Nouvelles relatives à la bande-dessinée ou au graphisme

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"La MÃ©canique 1 - En moi, le chaos" Un futur sombre et mortifÃ¨re sous le signe du blast !

"On ne parlait plus de climat, ce mot n'existait plus. Ni de déferlante technologique, car la nano-société était devenue vie, mort, éternité. L'ego humain en revanche subsistait. les méta-cités en étaient la preuve. Entourées de marais contaminés et de camps de migrants tentaculaires.

(...)

Le résultat, c'est donc ce monde laissé en héritage ... Des mégalopoles sans âmes, accumulant les strates de populations, les étages, mutants, robots, mélange de flux humains et numériques.

Un monde où la littérature et la musique sont considérées comme des éléments terroristes massifs. Où les individus de sexe masculin peuvent engendrer. Où chacun se réfugie dans des univers parallèles, et où une drogue de synthèse ultime est apparue, le "blast" ..."

C'est dans ce futur sombre et mortifère que Safir, son père sorte de monstre mi-humain mi-robot cybernétique, son frère Pauli, un rien simplet, vivent à Mégalopolyon dans une certaine opulence. Il faut dire que comme Mayor, son père a les moyens financiers et toutes les clés de la ville entre les mains. Il les partage avec les autres chefs des mafias, triades et gangs de la ville.

A l'extérieur, Vananka, musicien clandestin, mutant "divinateur", y entre légalement afin d'honorer un certain contrat ... jouer pour quelques fort riches malgré la loi ...

Mais il s'agira de rester discret car sinon, c'est la mort assurée !

Pour maintenir l'ordre, faire respecter la loi, chasser livres et musique, lutter contre le trafic de blast, les Feds, police d'état, sont sans pitié et exécutent immédiatement les coupables !

Dans leur ombre, les NUHP, avec à leur tête Lynn, espèce de géant roux, grosse moustache, style Grognard qui ne fait pas dans la dentelle ! Sorte de milice privée aux ordres de la mafia, ils règlent définitivement les "soucis" de l'Organisation, donc du père de Safir !

Cependant, cette dernière n'hésite pas à braver l'interdiction paternelle de ne pas quitter son luxueux appartement. Elle s'en éclipse les nuits pour se livrer à certaines activités illicites dans les bas-fonds de la mégalopole.

Ce Lyon futuriste, construit sur une multitude de strates, d'étages, ne fait que reproduire la pyramide classique de la société. Plus tu descends, plus tu arrives en enfer ! Plus tu montes, plus l'aisance se manifeste !

Et voilà que Pauli disparaît de sa chambre, de son luxueux appartement ... Qui l'a enlevé ?

Pourtant dans cette société corrompue mais qui semble s'équilibrer, une vague déferlante naît sournoisement. Des bas-fonds, un blast de contrefaçon apparaît, remettant ainsi en danger la mainmise des mafias sur la ville et sa population.

Il s'agit de contrecarrer sans pitié cette menace ...

... sans quoi les Feds pourraient s'en mêler, frappant sans discernement tout producteur de blast ... Un danger évident pour le consortium dirigeant la ville !

Un vent de révolte se lève lentement ...

Un scénario magistral ! Prenant le lecteur à la gorge dès les premières lignes de l'introduction. Rappelant immédiatement les univers de SF des grands classiques, nul doute que cette saga sera sanglante dans son explosion. Les ingrédients y sont ! Ils s'insinuent dans le décor savamment, sans en avoir l'air ! Une montée en crescendo impeccable, cernant lentement, patiemment les principaux protagonistes dans leur rôle respectif, jusqu'à les faire se croiser au hasard de leurs péripéties propres.

Kevan Stevens nous offre une narration quasi cinématographique dans ses plans, ses séquences, son déroulement !

Sa voix off donne également une certaine sonorité au récit, une profondeur intéressante. Tout comme plusieurs répliques et pensées prometteuses ...

"Qu'y a-t-il de mieux dans la vie ? Un pétard bien tassé, une guitare, un paysage grandiose et la perspective d'une séance de baise ..."

Tout un programme ...

Le tout étant sublimement mis en images par Jef ! Un dessin réaliste, digne héritage d'un Paul Gillon ou d'un Enki Bilal ! Un univers futuriste lourd, sombre, étouffant, forçant le lecteur à s'en imprégner pour mieux encore se fondre dans l'action.

Renforcée dans la déstructuration des planches, l'action déboule rythmée et expressive à la fois. Entre gros plans et plans larges, les décors sont "technologiquement" saisissants !

Un mélange de "Blade Runner 1" - "Le 5e élément" et "Métropolis" en 2 D !

L'album débute sur une double page pour se clôturer sur une pleine page, comme un zoom avant pour se finir par un zoom arrière ! Comme un avertissement sur la suite, sur l'action qui explose ...

Un must à découvrir sans tarder !!!

Thierry Ligot

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Série : La Mécanique

Tome : 1/3 - En moi le chaos

Scénario : Kevan Stevens

Dessin & couleurs : Jef

Éditeur : Delcourt

Collection : Soleil - Fantastique

Genre : S-F

Public : ado, adulte

Parution : 15/1/2025

Page : 84

Format : 23,4 x 32,4 x 1,3 cm

ISBN : 978 2 3020 9883 1

Prix : 17,5 €

Publié le 30/01/2025.

Source : Bd-best

"Billy Lavigne" le nouveau western atrocement humain d'Anthony Pastor

Après son dernier western, "La femme à l'étoile" (Chronique BD Best), Anthony Pastor que nous avions d'ailleurs rencontré à cet effet (Capsule de "Derrière la palette ...") nous fait quitter le froid hivernal du N-O américain pour descendre dans la chaleur du Texas.

Clarendon, Comté de Donley, Texas, 1893, par une matinée brumeuse, Keller, un pauvre bougre creuse un trou, sous le regard sec et sévère de 2 hommes. Le "colonel" Ford, gros propriétaire de bétail de la région et Thrope, ex-capitaine, bras droit du premier ... et accessoirement son homme de main "officiel" !

"Ford est un nuage noir qui gronde. Le capitaine est la foudre qui frappe ..."

Un trou pour quoi ? Un trou pour qui ? Pour Maggie, femme "légère", au passé "frivole", rejetée par la communauté, mais qui en était également l'institutrice !

A 25 ans, Billy Lavigne, gardien de troupeau a une vie de cow-boy sans histoire. A l'annonce du décès de cette femme, de sa mère, il rentre au galop, à crever son cheval, Comanche !

Sa mère s'est noyée près de chez elle, lors d'une crue subite !

Une soirée trop arrosée avec Keller, son "compagnon" actuel, un accident stupide ...

Mais voilà, le shérif a un doute. Ford et Thrope aussi ... Il faut dire qu'ils ont été les amants de Maggie il y a 25 ans ! Il se pourrait d'ailleurs qu'un des deux soit le père de Billy.

Raison pour laquelle chacun affiche une tendresse particulière pour lui, une tendresse de "père" face à son héritier possible ... celui qu'aucun n'a jamais eu !

Pourtant celui qui doute le plus de cette "version" d'accident est Billy lui-même ... car sa mère savait nager ... elle était même une excellente nageuse !

