Dodji, Leïla, Camille, Terry et Yvan sont de retour. Leur cauchemar continu et il n’est pas prêt de s’arrêter. Il est l’heure pour eux de pénétrer dans les arènes… Vous croyiez lire une nouvelle aventure du Club des Cinq ? Fermez ce livre.

 

                Capturés par des enfants-soldats, nos héros arrivent dans une communauté où les individus sont classés par castes. C’est un drôle de jeu de sept familles auquel se livrent les habitants de Néosalem. Le conseil des sages prétend que les sept premières familles ont pour mission d’accueillir les nouveaux arrivants et de les protéger des forces des ténèbres comme celles qui se manifestent à Fortville.ces forces maléfiques sont représentées par les sept dernières familles. Il va donc falloir que nos amis passent un bon nombre d’épreuves pour prétendre appartenir à la septième famille du premier groupe afin de bénéficier de la protection des sages.

 

 

 

 

                Une fois de plus, Fabien Vehlmann n’épargne rien à ses personnages. Il nous amène ici dans une ville à l’ambiance gréco-romaine. Certains personnages semblent issus de péplums. Le scénariste déplace ses soldats de plomb sur un tapis de jeu. Il arrive à transmettre au lecteur le plaisir qu’il a à construire ce monde. Mais on est là dans un récit plus complexe qu’un simple jeu d’enfant. Des scènes sont plus proches d’Orange Mécanique que de La guerre des boutons. Les « jeux » dans les arènes s’enchaînent à un rythme soutenu. De la course de vélo piégée à la guitare électrique électrifiée, il faudra bien du courage à Dodji et aux siens pour affronter des épreuves plus sadiques les unes que les autres.

                Les références des auteurs sont nombreuses : Sa majesté des mouches, Battle Royale, Rollerball, Gladiator. Des productions plus récentes comme Lost ou Hunger Games ont surfé sur la même vague.

 

 

 

 

                Bruno Gazzotti n’a plus rien à prouver. Issu de l’école Tome et Janry, son graphisme, qu’on peut qualifier de franco-belge pur, atteint la perfection. Et pourtant, son scénariste ne l’a pas épargné : une arène remplie de spectateurs, un cheval glissant sur un toit de voiture, une chute dans un escalier en colimaçon,… Pour représenter l’arène, le dessinateur est allé jusqu’à la modéliser en 3D par informatique avant de passer à la phase du dessin proprement dite.

                Les enfants n’ont pas besoin d’adultes pour être cruels entre eux. Il suffit d’observer une cour de récréation pour s’en rendre compte. Brouillant les frontières entre la vie et la mort, Seuls est une série aux portes de la théologie et qui fait réfléchir.

 

Laurent Lafourcade.

 

Seuls "Les Arènes" par Gazzotti et Vehlmann, sortie le 8 novembre 2013, 56 pages au prix de 10.60 €

ISBN/Code-barre: 9782800157092

 

La bande annonce :

 

Publié le 30/10/2013.