Au début, il n’y avait rien, rien n’existait. Et puis… Au lieu de rien… Un œuf. Dans cet œuf, se trouvait une petite personne nommée Pangu.
Ainsi commence ce merveilleux conte philosophique signée Amélie Carpentier.
L’autrice propose une autre version de la création du monde. Comment du rien, on en est venu au tout. Pangu créé le monde et Pangu est une femme. Rien de plus logique quand on analyse que ce sont les femmes qui donnent la vie.
Avec des formes géométriques et de couleurs de base, Amélie Carpentier offre aux enfants une poésie picturale. Les matières se mélangent dans des entrelacs de tons simples.
Du sol en éléments lourds et visqueux jusqu’à tout en haut où Tangu et Amélie placent les parties légères, lumineuses et vaporeuses, les images occupent les espaces. Les deux femmes semblent fusionnelles au point que le personnage semble être le bras de la dessinatrice.
Le sol de Carpentier est celui d’une pâte à crêpe.
Le ciel de Carpentier est un spectacle de GRS. Un vent tourbillonne comme un ruban. Les gouttes sont des massues. Les grêlons sont des ballons.
Puis, comme dans toute histoire où une perturbation vient entraver le cour du récit, Pangu lutte contre les éléments pour les remettre à leur place telle une déesse à qui sa création échappe.
Inspiré d’une légende chinoise, Pangu, l’origine du monde est le premier album d’Amélie Carpentier. Elle se l’est appropriée pour en offrir une lecture universelle et intergénérationnelle. Son histoire justifie la vie et dédramatise la mort.
Qui fut le premier : l’œuf ou la poule ? A présent, on le sait. Au commencent, il y avait un œuf et dans l’œuf, il y avait Pangu.
Laurent Lafourcade
One shot : Pangu, la naissance du monde
Genre : Conte philosophique
Scénario, Dessins & Couleurs : Amélie Carpentier
Éditeur : Biscoto
Nombre de pages : 60
Prix : 16 €
ISBN : 9791092119985
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