Très vite, en se réimprégnant de l'atmosphère lourde du ranch "Ford", l'ambiance se crispe, la tension monte entre Billy et Keller ...

Les fantômes du passé ressurgissent. Et avec eux, des rancœurs, voire des regrets ...

Pourtant, il faudra bien que la vérité sorte, que les comptes se soldent ... A moins que ce ne soit dans la fuite ... car ...

"Ford est un nuage noir qui gronde. Le capitaine est la foudre qui frappe ..."

Un nouveau western d'Anthony Pastor où passion et vengeance se mêlent à la rudesse de la vie du far west. La recherche de ses origines, la douleur de la perte de sa mère, les espoirs fondés en lui par ses "pères", l'envie du repos de l'âme dans la fureur et la sauvagerie d'une époque sans foi ni loi ! Enfin, oui la loi ... celle du colt !

Anthony Pastor continue sa traversée du genre en en brisant les codes "classiques" où le juste n'est pas forcément le vainqueur. Une approche aussi sentimentale que brutale ...

Tout comme son trait ... à la fois doux et violents, pastel et flamboyant.

Dans son style expressif, ses couleurs chaudes ici, sombres là, son crayon fait transpirer les planches de la tristesse, de la douleur, de la haine, de l'inquiétude ou de la peur ... des sentiments et émotions des protagonistes.

Un régal narratif faisant la part belle aux grands espaces américains.

Une fois encore, Anthony Pastor nous livre un récit personnel original et grandiose.

A lire avec ou sans un bon verre de whisky !

Thierry Ligot

NB : Lien vernissage exposition "Western" à la galerie Champaka le 29 octobre 2025, ICI

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Titre : Billy Lavigne

Scénario, dessin & couleurs : Anthony Pastor

Éditeur : Casterman

Genre : western, drame

Public : ado, adulte

Parution : 5/3/2025

Page : 152

Format : 21,2 x 28 x 1,6 cm

ISBN : 978 2 203 25728 3

Prix : 22 €

Publié le 28/01/2025.

Source : Bd-best

"Gueule de Cuir, 2 - La Veuve" Dans le Paris de Richelieu, le Zodiaque du Diable rigole ...

Printemps 1633 ... les nuits de Paris sont de plus en plus sombres pour les honnêtes gens ... et pires encore pour les autres. Une menace plane sur le Royaume de Louis XIII ...

"Maudit, honni, interdit, le Zodiaque du Diable est employé par ceux qui connaissent ses arcanes et - qu'ils soient fous ou orgueilleux - n'en sont point effrayés.

...

Le Zodiaque du Diable compte 13 signes. Ces 13 signes sont ceux celui du Diable qui domine, et 12 autres répartis en 4 triades."

Chaque triade est constituée de 3 membres, 3 signes. Lorsque l'un d'eux vient à disparaître, il se "réincarne" encore et encore ... depuis la nuit des temps !

Car depuis lors, elles ne cessent de s'affronter, accomplissant ainsi la volonté du Diable !

C'est dans la 3e triade, que le signe de "L'Epéiste" vient de se réincarner ...

Jean-Philippe Gagnière, le nouveau Gueule-de-Cuir entre petit à petit dans son costume.

La guerre pour le contrôle des Cours des Miracles et donc de Paris bat son plein. Plus rien ne semble pouvoir arrêter le Roi-des-Tombes dans sa main mise sur la capitale. Entre truanderie parisienne, factions adversaires, qui est qui ?

Le Cardinal de Richelieu tente bien de s'y opposer en manipulant et manœuvrant ses quelques atouts ... La Veuve et son Epéiste, Gueule de Cuir !

Mais ce dernier est encore bien ignorant de certains tenants et aboutissants.

"Porter le masque, c'est être à son service ... C'est être esclave. Peut-être valet. Mais ce n'est certes pas être le maître."

De son côté, le Cardinal s'inquiète fort de 2 fléaux qui se répandent dans la capitale ... un philtre alchimique constitué de sarne ...

"La sarne tue la faim, la soif et la fatigue. Elle donne également du courage, jusqu'à la témérité. Mais elle est dangereuse. Quiconque en prend finit par en abuser, et quiconque en abuse finit par en mourir."

... et une monnaie non autorisée frappée par le Roi-des-Tombes dans le dos du trésor royal ! Un affront qu'il ne peut tolérer !

Croyant trouver un moyen de lutter contre le nécromancien, Gueule-de-Cuir imagine convaincre les derniers Rois des cours de s'unir pour lutter avec lui contre leur ennemi commun. Néanmoins, comment les unir alors que lui-même les chasse et les combat ?

Pour y arriver, ne devra-t-il pas se dévoiler ?

Surtout que dans l'ombre, certaines alliances secrètes et trahisons perturbent le jeu ...

Bref, les Lois du Zodiaque du Diable sont loin d'être claires et les enjeux restent troubles !

Nous étions impatients de lire ce second tome. Le premier nous avait planté un décor d'un Paris entre historique et fantastique ... Un fabuleux mélange de réalité, magie noire, alchimie, héros masqué, pouvoirs surnaturels quasi, duels et combats époustouflants, virevoltants ... et intrigues qui reprend tous les éléments semés dans le tome 1 en les associant en un tableau scénaristique parfaitement charpenté.

Le tome 3 verra donc le combat final entre Gueule-de-Cuir et ...

Mais au fait, quel est le signe du Cardinal ? Et qui sont d'ailleurs ces autres signes ? Pierre Pevel a ainsi, tout en ouvrant de nouvelles pistes dans son intrigue, laisser un champ d'action suffisamment riche pour garde un suspense entier avant ce dernier opus ! Du grand art narratif ! Un "Batman du XVIIe siècle" dans toute sa noirceur nocturne !

Les rebondissements s'enchaînent désormais à un rythme soutenu, poussant les protagonistes jusqu'à la limite de leurs possibilités.

Pourtant, il est clair que Pierre Pevel nous réserve encore quelques "surprises" déroutantes pour le dernier opus de cette trilogie !

Avouons à ce stade que l'ambiance et l'atmosphère sombres de cette histoire sont idéalement et cinématographiquement restitués par le crayon de Stéphane Créty, ainsi que la mise en lumière ... disons noctambule de Jérôme Maffre !

Des angles de vue hallucinants, des scènes d'actions époustouflantes, un dynamisme dans le trait, ... un plan tantôt large, tantôt rapproché qui colle à la narration

Et comme pour le premier tome, une couverture énergique, mettant clairement en évidence l'action et l'envolée nocturne d'un nouvel héros ! Une puissance émergeant autant du trait que des couleurs embrassant l'ambiance mystérieuse d'un Paris semblant "en feu", observé de haut d'un clocher par un Gueule-de-Cuir inquiétant.

Les confidences du précédent Gueule-de-Cuir clôture à nouveau cet album. Des extraits de son "Carnet de l'Épéiste" pour mieux comprendre qui il est, ce qu'il a dans la tête, ce qu'il sait de qui il est et son rôle dans ce gigantesque "jeu du Diable" !

"Gueule-de-Cuir ne peut prévenir un mal. Il ne peut pas non plus le guérir, ni consoler vraiment. Il ne peut que punir celui qui mal agit, et il reste impuissant devant celui qui souffre ou a souffert."

