Retour au Moyen-Âge. SangDragon
Flux RSSFlux RSS

         Toute l'actualité

Retour au Moyen-Âge.   SangDragon

 

"-Hélia… Ma… tendre fille… Viens plus près… Je… dois te… parler… de… ta naissance…

-Père ?

-C’est fini, princesse ! Le roi Arthmel a rejoint les dieux !"

 

 

 

 

 

 


                Dans les hautes terres d’Ergwad, le prince Oghor, futur roi dans toute sa splendeur, est de retour dans la maison royale. Et pour cause, le roi Arthmel se meurt. A son chevet, sa fille Hélia recueille son dernier soupir. Il n’a pas eu le temps de lui révéler le secret de sa naissance. A peine descendu de cheval, Oghor convoque aussitôt le conseil majeur. Pendant ce temps, Hélia apprend par le mage Arkâhn que le tourment est de nouveau aux portes du royaume. La Pyrise, la pierre de dragon, s’irradie. Cela veut dire qu’un dragon est en train de se réveiller, à cause de la haine qui dort en chaque homme. Y aurait-il donc un lien avec la mort du roi ? La pierre désigne Hélia comme origine ou fin du mal. Oghor va profiter de l’occasion pour mettre sa sœur au cachot, d’autant plus que le roi aurait été empoisonné. Heureusement, une bonne âme va lui permettre de s’évader. A elle de prouver son innocence…

© Bédu, Cerise - Dupuis

                Après vingt-cinq ans de Psys, Bédu revient au genre qui a fait son succès avec la série Hugo dans les années 80 au Lombard : l’héroïc-fantasy moyenâgeuse. Quel bonheur que de le relire dans ce domaine avec un récit bien plus sombre que les aventures du jeune troubadour. Porté pendant tant de temps par les scenarii humoristiques de Cauvin, Bédu a mis quelques années à accoucher de ce récit dense, aux multiples personnages et à l’action bien présente. Alors que Les Psy était une série caricaturale, théâtrale, jouant sur les expressions, Sang-Dragon est d’un semi-réalisme plus complexe. Bédu joue sur les regards, est plus minutieux sur les costumes, ainsi que sur les décors que l’on aurait aimé encore plus présents.

© Bédu, Cerise - Dupuis

                Outre le Dragon, quelle joie de trouver, comme dans Hugo, des peuples fantastiques. Aussitôt évadée, Hélia va tomber dans les mains des Khtolls, peuple souterrain de la forêt, mais qui vont s’avérer pour elle d’une grande aide. Dans un autre genre, on ne peut s’empêcher de penser à la rencontre de Johan et Pirlouit avec les Schtroumpfs. Les Khtolls connaissent la route du pays des dragons. Hélia va trouver en Yohl, dit Yoyo, un compagnon de voyage, personnage indispensable du genre. Moins accueillants vont être les Draks, horde d’effrayants êtres volants crasseux et massacrants. Avec Hélia, Bédu créé une nouvelle héroïne dans la digne lignée de Natacha et de Yoko Tsuno, avec un poil plus de modernité et de féminisme, contrairement à ce que l’époque traitée pourrait laisser penser.

© Bédu, Cerise - Dupuis

                Bédu réussit avec brio son retour en tant qu’auteur complet. Espérons vivement que cet album ne soit que le premier d’une nouvelle série. Créer un tel univers et s’arrêter aussitôt, ce n’est pas possible.

 

Laurent Lafourcade

 


One shot : SangDragon

Genre : Heroïc-Fantasy

Scénario & Dessins : Bédu

Couleurs : Cerise

Éditeur : Dupuis

ISBN : 9782800170916

Nombre de pages : 96

Prix : 18,95 €


 



Publié le 06/03/2024.


Source : Boulevard BD

        Toute l'actualité

©BD-Best v3.5 / 2024