Les origines d’une œuvre, fantasme ou réalité ? Carnet de voyages d’un reporter du Petit Vingtième
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Les origines d’une œuvre, fantasme ou réalité ?  Carnet de voyages d’un reporter du Petit Vingtième

 

« Tintin, ce reporter du Petit Vingtième qui fait plus que nous relater l’entre-deux-guerres. Il nous livre une certaine vision de l’imaginaire de cette période et, par le génie de son créateur, il a contribué à nourrir celui de quatre générations de lecteurs. »

 

 

 

 

 

 

 

 

Bruxelles, place du jeu de Balle. Luc Révillon chine dans le marché de la cité belge. Peu de chance de trouver une Licorne, on parle évidemment du bateau. Par contre, l’auteur déniche un banal petit carnet à la couverture bleu marine. A l’intérieur, des notes manuscrites et quelques photos. Il s’agissait de toute évidence d’un carnet de voyages, mais le vendeur en ignorait la provenance. Il faisait partie d’un lot qu’il avait acquis dans une vente publique. Rentré à l’hôtel, Luc Révillon s’aperçoit que ce carnet devait être une des sources d’inspiration de Hergé pour les premières aventures de Tintin, celles publiées entre 1929 et 1940. Révillon décide de lui redonner son sens en le replaçant dans son époque et en le complétant de notes et photographies. C’est ce carnet qui est édité aujourd’hui par les éditions Sépia.

 

 

 

 

© Révillon - Sépia

 

 

Tout en entretenant le mystère concernant ce journaliste qui aurait inspiré Hergé pour Les aventures de Tintin, Luc Révillon invite à s’attarder sur les versions en noir et blanc des récits du reporter à la houppe. En effet, de nombreuses références historiques disparaissent dans les versions en couleurs. L’auteur donne en  exemple Mary Pickford, star du cinéma muet, dont le nom n’apparaît plus dans Tintin en Amérique en couleurs. On parle évidemment ici de la version redessinée et non pas de la colorisation commerciale et inutile de celle d’origine.

 

 

 

 

© Révillon - Sépia

 

 

Ce sont donc neuf reportages que nous pouvons suivre ici. Reportage au pays des Soviets pour débuter. Le journaliste prend le train sur le quai de la gare du Nord de Bruxelles. Il découvrira Moscou en pleine reconstruction et une place Rouge pimpante. Il s’engagera dans l’armée russe. Au Congo ensuite, il visitera entre autres une mission en pleine brousse et se prendra pour un instituteur. Aux Etats-Unis, ce sera New-York, Chicago, puis le Far-West. Impossible de tout citer. Le tour du monde se poursuivra en Orient, en Extrême-Orient, en Amérique latine, en Ecosse, puis en Europe de l’Est en 1938 et 1939 en Syldavie et en Bordurie. Interrompu par la guerre, le carnet s’arrête en 1940 avec le reportage en Palestine qui servira de base à la première version inachevée de Au pays de l’or noir.

 

 

 

 

© Révillon - Sépia

 

 

 Luc Révillon avait déjà publié une première version de ces carnets en 1996, avec ses complices Gérard Berthelot et Samuel Chauveau. Il intègre avec justice la collection Zoom sur Hergé. Quand on a fini de lire Tintin, on peut recommencer à lire Tintin. On y trouvera toujours quelque chose de nouveau.

 

 

 

Laurent Lafourcade

 

 

 

 

 

 

 

One shot : Carnet de voyages d’un reporter du Petit Vingtième 

 

Genre : Analyse d’oeuvre

 

Auteur : Luc Révillon

 

Éditeur : Sépia

 

Nombre de pages : 200 

 

Prix : 20 €

 

ISBN : 9791033401636

 



Publié le 07/12/2022.


Source : Boulevard BD

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