Le Zodiaque du Diable n'en a pas encore fini sur son échiquier des Triades car ...

" Il n'y aura pas trop de 2 hommes en rouge à Paris, l'un portant la robe et l'autre portant l'épée."

Thierry Ligot

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Série : Gueule de Cuir

Tome : 2/3 - La Veuve

Scénario : Pierre Pevel

Dessin : Stéphane Créty

Couleurs : Jérôme Maffre

Éditeur : Bamboo

Collection : Drakoo

Genre : Fantasy, aventure

Public : ado, adulte

Parution : 29/1/2025

Page : 64

Format : 24,3 x 32,1 cm

ISBN : 978 2 3823 3252 8

Prix : 15,9 €

Publié le 26/01/2025.

Source : Bd-best

"Les Fesses Ã Bardot" Ah qu'elle est douce la France Ã Bardot !

Fin des années '50, quelque part au fin fond de la campagne française, Trougnac, petit village de moins de 3000 habitants, près de Poil, autre village, un rien plus important ... car il y a une pharmacie vue qu'à Poil, il y a plus de 3000 habitants !

Un petit bourg sans importance ... si ce n'est son véritable Duc, Clovis Dieuleveult de Beaudrap, fan invétéré de cinéma ... et donc l'Eden, le cinéma du village dont la programmation occupe toutes les conversations.

Les débats animés du Café des Sports, voisin de l'église ... et la "classique" rivalité entre villages, entre Trougnac et Poil ... qui s'exprime sur des derbys de football !

Bref, rien de particulier, ni d'intéressant réellement. Une vie qui s'écoule paisiblement, semblable comme partout ailleurs en France.

Voilà le décor est planté. A présent ... "Action !"

A bord de sa petite Renault 4CV, l'air sur de lui, style "jeune premier", Conrad Knapp entre en scène. Il recherche un village typique pour y tourner un film. Proche de l'équipe de tournage, de Jean Gabin, des acteurs et actrices à la mode, Conrad peut en ouvrir toutes les portes.

Pour preuve qu'il appartient bien au monde du cinéma, il a même avec lui une photo du dernier film de Brigitte Bardot et Jean Gabin ! Et pas n'importe laquelle ... une tirée d'une séquence coupée au montage où BB montre ses fesses !

Son "arme secrète" pour se faire ouvrir toutes les portes ...

Il n'en faut pas plus pour mettre tout le village en ébullition ... Pas question que Conrad cherche un autre endroit. Le prochain film de BB devra se faire à Trougnac. Et pour le convaincre, tout est bon : cadeaux, pots de vin, avantages, honneurs, logis, nourriture, ...

Chacun tentant déjà de s'attirer ses bonnes grâces ... la mère qui aimerait que sa fille ait un petit rôle, le Duc prêt à "acheter" la décision de Conrad, ...

Sans parler de Julie, la fille du régisseur de l'Eden ! Elle se verrait bien dans le film, ou même devenir la petite amie de Conrad et monter à Paris !

Comme à la pêche au gros, il faut savoir laisser filer un peu avant de ramener sa prise ... et recommencer jusqu'à être certain de l'avoir bien ferré !

"Messieurs, votre accueil me bouleverse, mais ne saurait égarer mon jugement. J'ai tout de même pas mal voyagé, ce qui me permet de vous dire en connaissance de cause que votre patelin est tarte comme il est pas permis et qu'il y fait un temps de merde !"

Un Singe en hiver (1962) - Henri Verneuil

Rapidement le village entre "en transe". Jalousies et passions s'entredéchirent, 2 camps ... les pro et les anti 7e art ! Le maire, le Duc, les commerçants, ... d'un côté, le curé et ses bigots de l'autre ! Pour et contre la venue de Bardot à Trougnac !

Escroqueries et mensonges entraînent petit à petit Conrad à se perdre dans une course folle vers le mur !

Dans cet engrenage qui le pousse à toujours aller plus loin dans ses "histoires", un petit grain de sable ne risquerait-il pas de gripper sa belle "mécanique" ... et alors gare au réveil des "crédules" !

Après "Le Gigot du dimanche" (chronique ici), voici une nouvelle tranche de vie de province offerte par Philippe Pelaez sous un regard mi-satirique, mi-goguenard !

A la fois un bol d'air rafraîchissant et un regard cynique sur les petites querelles de village à la manière d'un Don Camillo, le tout soupoudré d'un filet d'arnaque arnaqué ! De qui rire ou qui plaindre dans cette comédie douce-amère ? Une saveur narrative qui fait franchement du bien.

Une intrigue tournant autour d'une "arnaque" qui n'est pas sans rappeler, sur un autre sujet, la construction d'un tronçon d'autoroute, de l'histoire vraie et du film qui en fut tiré : "A l'origine" (de Xavier Giannoli avec François Cluzet, 2009) ... si ce n'est que le final lui diffère totalement !

Et puis, il y a cette fameuse photo des fesses de Bardot ! On en parle durant toute l'histoire ... mais les voit-on ?

Un scénario, en 12 chapitres, 12 claps bien ficelés, des dialogues savoureux dont on se délecte à chaque page, une chute bien dans le ton sur un dernier rebondissement à la hauteur, des personnages à la fois attachants et franchouillards à souhait, un Jean Gabin plus vrai que nature (normal, c'est le vrai !), ...

Un régal digne des grandes comédies françaises du cinéma ! Sauf qu'ici c'est en 150 pages !

Et pour mettre tout cela en images, un Gaël Séjourné au crayon bien taillé ! Fluide dans son style ligne clair réaliste, il nous offre une galerie de portraits dont certains pourraient nous faire penser à ... Devinez !

Un trait qui colle à l'ambiance de cette comédie, à son atmosphère provinciale à la Bardot !

Et que dire de cette couverture ... en référence directe avec l'affiche du film "En cas de malheur" ... Conrad à la place de Jean Gabin face aux interminables jambes à Bardot ! Hommage à peine déguisé au cinéma français des années '50 (film sorti en 1958).

Un album qui se laisse lire comme sa bande son se laisserait écouter ...

"Un deux trois, elle craignait de montrer quoi ?

Son petit itsi bitsi tini ouini, tout petit, petit bikini

Qu'elle mettait pour la première fois

Un itsi bitsi tini ouini, tout petit, petit bikini

Un bikini rouge et jaune à p'tit pois

Un deux trois voilà ce qui arriva ..."

Petite perle de ce début d'année ... laissez-vous emporter par ce pittoresque récit, haut en couleur et savoureux à l'excès !

Thierry Ligot

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Titre : Les Fesses à Bardot

Scénario : Philippe Pelaez

Dessin & couleurs : Gaël Séjourné

Éditeur : Bamboo

Collection : Grand Angle

Genre : Comédie, satire, étude de mœurs

Public : tout

Parution : 8/1/2025

Format : 22,1 x 29,9 x 2 cm

Pages : 160

ISBN : 979 1 0411 0462 8

Prix : 22,9 €

Publié le 21/01/2025.

