Quatre larmes sur un voile de nylon rouge: Beaudry et Lecorsier raniment l’esprit giallo
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Quatre larmes sur un voile de nylon rouge: Beaudry et Lecorsier raniment l’esprit giallo

On connaissait Quatre mots sur un piano de Fiori et Goldman, voilà qu’Emmanuel Beaudry et Corentin Lecorsier nous plongent dans Quatre larmes sur un voile de nylon rouge. Une ambiance 70’s, des photos à l’ancienne, la lumière et puis l’ombre dans le milieu de la mode et, par-dessus tout, un criminel qui trace sa route… sanglante et horrifique. Réunissant les ingrédients chers à un Dario Argento, les deux auteurs ne peuvent masquer leur attrait et leur expérience cinématographique et en font une force dans ce polar dynamique et fort en ambiance. Nous avons rencontré Emmanuel et Corentin.

Bonjour à tous les deux et merci d’avance pour vos réponses !

Quatre larmes sur un voile de nylon rouge, un titre énigmatique autant que symbolique, non ? Vous nous l’expliquer ?

Corentin : L’idée du titre est venue tardivement, au départ cela devait s’appeler « Fashion victime(s) ». Le dernier titre évoque la part sombre du monde des strass et paillettes, celle qui entache la haute couture.

Emmanuel : Même si cela a pris du temps, je souhaitais depuis le début du projet trouver un titre qui fasse écho à ceux des gialli de l’époque qui étaient très imagés, très énigmatiques et finalement très poétiques. Il a fallu avancer dans l’écriture et dans la réalisation de l’album pour que le titre se dessine petit à petit dans mon esprit. Et je suis arrivé un jour avec ce titre que j’ai soumis à Corentin et il m’a dit « banco ».

 

 

 

Paris © Corentin Lecorsier

 

 

Paris © Corentin Lecorsier

 

C’est la première fois que vous collaborez tous les deux, comment vous êtes-vous rencontré ?

Corentin: Première collaboration et certainement pas la dernière. Nous nous sommes rencontrés via un réseau d’amis et d’auteurs de BD locaux. Ces personnes d’expérience ont créé un collectif de joyeux lurons dans lequel on partage et on échange sur les planches et les travaux de chacun, où les anciens guident les nouveaux autour d’une bière. Ça s’appelle « AJT du crayon », on s’est rencontré là-bas.

 

 

 

Corentin et Emmanuel © Corentin Lecorsier

 

 

Corentin et Emmanuel © Corentin Lecorsier

 

Emmanuel, on vous connait en tant que scénariste depuis quelques années. Vous, Corentin, la bande dessinée, c’est plutôt récent. Quel a été votre parcours à tous les deux ?

Corentin: Je ne pense pas qu’on puisse passer au dessin en un claquement de doigt. En ce qui me concerne, le dessin a toujours fait partie de ma vie, c’est viscéral, ça a toujours été un moyen d’expression pour moi. Mes parents m’ont transmis ce savoir-faire. Architectes d’intérieur-designers et animés par le gout de transmettre, j’ai suivi des cours qu’ils m’ont dispensés. Puis, est venu le temps de me consacrer à des études en arts du spectacle avec une option cinéma jusqu’au master. Avec un détour par le cinéma d’animation car j’aime l’idée de voir un dessin prendre vie. Mais, finalement, ce monde de l’animation m’a un peu lassé et aujourd’hui je m’épanouis davantage dans ce genre de projet où les concepts et les ambiances changent vite.  

 

 

 

Une ambiance futuriste © Corentin Lecorsier

 

 

Une ambiance futuriste © Corentin Lecorsier

 

Emmanuel : Après des études de commerce, j’ai étudié l’audiovisuel notamment la réalisation durant quelques années. J’ai par la suite écrit, pour moi et pour d’autres, et réalisé quelque courts-métrages en parallèle de mon activité dans le milieu associatif et culturel. Mais après quelques années, cette activité m’éloignait de plus en plus de la création et l’envie de raconter des histoires a été la plus forte.

Aux prémisses, qu’est-ce qui vous a donné envie de faire de la BD ? Quels ont été vos inspirateurs ?

