Un tournage en enfer ... Au coeur d'Apocalypse Now
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Un tournage en enfer ... Au coeur d'Apocalypse Now

 

 

1979, début de mon adolescence, je découvre la musique de Richard Wagner « La  chevauchée des Valkyries » lors de la projection d’une bande-annonce pour un film devant sortir quelques semaines plus tard au cinéma.. Un film de guerre, plus particulièrement consacré à la guerre du Vietnam : « Apocalypse Now ». Le jeune adolescent que j’étais visionne le film et sort de la séance des questions plein la tête. En effet, ce film était totalement différent des autres réalisations hollywoodienne que j’avais pu voir avant.

 

 

 

 

 

 

 

 

Au vu des éléments ci-dessus, je commence à me documenter (à l’époque pas d’internet donc coupures de journaux et dans différents magazines). Cette récolte m’éclaire sur le but réel du scénario (le combat entre deux hommes différents mais appartenant au même camp) tout en évoquant également les nombreux incidents et catastrophes ayant émaillé l’ensemble du tournage.

 

 

 

 

© Silloray – Casterman

 

 

Admiré pour le tournage et la réalisation des films Le Parrain I et II, Coppola fait part de son nouveau projet : l’adaptation du roman de Joseph Conrad « Au cœur des ténèbres ». Son idée de départ est de faire une adaptation de ce livre à la guerre du Vietnam. Une guerre qui se termine officiellement quelques mois plus tôt avec la chute de Saïgon face aux troupes du Nord-Vietnam.

 

 

 

© Silloray – Casterman

 

 

Mars 1976, le tournage débute aux Philippines. Le rôle du personnage principal du film, le capitaine Willard, est octroyés à Harvey Keitel. Convaincu par Coppola, Marlon Brando endosse celui du colonel Kurtz. C’est parti pour un tournage qui doit durer quatorze semaines. C’est sans compter sur les conditions climatiques qui retardent le tournage, un réalisateur devenant de plus en plus tyrannique, renvoyant notamment son acteur principal Harvey Keitel pour le remplacer par Martin Sheen. 

 

 

 

 

© Silloray – Casterman

 

 

Aidé par une affolante consommation de stupéfiants et l’apparition de maladies tropicales sur le tournage, le moral de l’équipe est en constante dégradation. Pour couronner l’ensemble, un typhon frappe le lieu de tournage contraignant la production à interrompre le tournage pendant plusieurs semaines. En dépassement de budget, Coppola retourne aux Etats-Unis et contracte un emprunt de trois millions de dollars. Pire, sur les nonante heures tournées, à peine huit minutes sont employables.

 

 

 

 

© Silloray – Casterman

 

 

Juillet 1976, Coppola retourne aux Philippines, mais n’est pas au bout de ses peines. Son acteur principal (XXX) est victime d’une crise cardiaque, Marlon Brando arrive sur le tournage avec quatre mois de retard. De plus, il n’a pas lu le scénario, ne connaît pas son texte et son obésité ne correspond pas à la physionomie de son personnage. L’ensemble de ses éléments ont pour conséquence que Coppola sombre dans la paranoïa allant jusqu’à l’épilepsie.

 

 

 

© Silloray – Casterman

 

 

Mai 1977, le tournage est enfin terminé avec un Coppola qui a perdu plus de 50 Kg dans l’aventure, mais a également créer un gouffre financier avec un dépassement de budget de plus de 17 millions de dollars. Deux années seront nécessaires afin de pouvoir monter les nombreuses heures de prise de vue pour aboutir à la projection d’Apocalypse Now au festival de Cannes dans une version non-définitive. Il remporte la Palme d’or ex aequo avec le Tambour de Volker Schlondorff.

 

 

 

 

 

 

Quarante-cinq ans plus tard, Florent Silloray nous propose de revivre l’histoire de ce tournage d’enfer, revenant sur les différents éléments successifs pour réalisés ce film. Pour ce faire, il partage la vision de Sarah Evans, une jeune attachée de production engagée par Coppola. L’histoire s’étant déroulée de 1974 à 1979, Silloray scénarise son album en dehors de l’ordre chronologique des différentes catastrophes et événements ayant eu lieu sur le tournage (ce qui est parfois un peu compliqué). On y croise les problèmes cardiaques de son acteur principal, le surpoids de Marlon Brando à son arrivée sur le tournage sans oublier les échanges entre Ferdinand Marcos, le dictateur philippins ayant prêté ses avions de chasse et ses hélicoptères pour la scène la plus célèbre du film.

 

 

 

 

 

©  The doors -  Morrison – Krieger – Manzarek – Densmore -Elektra

 

Florent Silloray illustre son scénario au moyen d’une technique fusionnant le dessin au crayon avec l’aquarelle. Cela donne un rendu particulièrement réussi pour cette histoire totalement apocalyptique. Il consacre les quarante dernières pages au montage du film et à sa présentation au festival de Cannes. Le livre va captiver les novices, sans rien dévoiler de neuf aux admirateurs férus du réalisateur. Seulement connaître l’enfer vécu lors du tournage d’un film devant emmener les spectateurs dans l’enfer de la guerre du Vietnam. Un livre et une œuvre dont on ne sort pas indemne.

 

 

 

Alain Haubruge

 

 

 

Titre : Un tournage en enfer  Au cœur d’Apocalypse Now

 

Genre : Aventures

 

Éditeur : Casterman

 

Scénario : Florent Silloray

 

Dessin : Florant Silloray

 

Nombre de pages : 160

 

Prix : 24,00 €

 

ISBN :  9782203216532

 



Publié le 23/05/2023.


Source : Bd-best

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