Source : Bd-best

"Tchang Tchong Jen : artiste voyageur" ou l'itinÃ©raire d'un artiste rÃªveur

Il est difficile de parler de Tintin et d'Hergé sans évoquer Tchang. Compagnon de route de l'un, ami fidèle de l'autre, leur parcours se confond entre fiction et réalité ... imaginaire en bd et concret dans la vraie vie !

Rarement dans le 9e Art, une telle connivence, complicité, symbiose n'exista !

Cela commence avec une simple rencontre organisée par l'abbé Gosset entre Georges Remi et un étudiant chinois de l'Académie royale des Beaux-Arts de Bruxelles, Tchang Tchong-Jen. Nous sommes le 1er mai 1934 ...

De cette rencontre naîtra une véritable amitié que ni les années, ni les distances ne réussiront à éroder.

Mais de cette rencontre, de leurs échanges, conversations, découvertes mutuelles naît aussi un des albums BD parmi les plus mythiques du 9e Art : "Le Lotus Bleu" !

Tchang en est clairement une des sources d'inspiration ... et il s'y retrouve ainsi tout naturellement, par la magie du scénario !

Il aurait été, en effet, inconcevable, que les liens d'amitié naissant entre Georges Remi et Tchang Tchong-Jen ne se traduisent pas en BD par celle entre Tintin et Tchang !

"Tchang Tchong-Jen : artiste voyageur" tente, avec brio, de mieux nous faire connaître cet étudiant en art, cet artiste, aquarelliste, peintre, sculpteur qui voyagea à travers toute l'Europe, à la recherche de la beauté où qu'elle soit ! Jamais les distances, ni les régimes politiques lorsque Tchang rentra en Chine, ne réussit à distendre ces liens si profonds et sincères entre lui et Hergé.

Bien au contraire, Tchang fit tout ce qu'il pouvait afin de conserver ces contacts et de créer des ponts entre Orient et Occident.

De par le témoignage direct de sa fille, Yifei, et les talents d'écriture de Dominique Maricq, nous suivons le fabuleux destin de Tchang à travers le monde. De Shanghai à Bruxelles, à Paris, ... un exceptionnel "itinéraire d'un enfant gâté" ... ou plutôt "itinéraire d'un artiste rêvé" !

Évidemment, on a déjà écrit énormément sur cette relation Hergé-Tchang et sur ce dernier en particulier. Pourtant, le suivre dans son intimité, par la vision de sa fille, au travers de documents, lettres, photos, extraits de ses carnets de voyage ou encore de commentaires que lui-même fit concernant l'élaboration du "Lotus Bleu" sont autant d'indices, de traces, d'indiscrétions dans l'être profond et foncièrement "honnête" qu'était Tchang Tchong-Jen. Une partie non négligeable de ces documents sont d'ailleurs inédits !

Car lorsqu'un être cher disparaît, certains ont tendance à jeter trop vite tous ses souvenirs, ... D'autres, au contraire, se lance dans un travail d'archéologue familial ... trier, inventorier, classer, répertorier des fonds d'archives et souvent y trouver des pans méconnus de la vie de ce proche parti ...

"On peut considérer que l'idée directrice qui sous-tend le présent ouvrage est directement inspirée par ce devoir de mémoire si cher à Tchang Yifei, la deuxième fille de Tchang, notre interlocutrice principale tout au long de ces pages. Sa démarche a toute sa raison d'être ; on en est d'autant plus persuadé quand on découvre le destin tragique de sa grand-mère, Yin Lianzi ("le jeune lotus"), morte en 1911 d'une tuberculose osseuse alors que son père, Tchang, n'avait que quatre ans et demi. Dans un moment de désespoir, elle avait détruit tous ses souvenirs de famille.

A l'opposé de sa grand-mère, Yifei veut revisiter le passé, et nous faire découvrir davantage qui était cette "Main Magique de la sculpture". "

Plus qu'un simple livre de chevet, le complément indispensable à la redécouverte du "Lotus Bleu" original dans sa très belle réédition colorisée !

Et si suite à cette lecture, votre curiosité était piquée au vif, n'hésitez pas à vous plonger dans la version colorisée de l'édition originale de l'album qui naîtra de la rencontre entre Hergé et Tchang : "Le Lotus Bleu".

L'occasion probablement de mieux en apprécier certains détails et séquences.

Pour les plus assoiffés de culture "hergéenne", sachez que le Musée Hergé, à Louvain-la-Neuve, accueille, en salles 7 et 8, depuis le 10 janvier, une exposition temporaire sur le Lotus Bleu.

L'occasion de se procurer les 2 ouvrages numérotés et cachetés, non trouvables dans les commerces, si ce n'est à la Boutique Tintin à Bruxelles, ou sur le site (http://boutique.tintin.com).

Enfin, pour celles et ceux dont la soif "tintinesque" ne serait point étanchée, petit bonus audio en perspective.

L'INA (Institut national de l'audiovisuel), en collaboration avec Tintinimaginatio, lance aujourd'hui, sous forme de podcast, la possibilité de réentendre "Les Aventures de Tintin (60'S)". Émissions cultes des années '60, elles ont été entièrement remasterisées afin d'offrir aux auditeurs une qualité sonore exceptionnelle.

Réalisées grâce aux voix célèbres du théâtre et du cinéma de ces années (Maurice Sarfati pour Tintin, Jacques Hilling pour Haddock, Jacques Dufilho pour Tournesol, Jean Carmet et Jean Bellanger pour les Dupondt, ...), ces épisodes nous faisaient voyager de façon sonore dans les planches des albums d'Hergé.

Actuellement, 2 d'entre eux sont déjà disponibles "Objectif Lune" (en intégralité) et "On a marché sur la Lune" (2 épisodes/sem à partir du 23/1). A suivre ou plutôt à écouter sur : podcasts.ina.fr ... et pourquoi pas, en feuilletant l'album au fur et à mesure de l'écoute.

Et dire que tout cela n'est que pour le 96e anniversaire de Tintin ! Que sera son centenaire tout proche ?!

Thierry Ligot

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Titre : Tchang Tchong-Jen : artiste voyageur

Scénario, écriture : Dominique Maricq, Tchang Yifei

Illustrations / dessins : Hergé

Éditeur : Moulinsart / Casterman

Genre : Biographie, Monographie, Essai

Public : ado, adulte

Parution : 8/1/2024

Pages : 192

Format : 19,5 x 26,5 x 1,5 cm

ISBN : 978 2 203 29314 4

Prix : 25 €

Publié le 16/01/2025.

Source : Bd-best

"Le Lotus Bleu" Quand les couleurs illuminent la VO

Le 29 janvier prochain, nous entrerons dans l'année du Serpent ! Symbole de sagesse, de transformation et de renouveau ! Mais 2025 n'aura pas attendu cette date pour déjà placer Tintin sous ce signe.

2024 était l'année du Dragon, promettant plein d'opportunités et de défis, elle était synonyme d'énergie dynamique et de volonté de changement.

Il faut croire que les astres chinois n'ont pas menti ... du moins en ce qui concerne le héros de Hergé !

Depuis le 1er janvier, déjà 3 parutions et une expo temporaire pour le célèbre reporter du "Petit Vingtième" !

