ils vont infliger de lourdes pertes aux Américains avant d’être neutralisé par ces derniers autour des villes martyres de Saint-Vith et Bastogne.

© Dobbs – Fiorentino - Glénat
Au départ de l’offensive, la météo favorise les Allemands, clouant les avions alliés au sol. Malgré cela, les troupes américaines offrent à certains endroits une résistance plus qu’inattendue en freinant l’avancée des chars nazis. Lorsque le brouillard se lève, les alliés reprennent l’avantage, les panzers devenant des cibles faciles pour les aviateurs américains. Manquant de carburant et de pièces, les nazis reculent face à la pression alliée.

© Dobbs – Fiorentino - Glénat
Dobbs (scénariste et directeur d’écriture de cette nouvelle série) nous gratifie d’un scénario efficace, s’intéressant plus particulièrement à la situation psychologique des (très jeunes) militaires allemands engagés dans l’ultime sursaut du troisième Reich. Les représentations graphiques, confiées à Fabrizio Fiorentino, sont agréables à la vue avec une mention particulière concernant les scènes de paysages enneigés dérangés par la présence des protagonistes des deux camps. Les deux hommes avaient déjà collaborés ensemble sur une BD abordant un tout autre registre, un album consacré à Jean-Paul II paru chez le même éditeur dans la collection « Un pape dans l’histoire ».

© Dobbs – Fiorentino - Glénat
À signaler la présence en fin de BD d’un dossier didactique rédigé par Stéphane Dubreil (fondateur du site « Cases d’Histoire »).
On y trouve trois parties :
- La bataille des Ardennes décrite avec plusieurs documents et cartes ;
- Une présentation technique du char Panther V ;
- Pour ceux désirant approfondir le sujet, des conseils sur les films et lieux divers à visiter, mais également quelques liens internet à consulter.
En résumé, un très bon moment de lecture nous rappelant également les massacres de prisonniers américains effectués par la division Peiper lors de cette ultime sursaut des troupes nazies.
Alain Haubruge
Titre : Ardennes, lâchez les fauves
Série : Les grandes batailles de chars
Genre : Histoire
Éditeur : Glénat
Scénario : Dobbs
Dessin : Fabrizio Fiorentino
Nombre de pages : 64
Prix : 15,50 €
ISBN : 9782344044285
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