Corentin : En fait, la BD est un milieu où l’expression de « l’artiste » reste assez libre et je pense que c’est cette liberté qui m’a attiré. Les auteurs qui nous ont suivi ont été mes inspirateurs, Fraco, Hardoc, Hautière, François, Cuvillier,… Et pour le reste, en matière de style: Guarnido, Lauffray, Zep, Boulet, Loisel…
Sur son Tumblr, il n'est pas rare que Corentin réalise des fan art, comme ce Joker.

 

 

 

Sur son Tumblr, il n'est pas rare que Corentin réalise des fan art, comme ce Joker. © Corentin Lecorsier

 

 


Sur son Tumblr, il n’est pas rare que Corentin réalise des fan art, comme ce Joker. © Corentin Lecorsier

 

Pourtant, c’est vers l’audiovisuel que vous êtes partis tous les deux, non ?

Emmanuel : Oui, au départ, je ne pensais pas du tout écrire pour la bande dessinée. C’est le cinéma qui m’attirait. J’ai d’abord cherché à comprendre comment les films que j’aimais avaient été fait, à découvrir l’envers du décor. Puis, j’ai appris le langage cinématographique et la technique liée aux différents postes de création.

Mais surtout la narration. C’est un élément auquel on ne pense pas assez lorsqu’on débute, on plonge dans le côté visuel, on parle un peu trop de cadre ou de mouvement de caméra. Avec le temps, on se rend compte que le vieil adage qui veut qu’un bon film (ou bd d’ailleurs) soit d’abord une bonne histoire est on ne peut plus vrai.

 

 

 

© Corentin Lecorsier

 

 

© Corentin Lecorsier

 

Corentin : A l’origine je pensais faire carrière dans l’image animée. Aujourd’hui mon intérêt se porte davantage vers la BD car c’est un espace qui me plaît bien. Demain peut-être y aura-t-il un projet plutôt orienté vers le cinéma via le story-board ou le concept design … L’étiquette change mais le travail reste le même, on utilise notre créativité au service du projet.

 

 

 

Un exemple de character design © Corentin Lecorsier

 

 

Un exemple de character design © Corentin Lecorsier

 

Qu’est-ce qui vous a (r)amené à la BD, du coup ?

Corentin: Les conjonctures.

Emmanuel : Je dirais deux choses. Tout d’abord, le souhait de me remettre à raconter des histoires et sortir d’un emploi presque entièrement administratif. Puis, la difficulté de monter de nouveaux projets de films, et surtout de films de genre. Ce qui me démoralisait assez.

Dans un même temps, les locaux de l’association pour laquelle je travaillais se trouvaient dans le voisinage de l’association « On a marché sur la bulle » qui organise les Rendez-vous de la bande dessinée d’Amiens et qui fait un travail remarquable autour de la bande dessinée dans notre région. Je voyais donc passer des auteurs et leurs travaux dans les locaux. Et je me suis alors demandé si je ne pouvais pas changer de média pour raconter mes histoires.

Est-il question des limites du cinéma ? La BD permet-elle beaucoup plus de choses ? L’horreur et le polar s’y manient-ils mieux ?

Emmanuel : Je ne vois pas les choses comme cela. Mais disons que nous allons jouer sur des codes différents en fonction du média. Un exemple : au cinéma, nous pouvons utiliser le « jump scare » en faisant passer furtivement une silhouette au premier plan ou en plaçant une créature derrière le personnage lorsqu’il se retourne. Cela crée un sursaut chez le spectateur qui est impossible à recréer en bande dessinée. Ce qui n’est pas forcément un mal puisqu’on va devoir jouer sur d’autres cordes : sur l’ambiance, le suspense, l’intrigue.

 

 

 

© Emmanuel Beaudry/Corentin Lecorsier chez Y.I.L.

 

 

© Emmanuel Beaudry/Corentin Lecorsier chez Y.I.L.

 

Mais la BD permet effectivement beaucoup plus de choses notamment en termes budgétaires. Surtout lorsque l’on s’attaque à des genres comme l’horreur ou la science-fiction par exemple. Deux genres encore difficiles à produire en France, même s’il existe des cas isolés. Je pense également que la BD pose moins de problèmes en matière de censure. On est beaucoup plus libre de ce côté-là.