Le 14, nous vous présentions le 3e volet de la collection "Tintin Hergé - Les Coulisses d'une œuvre", consacré à l'album "Tintin en Amérique".

Ouvrons aujourd'hui la redécouverte de l'album "Le Lotus Bleu" en version colorisée !

Initialement intitulé "Les Aventures de Tintin, reporter en Extrême-Orient, Le Lotus Bleu", il est prépublié entre le 9 août 1934 et le 17 octobre 1935.

Il paraître ensuite, avec son titre définitif, chez Casterman en album noir et blanc dans le courant de l'année 1936. Il compte alors 124 pages !

Il subira une première adaptation en 1946 avec sa version couleur.

L'histoire est évidemment connue ! Tintin, poursuivant son enquête sur le trafic de drogue commencée dans le tome précédent, se rend à Shanghai avec comme seul indice :

"Je ... Je ne sais plus ... Ah si ! Je me souviens ... Mitsuhirato ... On a besoin de vous ... Je ... Shanghai ... Retenez bien ce nom ... Mitsuhirato ... Mitsu ... Mitsuhirato ..."

Il n'en saura pas plus, son mystérieux messager venant d'être atteint par une fléchette au radjaïdjah, le poison-qui-rend-fou !

Arrivé sur place, il sera immédiatement confronté à un ennemi dont il ignore tout ... comme de la Chine d'ailleurs.

Face à cet ennemi caché et puissant, Tintin ne pourra compter que sur son courage, la fidélité de Milou, l'aide d'une société chinoise secrète, les "Fils du Dragon" et celle de son tout récent ami, Tchang !

Clairement, cet album représente le premier engagement politique du jeune Hergé ... et probablement son plus virulent plaidoyer contre le colonialisme et l'impérialisme !

Dénonçant l'occupation japonaise de la Chine, il fait référence au pseudo attentat ferroviaire près de Moukden, à Peitaying par de soi-disant terroristes chinois en Mandchourie. Cela sera le point de départ d'une campagne internationale de désinformation orchestrée par Tokyo afin de justifier l'envoi de troupes ainsi que le début des exactions meurtrières et massacres dont se rendra coupables l'armée impériale ! Allant à l'encontre de l'opinion générale du moment, prenant parti pour les Chinois, Hergé sera violemment critiqué pour ses prises de positions antijaponaises par ... l'Association des Amitiés sino-belges ! Un comble !

Son président, le général Raoul Pontus accusant Hergé ...

"Dénigrer ainsi le Japon, qui œuvre pour la stabilité et la prospérité de la Chine, est proprement inadmissible ! Voyez les problèmes qui règnent là-bas : 450 millions d'habitants qui se battent sans cesse entre eux, les gens du nord qui détestent ceux du Sud, la guerre civile, la ruine, la famine ..."

L'un des attraits de cet album est évidemment l'apparition de Tchang et l'amitié indéfectible qui va désormais lier les 2 jeunes héros.

Juste transposition de celle qui lie désormais Hergé au jeune Tchang Tchong-Jen, étudiant chinois aux Beaux-Arts de Bruxelles et rencontré par l'intermédiaire de l'abbé Léon Gosset, en 1934.

A son contact, Hergé découvre d'un côté un visage inédit de l'Empire Céleste, et de l'autre un aspect différent de l'art chinois, de sa calligraphie, de son approche.

De là, naîtra une envie d'ouverture aussi bien à la culture chinoise qu'à ses malheurs, dont certains seront inclus dans l'album. Outre les références au conflit sino-japonais, les crues et inondations catastrophiques du Yangsté en 1931 deviendront, dans l'album celles du fleuve Yangzi Jiang où Tintin rencontre pour la première fois Tchang.

Ce sera l'occasion pour ce dernier de lui parler des massacres résultant de la révolte des Boxers, fin XIXe siècle, massacres durant lesquels ses grands-parents sont assassinés !

Une façon évidente de coller au plus près à la réalité historique !

Quant à l'intrigue et son déroulé, que dire, si ce n'est qu'ils sont parfaits. Cohérents, solides, sombres et pleins d'espoir à la fois, peut-être parfois certaines longueurs, tout en étant tellement émouvant sur la fin ...

"Il y a un arc-en-ciel dans mon cœur, Vénérable ! ... Je pleure le départ de mon frère Tintin ... et je ris de retrouver un papa et une maman !"

Bref, clairement un album pivot dans l'approche d'Hergé vis-à-vis des sujets qu'il abordera désormais, mais également par rapport à son style, qui donnera naissance à la ligne claire !

Ceci sans manquer d'y apporter un réel souci de réalisme !

C'est un peu ce réalisme qui est mis en évidence dans cette édition colorisée. Jouant sur les teintes classiques d'Hergé, sur ses couleurs essentiellement unies, ses aplats, ce qui n'empêche pas les halos lumineux dans les scènes nocturnes, l'ensemble donne une nouvelle vision de l'histoire, lui accordent une ambiance plus réelle.

Évidemment, la question du "respect", de la nécessité ou pas de ces colorisations peut se poser. Le débat est ouvert et l'avis de chacun est intéressant. Mais il concerne plus les "Anciens" que les "Nouveaux / Modernes" ... lecteurs !

Cette édition colorisée de la version originale, la 5e de cette collection, plaira à celles et ceux qui passeront outre ce "débat".

En effet, si personnellement, nous trouvons ce travail passionnant, il peut ouvrir une porte au jeune lectorat qui ne connait pas encore l'œuvre d'Hergé. Une manière de la découvrir et de s'y intéresser !

Et pour cela, la couverture est des plus attirante ... une case à l'ambiance nocturne qui résume toute l'atmosphère de l'intrigue !

Notons finalement la passionnante et fort intéressante préface de Philippe Goddin. Documentée et illustrée, elle nous offre quelques clés pour apprécier à sa juste valeur ce chef-d'œuvre mythique d'Hergé !

Et la première de ces clés est simple :

"Il faut trouver la voie !"

Excellente lecture !

Thierry Ligot

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Série : Tintin

Titre : Le Lotus Bleu

Version : Colorisée

Scénario & dessin : Hergé

Éditeur : éditions Moulinsart & Casterman

Public : tout

Parution : 8/1/2025

Pages : 144

Format : 24,2 x 32,1 x 1,8 cm

ISBN : 978 2 203 29313 7

Prix : 23 €

Publié le 16/01/2025.

Source : Bd-best

"Tintin HergÃ©, Les Coulisses d'une Å“uvre - Tintin en AmÃ©rique" quand Tintin Ã©tait l'Incorruptible contre Capone !

Après ses périples en Russie, puis au Congo, notre reporter du "Petit Vingtième" se voit envoyer en Amérique afin de lutter contre la pègre et notamment le gang d'Al Capone. Il a, en effet, appris, à la fin de l'album précédent que son ennemi était bien le "Balafré" ! Il décide donc d'aller l'affronter sur son terrain, de l'autre côté de l'Atlantique.

Si l'album débute "officiellement" avec l'arrivée en train de Tintin à Chicago, pour être immédiatement kidnappé dans un taxi, le récit initial paru dans "Le Petit Vingtième" était différent.

