« - Mesdames et messieurs…. Le président Nathaniel Lang.
- Mes chers concitoyens, l’heure est grave. Après cette nouvelle attaque démoniaque sur notre som, l’heure est venue de dire : « Ça suffit! ». J’ai demandé les pleins pouvoirs au Sénat qui me les a accordés afin que nous ayons les mains libres pur nous permettre de nous défendre. Il est temps d’en finir avec la dictature infernale que la reine Farah a imposée à toute l’Europe Centrale.
- Monsieur le Président, une question qui ne concerne pas la défense mais l’affaiblissement des sols du à notre exploitation intensive.
- Hm… Oui, nous sommes au courant de cette invasion de criquets sur les terres agricoles du Sud… Et mon équipe cherche à l’endiguer.
- Y a-t-il un lien avec le Shaman ? Est-il responsable de cette… ?
- Plus de questions ! »
Seize ans ont passé depuis que l’on a laissé Léo et ses compagnons. A présent jeunes adultes, certains des Magic 7 ont aujourd’hui abandonné leurs pouvoirs. Léo emporte le public avec son numéro de malle des Indes. Milo mène une existence de père de famille rangé. Fini pour lui la télépathie. Mais l’heure est grave. Nathaniel Lang a récupéré le pouvoir de la télépathie. Grâce à cela, il règne en maître absolu. Léo, l’ancien spirite, doit convaincre son père Nathaniel d’éviter une guerre contre les entités infernales. Une paix durable est toujours possible. Encore faut-il la vouloir…
Pendant ce temps, au Japon, Lupe travaille sur des robots géants. En Amérique du Sud, Hamelin gouverne un Royaume où l’animal est souverain. La démoniste Farah siège au cœur de l’Europe centrale. Contrairement à leurs camarades, ces trois-là n’ont pas renoncé à leurs facultés.
Il faut de la volonté pour s’y retrouver dans l’univers des Magic Seven. Mais lorsqu’on en fait l’effort, ça en vaut le coup. Tant du point de vu narratif qu’éditorial, Kid Toussaint construit une toile posant les fondements d’une mythologie moderne.
Résumons-nous. Giuseppe Quattrocchi et Rosa La Barbera ont dessiné à quatre mains les trois premiers albums. Le quatrième était un collectif d’histoires courtes avec plusieurs dessinateurs parmi lesquels Kenny Ruiz a fait éclat. Ce dernier a illustré les tomes 5 et 6 avant de passer provisoirement la main sur ce tome 7 à Jheremy Raapack qui a lui aussi participé au collectif 4. Pourquoi ce tour de passe-passe ? Tout simplement parce que ce septième épisode n’est pas la suite directe de son prédécesseur mais se déroule seize ans plus tard. Ruiz étant occupé par Télémaque, le bond scénaristique permettait ce changement.
Pour le volume 7 d’une série qui s’appelle Magic Seven, c’est ce qui s’appelle marquer le coup. Kid Toussaint envoie une boule de bowling dans son univers et fait un strike. Le scénariste fait appel à la culture des années 80-90 pour adresser des clins d’œil au lecteur. Ce sont des sortes de Men in Black qui viennent chercher Léo. Marty, petit stryge acolyte du héros, fait office de Fourreux. Don’t forget La quête. Le combat final semble voir s’affronter les troupes de Vega avec les robots du professeur Procyon. Remember Goldorak. Et une phrase tout droit sortie de Spiderman est assénée comme une sentence : « Ce que j’ai appris, c’est que nos pouvoirs ne sont ni un don ni une malédiction. ».
Jhérémy Raapack fait honneur à la série. Remplaçant de luxe de Kenny Ruiz, il permet au dessinateur de ne pas regretter d’avoir laissé les clefs. Les deux dernières planches signées par le dessinateur espagnol font office de post-générique ultra efficace.
Magic Seven est une série univers à la Marvel à elle toute seule. Chacun des personnages est puissant, riche et possède un potentiel certain pour être tête de série indépendante. Il y aurait de quoi développer une quantité indénombrable de spin-offs.
Laurent Lafourcade
Série : Magic Seven
Tome : 7 - Des mages et des rois
Genre : Aventure fantastique
Scénario : Kid Toussaint
Dessins : Raapack & Ruiz
Couleurs : Elder & Noiry
Éditeur : Dupuis
Nombre de pages : 62
Prix : 9,90 €
ISBN : 9782800171715
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