Corentin: Le rapport au cadre est différent et le rapport au temps également. Le cadre est variable en BD, il change pour traduire une émotion différente ou pour souligner une action. Le temps n’a plus de valeur définie, il est modulable et le travail du rapport de cadre sert notamment à travailler le rythme pour donner une indication sur le temps qui passe.  D’autre part, il est possible avec la BD de maîtriser chacune des étapes de la création, ce qui n’est pas le cas dans le cinéma. Peut-être cela vous rend-il un peu hyper maniaque…

 

 

 

© Emmanuel Beaudry/ Corentin Lecorsier chez Y.I.L.

 

 

© Emmanuel Beaudry/ Corentin Lecorsier chez Y.I.L.

 

En substance et en apparence, cette première bande dessinée est on ne peut plus cinématographique, non ?

Corentin: Oui car notre culture et nos influences le sont. On est parfois dans la citation et d’autres fois dans des références plus discrètes, à travers la lumière, la couleur, la mise en scène, l’intrigue.

Emmanuel : Complètement. C’est un hommage totalement avoué à un genre cinématographique. Il fallait donc retrouver ce côté 7ème art dans notre album.

 

 

 

© Emmanuel Beaudry/Corentin Lecorsier chez Y.I.L.

 

 

© Emmanuel Beaudry/Corentin Lecorsier chez Y.I.L.

 

À tel point que, par un jeu de flou, des onomatopées, des couleurs qui inspirent l’idée de vitesse, l’image semble en mouvement. Comment vous y êtes-vous pris ? Il y a un défi derrière cela ?

Corentin: Les poses fixes, où le personnage se tient droit et déblatère son texte, ont le don de figer une action et de casser le rythme. Ici, il fallait travailler des poses dynamiques, éviter la rupture de rythme. En tout cas, on ne voulait pas. La recherche de la pose la plus parlante pour une action est un exercice obsédant qui poursuit son chemin dans mon travail. Cela doit venir du travail que j’avais effectué en animation. Disons que je fais de mon mieux pour transcrire le bon mouvement. Si ça marche alors je suis content.  

 

 

 

© Emmanuel Beaudry/Corentin Lecorsier chez Y.I.L.

 

 

© Emmanuel Beaudry/Corentin Lecorsier chez Y.I.L.

 

Emmanuel : Un défi je ne pense pas, c’est plus naturel que cela. Je conçois mes scénarios et mes découpages comme quelque chose de cinématographique. J’essaie de parler en termes de mouvement et de profondeur de champ ou de faire confiance aux images plutôt qu’aux longs discours. Corentin connaissant lui aussi parfaitement le langage cinématographique, c’est un avantage indéniable. Il comprend très vite où je veux en venir, il visualise rapidement les images que j’ai en tête. Pendant les séances de travail, il nous arrivait même parfois d’exprimer certaines cases en jouant les onomatopées. De l’extérieur cela devait être assez drôle à voir.

Quelle est votre méthode, Corentin ? Étiez-vous familier des thèmes amenés par Emmanuel ?

Corentin: Familier oui, ayant eu le même parcours d’études nos références ont été les mêmes et ça reste une bonne base pour discuter et avancer vers de nouveaux projets. Manu m’envoie son découpage par planche et je travaille ensuite les storyboards. On discute, on échange « pourquoi ça là ? et qu’en penses-tu si ceci était plutôt comme ça , … »  puis  je commence les planches au crayon et termine par la couleur (à la tablette graphique pour “Quatre larmes”).

 

 

 

© Emmanuel Beaudry/Corentin Lecorsier chez Y.I.L.

 

 

© Emmanuel Beaudry/Corentin Lecorsier chez Y.I.L.

 

D’autant plus que le réalisme est important et qu’il ne faut pas le galvauder ?

Emmanuel : Nous n’avons pas tenté de faire dans le documentaire, à chercher à être absolument précis pour chaque détail du décor, des vêtements ou des accessoires. Il fallait que l’on ressente les années 70, son ambiance mais il ne s’agit que du décorum. Cela ne devait pas empiéter sur l’intrigue et les personnages. Donc du réalisme oui mais pas au détriment de la fiction et de la fantaisie que l’on peut trouver dans ce genre d’histoire.