En effet, ses lecteurs le découvrent rentrant du Congo, prendre un paquebot à Cherbourg pour une première étape en Angleterre. S'en suivra la traversée de l'Atlantique où Tintin serait déjà sous la surveillance d'un homme de Capone.

Voici l'une des innombrables petites anecdotes révélées ou remises en lumière dans ce 3e opus de la collection "Hergé - Les Coulisses d'une œuvre" consacré cette fois à "Tintin en Amérique".

"Chicago, tiens-toi bien, Milou est ici !"

Aussi riche en informations que les 2 tomes précédents, Philippe Godin nous resitue la genèse de cet album dans son contexte politique, mais également social ... sans oublier évidemment dans l'évolution artistique d'Hergé, dans son parcours créatif.

Ses sources d'inspiration, les très nombreux éléments (pré)-utilisés dans les aventures annexes des héros de jeunesse d'Hergé, Totor, Tim l'Écureuil, M. Mops ou Quick et Flupke, ... une plongée dans les entrailles et les fondations d'une œuvre majeur du Maître.

Hergé y aborde ce Nouveau Monde avec un souci profond de documentation (en fonction des possibilités de l'époque), de réflexion et de critique.

Au fur et à mesure de la lecture, nous comprenons également mieux son véritable amour pour l'Amérique et son immense (com)passion pour les Indiens. Hergé n'hésite pas prendre position face aux extorsions territoriales des Blancs, aux magouilles des industriels, à la corruption, au mode de vie même des Américains, à la rapidité avec laquelle cette société évolue, ...

Et que dire de sa "vision prophétique" de l'industrie agro-alimentaire avec la chaîne de transformation de la viande ... Au fait, cela ne vous rappelle-t-il pas une scène de "L'Aile ou la cuisse" avec l'usine de Tricatel ?

Ce ne sera d'ailleurs pas la seule "image" qui deviendra "iconique" ! Nombre de cases ici et là dans l'album seront inspirées de photos authentiques, de films (parfois comiques) ou au contraire, inspireront des situations futures que nous retrouverons dans des albums, des films, ...

Parmi toutes, un petit coup de projecteur sur l'une d'elles ... une astuce qui fréquemment utilisée par la suite par de nombreux scénaristes ... celle de la trappe.

Autre regard fort intéressant, celui porté sur ces galeries de personnages, des truands, des gangsters, des domestiques, des cow boys, des industriels, des Indiens, ... Que de caricatures qui sont ici clairement mises en lumière ... ainsi que leurs "adaptations" dans les futures rééditions au cours des années en fonction de l'évolution des mentalités et des souhaits des éditeurs étrangers, soucieux de ne pas offusquer leurs lecteurs.

L'Amérique, clairement une terre de contrastes et de contradictions. A la fois moderne et "modernisante" tout en étant encore sauvage, violente et corrompue dans un capitalisme brutal, c'est tout cela et plus encore que Hergé soupoudre dans le "reportage" de son héros, déjà mythique, au pays où tout était possible.

Avec force de détails, de documents, de croquis, d'esquisses, de planches, de témoignages, ... parfois inédits, Philippe Goddin donne une saveur nouvelle à la lecture de cet album. Un véritable travail d'archéologie bédéesque présenté dans un format agréable et facile à lire !

Bref, une relecture, une expertise sérieuse qui intéressera autant les tintinophiles "professionnels" que les néophytes ou simples curieux de mieux comprendre pour mieux apprécier et appréhender ce bijou du 9e Art.

D'ailleurs, n'hésitez pas, en le dévorant à feuilleter les différentes éditions en votre possession de "Tintin en Amérique" ! Vous serez étonnés et surpris de tous ces détails qui vous ont toujours échappés !

Pour la suite des parutions, le volume 4 sera évidemment l'excellentissime "Les Cigares du pharaon" prévu pour le 12 mars. Les découvertes archéologiques en Égypte, notamment le tombeau de Toutankhamon par l'équipe d'Howard Carter le 4 novembre 1922, vont faire exploser l'intérêt pour ce pays, sa culture, son histoire ... et ses mystères ! Tintin ne pouvait pas ne pas s'y intéresser. Album référence dans les structures narratives d'Hergé, il est également la première collaboration avec les éditions Casterman.

Et pour ceux qui ne pourraient attendre le numéro 5 ... l'extraordinaire "Le Lotus Bleu" prévu pour fin avril, n'hésitez pas à redécouvrir cet album mythique dans sa dernière réédition. Une version colorisée mais reprenant les planches et les découpages de la première édition ! L'occasion d'apprécier toute la rigueur documentaire d'Hergé, mais également son sens de l'humanisme et de l'ouverture à l'autre, son rejet des aprioris et préjugés, sa réelle volonté d'aller à l'encontre de certaines tendances politiques des années '30. Un souci de vérité historique face aux événements qui secouent la Chine suite à l'invasion et l'occupation japonaise.

Thierry Ligot

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Collection : Tintin Hergé - Les Coulisses d'une œuvre

Tome : 3 - Tintin en Amérique

Scénario - dessin : Hergé

Commentaires - étude : Philippe Goddin

Avec la participation de : Dominique Maricq

Éditeur : Éditions Moulinsart / Prisma

Parution : 15/1/2025

Format : 26,1 x 26,1 x 1,6 cm

Pages : 112

ISBN : 978 2 8104 4027 6

Prix : 19,95 €

Publié le 14/01/2025.

Source : Bd-best

"Le CrÃ©tin qui a gagnÃ© la Guerre Froide" l'Ã©popÃ©e de l'acteur devenu PrÃ©sident des Etats-Unis !

Les Etats-Unis, terre de toutes les promesses où tout est possible !

Un dikkenek de Berchem-Sainte-Agathe qui devient champion d'arts martiaux et acteur-réalisateur-producteur super star aux States !

Un bodybuilder autrichien devenu star de cinéma US de films musclés, puis de comédies, devenant Gouverneur de Californie !

Ou encore un petit acteur de série B (pour être poli), lui-même ancien Gouverneur de Californie qui devient, en 1980, Président des Etats-Unis, première puissance mondiale !

Qui est ce dernier ? Ronald Reagan ! 40e Président des Etats-Unis. Il entre en fonction le 20 janvier 1981 pour deux mandats. Et retourne à la "vie civile" le 20 janvier 1989 !

Celui auquel les vieux routards républicains, lors de leur convention à Détroit le 17 juillet 1980, ne croyait pas ...

"Attends, il ne fera pas le poids face à Carter. C'est un amateur. Non, mais tu l'imagines ? L'acteur Ronald Reagan à la Maison Blanche ! Et pourquoi pas Jerry Lewis Vice-Président ?"

Avec un slogan porteur : "Together . A new beginning" !

Il va néanmoins littéralement écrasé son adversaire ... 489 grands électeurs contre 49 pour Jimmy Carter, le Président sortant ! Un score sans appel ... 44 états sur 50 !

Et il fera encore mieux le 6 novembre 1984, pour son second mandat : 49 états sur 50 et 525 grands électeurs !

Jouant adroitement sur la personnalité même de l'ancien président, Le Naour reconnaît qu'il a été frappé par son humour, sa capacité à toujours savoir retomber sur ses pattes, malgré les innombrables gaffes et âneries qu'il pouvait commettre. Mais n'est-ce pas la qualité première d'un grand acteur ... Et Ronald Reagan était bien un acteur avant d'être un président !

