Ne jamais oublier ... Madeleine, Résistante T.1 La Rose dégoupillée
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Ne jamais oublier ...  Madeleine, Résistante T.1 La Rose dégoupillée

 

 

 

« Et j’ai commencé à me souvenir. On avait un message à transmettre, celui de l’esprit de la Résistance : Ne jamais pleurer sur l’état de son pays ou sur son propre sort. Aucune cause n’est jamais perdue, sauf si on abandonne. JE NE SUIS PAS UNE VICTIME JE SUIS UNE RESISTANTE »

 

 

 

 

 

 

 

Telles sont les paroles de Madeleine Riffaud dans son introduction à cet album. On peut faire passer tous les messages que l’on désire par la bande dessinée … y compris celui de la Mémoire ! Et contrairement à ce que nous pourrions croire, il a fallu du temps et des arguments à cette grande Dame pour s’en rendre compte. Il a fallu la convaincre … que la BD n’est pas que pour les mômes ! La Mémoire à transmettre, c’est la sienne, celle de la résistance, de celles et ceux qui durant la Seconde Guerre mondiale ont eu le cran et le courage de ne pas abandonner !

 

 

 

 

© Morvant – Riffaud – Bertail – Dupuis

 

 

 

Ce premier opus commence en août 1931. Divisé en chapitres, nous découvrons comment cette petite fille de 6 ans, au caractère déjà bien trempé, va voir son enfance disparaître sous l’explosion d’un obus oublié de 14-18. Puis à peine, ado, c’est l’Exode, la fuite devant l’invasion allemande, la tuberculose qui l’oblige à aller se faire soigner dans les Alpes, la guérison, l’Occupation, … Et comment, pourquoi à 17 ans, elle décide de se battre … Au travers ses souvenirs, ses émotions, ses états d’âme, nous découvrons le cheminement qui la mènera à rejoindre effectivement la Résistance ainsi que ses premiers pas de résistante. Rainer est née dans la douleur, la rage, la tristesse de la vie de Madeleine.

 

 

 

 

 

© Morvant – Riffaud – Bertail – Dupuis

 

 

 

D’une narration fluide, riche en détails, le lecteur est pris par le récit, son rythme et sa facilité à rentrer dans la tête de Madeleine, à voir par ses yeux, à être dans ses pas. Jean David Morvan et Madeleine Riffaud nous livrent ici une autobiographie instructive, vivante et non moralisatrice. Un scénario qu’il n’était pas utile d’inventer, mais des événements historiques qu’il était indispensable de structurer, de traduire en story-board, puis en BD ! Nous pourrions presque en oublier qu’il s’agit d’un récit de vie authentique ! Oui, la BD permet de faire passer tous les messages, de raconter toutes les histoires, même les plus authentiques, les plus intenses. Cependant, une BD, ce n’est pas qu’un scénario. C’est aussi un dessin, une couleur, une ambiance à faire passer. Comment transmettre tant d’émotions, de sentiments sans les trahir, les réduire en un trait impersonnel ? Tel a dû être le défi de Dominique Bertail en s’attaquant à cette tâche. Et ce dernier n’est pas dessinateur à fuir les défis ! Son style réaliste colle parfaitement avec l’objectif de ce récit. A la fois, précis et clair, son trait rend le récit plus intense, sublimé par sa mise en couleur bleutée. A la fois nuancée, froide aux moments dramatiques, douce aux moments de bonheur, elle rend l’ensemble élégant et s’accorde sans hésitation avec ce travail de Mémoire.

 

 

 

 

© Morvant – Riffaud – Bertail – Dupuis

 

 

 

 

 

D’une narration fluide, riche en détails, le lecteur est pris par le récit, son rythme et sa facilité à rentrer dans la tête de Madeleine, à voir par ses yeux, à être dans ses pas.

Jean David Morvan et Madeleine Riffaud nous livrent ici une autobiographie instructive, vivante et non moralisatrice. Un scénario qu’il n’était pas utile d’inventer, mais des événements historiques qu’il était indispensable de structurer, de traduire en storyboard, puis en BD ! Nous pourrions presque en oublier qu’il s’agit d’un récit de vie authentique !

Oui, la BD permet de faire passer tous les messages, de raconter toutes les histoires, même les plus authentiques, les plus intenses.

Cependant, une BD, ce n’est pas qu’un scénario. C’est aussi un dessin, une couleur, une ambiance à faire passer. Comment transmettre tant d’émotions, de sentiments sans les trahir, les réduire en un trait impersonnel ? Tel a dû être le défi de Dominique Bertail en s’attaquant à cette tâche. Et ce dernier n’est pas dessinateur à fuir les défis !

Son style réaliste colle parfaitement avec l’objectif de ce récit. A la fois, précis et clair, son trait rend le récit plus intense, sublimé par sa mise en couleur bleutée. A la fois nuancée, froide aux moments dramatiques, douce aux moments de bonheur, elle rend l’ensemble élégant et s’accorde sans hésitation avec ce travail de Mémoire.

Pour les fans qui n’ont pu attendre le 20 août (date de sortie officielle) et s’étaient rués sur les 3 Cahiers publiés préalablement chez Aire Libre, aucun regret à avoir en achetant l’album. Ces derniers reprenaient une partie didactique riche en explications, chronologie et éléments supplémentaires, de superbes jaquettes, … impossible à joindre à ce 1er opus.

Par ailleurs, les lecteurs attentifs n’auront aucune difficulté à constater qu’il existe également des différences entre les 2 versions (Cahiers et album). Planches modifiées, voire carrément rajoutées, qu’ils n’hésitent pas à se lancer dans un petit relevé de celles-ci.

 

 

 

 

 

© Morvant – Riffaud – Bertail – Dupuis

 

 

 

Petit bonus ou cerise sur ce gâteau. L’album s’achève sur le « récit inédit » de sa genèse … sous forme de BD évidemment et raconté par Dominique Bertail him self ! Entre humour (dans le dessin) et narration, la rencontre Madeleine – Jean David et Dominique … un vrai régal ! Ainsi que quelques souvenirs supplémentaires narrés par Madeleine Riffaud.

 

 

 

 

 

© Morvant – Riffaud – Bertail – Dupuis

 

 

 

 

 

Bref, l’ensemble est à la fois tendre, léger malgré les propos souvent durs à lire et homogènes. Pas de sentimentalisme gnangnan ou d’autres artifices « bien-pensants » dans ce 1er tome, et c’est tant mieux. Du vrai, du brut, du « à fleur de peau » … Cela n’augure que du bien pour les 2 prochains tomes de cette trilogie.

Oui, Madame, vous avez eu raison de faire confiance à votre ami réalisateur, Jorge Amat, à José-Louis Bocquet, à Jean David Morvan et à Dominique Bertail en vous lançant dans cette nouvelle aventure pour transmettre votre mémoire, votre leçon de vie :

« Aucune cause n’est jamais perdue, sauf si on abandonne.

JE NE SUIS PAS UNE VICTIME

JE SUIS UNE RESISTANTE »

 

 

 

 

 

 

Thierry Ligot

 

Série : Madeleine Résistante

 

Titre : T.1 La Rose dégoupillée

 

Collection : Aire Libre

 

Genre : Biopic Action / aventure Histoire

 

Âge du lectorat : à partir de 15 ans

 

Scénario : Jean David Morvan & Madeleine Riffaud

 

Dessin & mise en lumière : Dominique Bertail

 

Date de parution : 20/08/2021

 

Nombre de pages : 128

 

Prix : 23,50 €

 

ISBN : 9791034742752



Publié le 17/08/2021.


Source : Bd-best

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