Corentin : Je pense qu’en se concentrant davantage sur les situations et les ambiances, sans aller jusqu’à contextualiter au jour et au détail près, on a gagné en clarté. D’autant que s’agissant d’une fiction et non d’un biopic, l’intérêt de la BD passe à travers l’intrigue policière. Je me suis donc plus laissé porter par l’émotion et les situations entre les personnages et me suis peu attaché à faire une citation parfaite de l’époque. Pour citer Loisel, je dirais que je suis “un dessinateur de l’a peu près ». L’espace du polar type giallo s’y prête bien.

 

 

 

© Emmanuel Beaudry/Corentin Lecorsier chez Y.I.L.

 

 

© Emmanuel Beaudry/Corentin Lecorsier chez Y.I.L.

 

Dans les remerciements comme dans l’atmosphère qui se dégage de votre album, Dario Argento et Mario Bava ne sont pas bien loin. Qui sont-ils pour vous ? Ils vous ont « nourri » ?

Corentin: Sans leur travail notre histoire n’aurait certainement pas pris cette forme et ils restent des références.

Emmanuel : Ils sont très importants. Ils font partie de mon bagage culturel. Ce sont également les pères fondateurs du giallo avec « Six femmes pour l’assassin » de Mario Bava (qui se déroule d’ailleurs dans le milieu de la mode) ou la « trilogie animale » soit les trois premiers films de Dario Argento. Mario Bava était un très grand directeur de la photographie (en plus d’être réalisateur). Ses films, qu’ils soient en noir et blanc ou en couleur, ont une esthétique léchée et des choix visuels très marqués. On a essayé de suivre cette voie en matière de couleur. Pour ce qui est de Dario Argento c’est lui aussi un artiste très esthétisant mais c’est également un grand manipulateur de l’espace et du temps. C’est ce qui le rapproche d’une autre référence pour moi qui est Brian De Palma. Lui aussi n’est jamais très loin dans l’album.

 

 

 

© Emmanuel Beaudry/Corentin Lecorsier chez Y.I.L.

 

 

© Emmanuel Beaudry/Corentin Lecorsier chez Y.I.L.

 

Vous nous faites le pitch de ce « Quatre larmes sur un voile de nylon rouge ?

Corentin : Dorian photographe, est embauché par le magazine de mode « Style » afin de couvrir les préparatifs du prochain défilé de l’excentrique couturier Nakamura. Mais une série de meurtres atroces frappe soudain la célèbre maison de couture…

Le milieu de la mode, ici mis en lumière (mais aussi en ombre), vous attire-t-il ? Ou, au contraire, vous répugne-t-il ?

Corentin: C’est juste un espace de l’apparat, une scène où se pavanent des gens sous le feu des projecteurs. Comment rêver mieux pour une intrigue policière où tout le monde se met en scène? Comment démêler le vrai du faux dans cette industrie?

 

 

© Emmanuel Beaudry/Corentin Lecorsier chez Y.I.L.

 

 


© Emmanuel Beaudry/Corentin Lecorsier chez Y.I.L.

 

Emmanuel : Je dirais ni l’un ni l’autre en réalité. Mais ce qui rend ce milieu intéressant en termes scénaristiques c’est son contraste très marqué. D’un côté, nous avons le strass et les paillettes où tout n’est que lumière et clinquant. C’est la partie visible de l’iceberg. De l’autre, il y a les coulisses beaucoup moins reluisantes : diktat du poids, drogue, prostitution,… C’est un univers idéal pour développer une intrigue policière, jouer avec les faux-semblants et faire tomber les masques.

Vous revenez quarante ans avant « notre ère », l’époque contemporaine ne vous inspirait pas ? Ou ne convenait-elle tout simplement à cette histoire ?

Emmanuel : Cette histoire pourrait se passer aujourd’hui mais je souhaitais pousser l’hommage jusqu’à placer son déroulement à la grande époque du giallo. Et c’est aussi une époque que j’affectionne d’un point de vue artistique que cela soit au niveau du cinéma ou de la musique par exemple. J’ai tenté de le faire ressentir dans l’album en plaçant des hommages à certains films ou en citant des morceaux de rock progressif. Cela permet également de se plonger davantage dans l’époque et son ambiance.