Mais son objectif, son rêve était simple :

"America is back !"

Créant son propre mode de communication, il a su se rendre populaire et sympathique, ... surtout quand il s'agissait de récupérer la situation.

C'est au travers de multiples exemples (authentiques) que Jean-Yves Le Naour finit par nous le rendre aussi "sympathique" ... malgré l'idée que l'on ne cesse de se faire, à la lecture, que réellement ce Reagan était un vrai ... "comique", dirons-nous !

Et dire qu'il était l'homme le plus puissant du monde !

Totalement néophyte sur toutes les questions économiques, qu'il abandonnait à ses conseillers, comme de politique internationale ...

"- A 14 h, nous avons prévu une rencontre avec l'ambassadeur du Pakistan pour ...

- Le Pakistan ? Je ne savais même pas que ce pays existait ... mais 14 h, cela me sera pas possible. Vous le savez, bon sang ... de 14 à 16 h, je fais la sieste.

- Dans ce cas, on peut peut-être reporter le rendez-vous à demain en fin d'après-midi.

- Demain, c'est samedi et le week end, c'est sacré. Vous n'avez qu'à le recevoir, votre Pakistan, vous ferez ça très bien."

... il prit néanmoins ces dernières très à cœur, surtout celles en lien avec l'URSS ! Car son intention est claire à ce sujet !

"On dit aux Popov qu'on ne veut pas la guerre ... et on continue à les asphyxier et à souffler le chaud et le froid."

Mais au final, sa stratégie restera : "on gagne, ils perdent".

Son programme de guerre des étoiles y jouera un rôle primordial.

Mais pour les dirigeants européens, François Mitterand, Helmut Schmidt, Margaret Thatcher, Giovanni Spadolini, ... Ronald Reagan est un "individu ... comment dire ... curieux ....".

"- Il n'a aucune culture ni aucune idée.

- Je lui ai parlé brièvement tout à l'heure, il ne sait rien de la situation européenne."

Pourtant, à force de raconter constamment ses "histoires", ses blagues, souvent anti-communistes, de prendre les situations à la légère, de paraître aux yeux de tous un électron libre ingérable, il atteint ses objectifs internationaux !

Et le 19 novembre 1985, à Genève, Ronald Reagan, accueille "en vainqueur" Mikhaël Gorbatchev pour parler de désarmement et de la fin de la guerre froide !

Fin qui lui sera exclusivement attribuée par une grande majorité des Américains ! Un succès international incontestable, tout comme son appel, lors d'une visite à Berlin Ouest, à ce même Gorbatchev de faire tomber le rideau de fer ...

Ceci dit, sans les développer excessivement, Jean-Yves Le Naour s'arrête aussi sur des mesures économiques phares des années de reaganisme. Favorisant un libéralisme dur et une politique du laissez-faire, il renforça la valeur du dollar face aux monnaies étrangères, opta pour la diminution des impôts pour les plus riches, le retrait des aides fédérales aux plus pauvres, une attitude climatosceptique, ... car

"dans cette période de crise, le gouvernement n'est pas la solution à nos problème ; le gouvernement est le problème."

Entre humour, moquerie et événements historiques majeurs, Le Naour nous dresse ainsi un portrait malgré tout sévère d'un homme qui marqua clairement son époque et y laissa son empreinte.

Manipulant le crayon de façon fort adroite, Cédrick Le Bihan passe d'une style semi-réaliste à humoristique et caricatural, genre manga, en fonction des situations ici sérieuses, ici comiques, ici absurdes ou complétement décalées.

D'accord, si le dessin est donc semi-réaliste, il n'est pas toujours évident de "reconnaître" certaines personnalités reprises dans l'album.

Néanmoins, il participe largement au côté sarcastique de la BD. Ajoutant sa touche graphique à la question que tout lecteur finit par se poser : comment un tel "crétin" a-t-il pu devenir président des Etats-Unis ? ... et même 2 fois !

Ceci dit, l'était-il vraiment ? Lui, l'as de la communication ... n'a-t-il pas joué de cette corde apparente pour faire bouger les choses et obtenir ce qu'il voulait ?

Ronald Reagan n'est-il pas le OSS117 mis à la tête de la 1er puissance mondiale en pleine guerre froide ? Avec un contexte international pleinement en sa faveur ... ?

Une lecture au second degré serait peut-être la clé de déchiffrement indispensable ...

Un album dont le second tome pourrait bien porter sur un autre ... un ex et à la fois très prochain futur président des Etats-Unis ...

Voyez-vous à qui nous pensons ?

Thierry Ligot

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Titre : Le Crétin qui a gagné la guerre froide

Scénario : Jean-Yves Le Naour

Dessin & couleurs : Cédrick Le Bihan

Éditeur : Bamboo

Collection : Grand Angle

Genre : Histoire, humour

Public : ado, adulte

Parution : 8/1/2025

Pages : 64

Format : 22,1 x 29,8 cm

ISBN : 979 1 0411 0266 2

Prix : 15,9 €

Publié le 08/01/2025.

Source : Bd-best

"Red Stone" un 1er western Ã la Tarantino !

Quelque part dans un coin perdu de l'Ouest américain, au Wyoning, Dawson Hill est une petite bourgade qui ne survit que grâce à de fréquents convois de ravitaillement.

Or voilà que le dernier est en retard ... de façon plus qu'inquiétante ! La ville commence à manquer de tout ... et surtout de nourriture.

Une mine de charbon exploitée par la Lenight Coal Company se trouve bien à 18 miles mais vu la distance (environ 29 km), il ne semble pas y avoir de relation entre les 2.

"Vous devriez songer à quitter cette ville. Il y a des endroits sur Terre où l'on ne peut rien changer, quoi que l'on fasse.

Ne vous réveillez pas trop tard.

Et sinon, bonne chance pour les élections !"

L'autre préoccupation des habitants de Dawson Hill est l'élection prochaine du maire. Elle est loin d'être gagnée pour celui en place. Sa défaite semble même assurée face à son outsider Madison lorsque tout le monde apprend que le convoi tant attendu a été attaqué par les Indiens. Aucun survivant ! Un massacre ... hommes, femmes, enfants !

Soutenu par le banquier Wyatt, Madison apparaît pour tous comme l'homme de la situation. Il garantit le retour à la sécurité des convois et à la prospérité de la ville.

Mais ces attaques de convois par de mystérieux Indiens ne sont-elles dues qu'à de simples coïncidences ?

Par ailleurs, Ellen Andersen, la propriétaire de l'épicerie, en plus des soucis d'approvisionnement a difficile à gérer son ado de fils. Tommy, plus enclin à traîner avec les petits voyous du village qu'à aller à l'école, rêve de braquages et d'argent facile.

" Vous savez quoi les gars ? On devrait se faire un train ou une diligence, comme Sam Bass. Il s'est fait plein de fric grâce à ses attaques. Aujourd'hui, personne ne sait où il est. il doit se la couler douce au soleil."

C'est alors que de tragiques événements surgissent ...

Quelques jours plus tard, Ellen surprend, par hasard, une inquiétante de conversation entre Wyatt, Madison et un certain Peak.

