« - Désolé d’avoir raté ton appel. Je devais choper mon vol…
- J’ai entendu les nouvelles. Peter, qu’est-ce que tu fais ?
- Ben est ton fils.
- Et je suis en mission. Je n’étais même pas censé être en ville, mais…
- Tu as toujours de bonnes excuses.
- Ben devient incontrôlable.
- Ça ne te rappelle personne ? Peter, je vois ce qui lui arrive. La même chose qu’il t’est arrivé…
- Raison de plus pour qu’il se passe de moi. Et pareil pour toi, tu le sais. »
Ben Parker est un adolescent tout ce qu’il y a de plus normal… enfin… pas tout à fait. Quand on est le fils d’un super-héros et que l’on commence à ressentir dans son corps des gênes ataviques, c’est un peu perturbant. C’est ce que voudrait expliquer Tante May à Peter, le père de Ben, qui délaisse son fils et qui ne s’est jamais remis de la mort de Mary Jane, sa femme, dans une rixe impitoyable. Peter Parker serait-il devenu un working man ordinaire ?
Petit à petit, Ben, qui ignorait tout des pouvoirs de son père, va découvrir sa véritable identité, apprendre à apprivoiser ses « défauts » génétiques et prendre la succession de son paternel quand il s’agit de sauver l’humanité.
© Abrams, Abrams, Pichelli – Panini Comics
Spider-Man : de père en fils n’est pas un simple passage de témoin. Derrière les apparences de l’histoire d’un jeune homme qui se découvre super-héros, le difficile passage de l’enfance à l’âge adulte qu’est l’adolescence est au cœur de ce récit. Assumer un héritage n’est jamais chose aisée. Qui plus est quand on est le fils d’un gars qui s’est fait mordre par une araignée.
© Abrams, Abrams, Pichelli – Panini Comics
Le génial réalisateur de cinéma JJ Abrams se met au scénario de comics avec son fils Henry. Il apporte tout son savoir faire du 7ème art au service du 9ème. Les séquences s’enchaînent intelligemment à un rythme très cinématographique. Les Abrams accompagnent le jeune Parker d’une acolyte graphiste de rue, Faye, nouveau personnage au potentiel certain qui aurait assez de force pour tenir sa série.
© Abrams, Abrams, Pichelli – Panini Comics
La génétique est au cœur de l’album, non seulement parce que c’est une histoire de filiation, mais aussi à cause des manipulations orchestrée par Cadavérique, l’assassin de Mary Jane, qui revient en scène. Mais pourquoi ?
Alors que le nom de JJ Abrams attire inévitablement de nouveaux lecteurs, l’autre bonne surprise pour les néophytes vient de la dessinatrice Sara Pichelli. Loin d’être une inconnue, la dessinatrice est dans le giron de Marvel depuis 2008. Elle a travaillé entre autres sur Les gardiens de la galaxie, Runaways, Avengers et Ultimate Spider-Man. Pichelli est époustoufflante. Même si la couverture d’Olivier Coipel est efficace, les variantes de la dessinatrice italienne exposées en post-face sont tout aussi fantastiques.
© Abrams, Abrams, Pichelli – Panini Comics
Alors, événement unique ou début d’un renouveau ? Ce Spider-Man de père en fils a tout pour devenir le starter d’un nouvel arc narratif et le sujet d’un blockbuster Marvel.
Laurent Lafourcade
Série : Spider-Man
Tome : De père en fils
Genre : Super-héros
Scénario : J.J. & Henry Abrams
Dessins : Sara Pichelli
Couleurs : Dave Stewart
Traduction : Jérémy Manesse
Éditeur : Panini Comics
Nombre de pages : 128
Prix : 18 €
ISBN : 9782809487343
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