 

 

Une pin-up qui fait fondre tous les glaçons © Corentin Lecorsier chez Y.I.L.

 

 

Une pin-up qui fait fondre tous les glaçons © Corentin Lecorsier

 

Cette histoire aurait pu être prétexte à de l’érotisme, vous l’avez contenu. Y avez-vous réfléchi ou cela s’est-il fait naturellement ?

Emmanuel : C’est vrai que le giallo est un genre qui flirte régulièrement avec l’érotisme. Et si on y ajoute l’univers fantasmatique du milieu de la mode, nous aurions pu développer davantage cet aspect. Mais nous ne voulions pas que cela parasite l’intrigue. C’est ce qui arrive fréquemment dans ce que j’appellerais les gialli-érotisants. L’espace de quelques scènes, l’intrigue s’arrête et le rythme de l’histoire ralenti. C’est ce que nous voulions éviter. Dans « Quatre larmes » l’érotisme est très léger et présent en filigrane. De manière générale, nous avons cherché à enlever le « gras » des intrigues propres au giallo qui parfois se perdent dans quelques scènes inutiles de comédie ou d’érotisme.

J’imagine que le monde de la BD n’est pas évident pour ceux qui débutent, vous le ressentez ou l’avez ressenti ?

Corentin: Je crois qu’il faut simplement faire son trou et que la conjoncture économique n’est pas évidente.

 

 

© Corentin Lecorsier

 

 

© Corentin Lecorsier

 

Emmanuel : Pour avoir fréquenté d’autres milieux artistiques auparavant, je dirais que le monde de la BD n’est pas moins ou plus évident que les autres. Il faut faire ses preuves et s’accrocher. Mais cela me paraît tout à fait normal et sain finalement. Cela dit, je trouve que le milieu de la BD a un avantage sur les autres : les auteurs ont un esprit ouvert et n’hésitent pas à donner des conseils aux plus jeunes. À nous ensuite d’en tirer parti pour progresser et gagner notre place.

Un petit mot sur Y.I.L, votre éditeur depuis peu (pour Corentin) ou depuis plus longtemps (pour Emmanuel) ?

Emmanuel : Y.I.L est un éditeur indépendant qui fonctionne de façon raisonnée. Chaque album est imprimé et façonné chez Y.I.L. Cela fonctionne par petit tirage, c’est-à-dire que chaque album imprimé est un album vendu et qu’il n’y a pas de rupture de stock. C’est aussi un éditeur qui donne leur chance aux auteurs débutants. Ce qui permet de se faire la main, de découvrir les salons et les séances de dédicaces, de rencontrer d’autres auteurs, etc… C’est un bon tremplin pour débuter sans pression.

Corentin: Je trouve courageux qu’un éditeur comme Y.I.L se batte face aux majors pour que de jeunes auteurs puissent se faire connaitre via sa maison d’édition en passant par des petits tirages. Merci de croire en nous.

 

 

© Emmanuel Beaudry/Corentin Lecorsier

 

 

© Emmanuel Beaudry/Corentin Lecorsier

 

Quels sont vos projets, qu’ils soient en duo ou en solo ?

Corentin: En duo, ça me va bien. Avec Emmanuel on travaille sur un projet sur 14/18 entre réalisme historique et onirisme et un projet jeunesse en construction …

Emmanuel : De mon côté, en plus de deux projets évoqués par Corentin, je travaille sur le troisième tome de la série « Krys Farell », sur un album policier se déroulant dans les années 10 ainsi que sur deux projets horrifiques et fantastiques.

Ça donne envie, merci à tous les deux et bonne route!

 

Propos recueillis par Alexis Seny

 

 

Titre: Quatre larmes sur un voile de nylon rouge

Récit complet

Scénario: Emmanuel Beaudry

Dessin et couleurs: Corentin Lecorsier (sur Facebook)

Genre: Giallo, Thriller

Éditeur: Y.I.L

Nbre de pages: 66

Prix: 17€



 



Publié le 03/01/2017.


Source : Bd-best

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