Love dead road. Mezkal
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Love dead road.  Mezkal

 

« - Mon garçon, je me demande pourquoi less gens jettent autant de bonnes choses à manger. Ils préfèrent la mauvaise nourriture qui fait grossir leurs corps.

- Attendez, je vais vous aider !

- Hein ?

- Merci, M’sieur. Viens avec nous si tu veux, je suis sûr que grand-père est d’accord pour que tu partages notre repas de ce soir.

- Ok, gamin, ça marche.

- Hein ? »

 

 

 

 

 

 


                En perdant sa mère, Vananka Darmont, la trentaine, a tout perdu. Elle est morte en lui laissant ses dettes. Seule solution pour lui, quitter la ville, la guitare à la main. En rendant service à un vieil indien et son petit fils aveugle, ceux-ci l’emmènent chez eux. Vananka va y rencontrer la jolie, la très jolie Leila, et n’aura d’yeux que pour elle. La vie aurait pu continuer éternellement, dans ce havre de paix aux portes du désert, s’il n’y avait pas eu Felipe, le cousin mafieux. Ultra-violent, il va proposer à Vananka de travailler pour lui… sans vraiment lui laisser le choix. Il va devenir convoyeur de camions citernes à la cargaison pas très catholique. Entre bandes rivales et flics aux méthodes expéditives, pas besoin d’être chaman pour deviner que tout va très vite dégénérer.

 

 

 

 

© Stevens, Jef - Soleil

 

 

                Kevan Stevens signe un road-trip sans pitié. Sur une bande originale allant de Santana à Hôtel California version Gipsy Kings, l’histoire d’amour entre Vananka et Leila ferait passer celle de Roméo et Juliette pour une bluette. Sexe, drogue, rock n’roll, ou plutôt blues et musiques hispanisantes. Le scénariste y va à fond. Si une tête doit être coupée, on y va. Quant aux scènes d’amour, elles ne restent pas platoniques. Le spectateur a déjà tout vu, donc pas besoin d’édulcorer, inutile de le prendre par la main. Au dessin, Jef joue le jeu. Le dessinateur n’a peur de rien ce qui donne de grandes envolées de meurtres ou de sexe.

 

 

 

 

© Stevens, Jef - Soleil

 

 

                Les auteurs n’en oublient pas l’humour, très présent dans l’album. Si la méchanceté de certains personnages les fait parfois tomber dans le parodique, c’est au travers des flics et des bandes rivales secondaires que l’on trouve les acteurs les plus drôles. Ainsi, des Hell’s Angels casqués au nain Capitaine de police, ils apportent au récit la dose nécessaire permettant de supporter la violence.

 

                Stevens et Jef multiplient les références cinématographiques. Le sang coule comme dans le Kill Bill de Tarantino. Le ridicule ne tue pas comme dans le Pattaya de Gastambide. Les délires psychédéliques ne dépareraient pas dans l’Arizona Dream de Kusturica. Côté BD, on retrouve le punch de Il faut flinguer Ramirez, mais dans un graphisme plus acerbe et des couleurs poussiéreuses (dans le sens concret du terme). Bénéficiant d’une pagination importante, Jef se permet parfois de très grandes cases ou des découpages originaux faisant de Mezcal une bande dessinée d’ambiance.

 

 

 

 

© Stevens, Jef - Soleil

 

 

                Le Mezcal est une eau-de-vie mexicaine à base d’Agave. Ça pique, ça réveille, ça excite… tout comme la quête de Vananka. « On a dark desert highway, Cool wind in my hair,…. » Welcome to the Hotel Mezcal !

 

 

 

 

Laurent Lafourcade

 

 

 

 

 

 

 

One shot : Mezkal 

 

Genre : Road-Trip 

 

Scénario : Kevan Stevens

 

Dialogues : Kevan Stevens & Jef 

 

Dessins & Couleurs : Jef

   

Éditeur : Soleil

 

Nombre de pages : 188

 

Prix : 26,50 €

 

ISBN : 9782302096387

 

 

 



Publié le 08/05/2022.


Source : Bd-best

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