Les masques vont tomber ...

Pour un premier scénario dans le 9e Art, Guillaume Main s'en sort plus qu'honorablement. Classique au premier abord, il offre quelques surprises et rebondissements qui plairont aux adeptes du western moderne. Une intrigue à tiroir dans une commode d'époque !

Tous les ingrédients du bon western y sont : attaque de convoi par des Indiens et attaque de banque par des gangsters (en herbe), complot de cols blancs trahissant sans remords leurs alliés, amours cachés entre certains habitants, ... sans oublier le bain de sang final !

Des personnages au caractère complexe, entre force et faiblesse, aucun ne pourra s'en sortir indemne à la fin.

Un contexte en apparence simple mais qui cache des rancœurs, des secrets. Ceux-ci finiront par pousser chacun à des choix dont il faudra assumer les conséquences ensuite.

L'ensemble donnera un récit sanglant, violent, sans concession sur l'époque et le lieu ! Même si dans certains passages, on a l'impression d'un manque d'énergie, nous nous approchons plus d'un "Pulp Fiction" mode Far West à la Tarantino que d'un épisode idyllique de "la Petite Maison dans la Prairie" !

Il y a bien quelques "incohérences" ou bizarreries telles la gatling qui sort d'on ne sait où pur ensuite se retrouver à peine cachée sous le rocher lors de la rencontre entre Madison et les indiens (quelle tribu au fait ?).

Il en est de même pour le trait d'Alexandre Bayart. Un premier album avec un style déjà bien personnel, mais respectueux de l'atmosphère du récit. A la fois sauvage par quelques imprécisions dans les scènes d'ensemble ou d'action et soucieux du détail ailleurs, il apporte une touche d'humanité aux personnages en soignant leurs expressions faciales.

Pour info, sa 2e BD est déjà en cours de réalisation et porterait sur un tout autre thème ... autre époque, autre milieu ... la piraterie !

La couverture conçue par Daniel Panero Bertucci est superbe. A la fois simple et efficace, elle résume assez bien l'intrigue en plaçant l'héroïne en son centre, mais sans nous en dire trop.

"Red Stone", un western brutal, dans un graphisme agressif et doux à la fois !

Thierry Ligot

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Titre : Red Stone

Scénario : Guillaume Main

Dessin : Alexandre Bayart

Couleurs : Julie Poinçot

Éditeur : Paquet

Genre : western

Public : ado, adulte

Parution : 3/4/2024

Pages : 64

Format : 22 x 30,5 x 0,9 cm

ISBN : 978 2 88932 468 2

Prix : 15 €

Publié le 06/01/2025.

Source : Bd-best

En l'an 1746, dans les Highlands écossais, Kat veille sur son troupeau de moutons et James, dit 'Seabhag, veille sur elle !

En patrouille, le lieutenant Flint les croise et arrogant, il tente d'abuser d'elle. Mal lui en prend ...

En effet, Modoc, l'oncle de James, témoin de la scène, intervient. Au cri de ...

"Alba gu brath !! Alba gu brath !!"*

... il tue le lieutenant et blesse plusieurs soldats avant de s'enfuir.

Apprenant la nouvelle, fou de rage le capitaine Flint jure de venger la mort de son frère.

" ... ce qui compte, c'est que ce criminel a tué mon frère et je n'aurai de repos que lorsqu'il aura été jugé et châtié ! Je vais l'écorcher vif et lui faire regretter de s'en être pris à un Flint !

Et après l'avoir tué, je me chargerai de ces deux bâtards !"

Non loin de là, une bataille se prépare. Le Prince Stuart à la tête des clans écossais jacobites s'apprête à affronter, à Culloden, les Tuniques Rouges du Duc de Cumberland pour le compte de l'usurpateur anglais. Mais la confrontation tourne au désastre pour les Highlanders. Le dernier espoir de restaurer la lignée de Stuarts sur les trônes d'Ecosse et d'Angleterre se noie dans le sang.

Les représailles anglaises sont terribles. Ni prisonniers, ni blessés, ni même les quelques spectateurs venus assister à la bataille n'en réchapperont !

Fermes, troupeaux, villages aux alentours ... rien n'échappe à la fureur anglaise.

Pressentant ce qui va arriver, Modoc qui a survécu à la bataille, s'enfuit avec James. Ils s'embarquent en catastrophe sur le premier voilier en direction du Nouveau Monde.

Pourtant, même si loin, même en ayant refait leur vie, même 7 ans plus tard, la couronne britannique reste proche ... et là-bas également, elle pourrait entrer en conflit ... avec les Français !

La Guerre de 7 ans va bientôt déchirer ces contrées ...

Modoc et James pourraient bien y être entraînés sans le vouloir ...

Quant à l'idée de vengeance du capitaine Flint, le temps ne l'efface pas ...

Premier tome d'une série prometteuse, le scénario de Boris Talijancic nous emmène dans un récit agréable et rythmé. Un subtil mélange de Rob Roy, un souffle de Braveheart, une touche d'Histoire et un soupçon d'une éventuelle chasse à la mode "Dernier des Mohicans", le tout revisité et mixé à la sauce des "Pionniers du Nouveau Monde" dans l'histoire de James et son oncle Modoc !

On se laisse gentiment emporter dans ce récit d'aventure, riche en rebondissements "attendus" dans un certain sens. Un déroulé classique sans trop de dialogues, ni vraiment d'explications sur le contexte historique ... l'essentiel passe par le dessin. Dommage ...

Après Hammerfall (4 albums sur une saga entre Francs et Vikings au VIIIe siècle) et Ad Roman (4 albums sur les voyages dans les temps antiques de 4 ados d'aujourd'hui), voici que Boris s'invite dans les guerres franco-anglaises du Nouveau Monde au XVIIIe siècle !

Côté graphisme, en dehors de quelques rares cases d'ambiance ou de paysage, la grande majorité est centrée sur les personnages. Un réalisme extrême qui se marque avant tout dans les visages. Gros plans, plans poitrine, plans taille ou au maximum américains, ces derniers occupent tout l'espace.

Un découpage d'ailleurs en grandes cases afin de mieux encore les mettre en valeur.

Costumes, expressions, ... tout y est détaillé et précis.

Par des gammes de couleurs adaptées, le rendu des atmosphères brumeuses écossaises est prenant.

Dommage qu'il soit identique pour les ciels des forêts canadiennes, ...

Notons néanmoins la très belle couverture aux couleurs sobres mais au vernis sélectif sur le 1er plat !

En conclusion, un album qui se lit en passant un agréable moment de rêverie et d'aventure.

Attendons d'en découvrir la suite afin d'en apprécier plus les qualités.

Thierry Ligot

* Ecosse éternelle !!

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Série : La Dernière Frontière

Tome : 1 - James

Scénario & dessin : Boris Talijancic

Couleurs : Carita Lupattelli

Éditeur : Kalopsia

Genre : aventure, histoire

Public : ado, adulte

Parution : 3/5/2024

Pages : 64

Format : 24 x 32 x 1 cm

ISBN : 978 2 93120 506 8

Prix : 16,9 €

Publié le 05/01/2025.

Source : Bd-best