Une intégrale Schtroumpfante !
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« - Passe-moi l’Schtroumpf ! » dit un jour Peyo à Franquin lors d’un repas, le mot sel ne lui étant pas venu assez rapidement à l’esprit. Le créateur du Marsupilami lui répondit : "Tiens, voilà le schtroumpf, et quand tu auras fini de le schtroumpfer, tu me le reschtroumpferas !" Ce remplacement imprévu allait devenir un mot magique qui enchantera des générations d’individus.

Les petits lutins bleus voient leur carrière pour la première fois rassemblée dans une intégrale du Patrimoine Dupuis. Ce premier volume rassemble leurs aventures –hors Johan et Pirlouit- parues entre 1959 et 1966.

Les Schtroumpfs noirs présente le petit monde dans son village de champignons. Les Schtroumpfs n’ont pas encore d’identité particulière. Une mouche noire en contamine un en le piquant, puis c’est la pandémie. Notons que lorsque les américains ont adapté l’histoire en dessin animé les noirs sont devenus violets afin d’éviter toute polémique raciste. Cela n’était évidemment pas la pensée de Peyo, de la même manière qu’il est aberrant de taxer Tintin au Congo d’ouvrage raciste (Alors que c’était le reflet d’une époque,… Fermons ici la parenthèse).

 

 

 

 

Gargamel fait son apparition dans Le voleur de Schtroumpfs.

Le Schtroumpf volant est une fable poétique, clin d’œil au mythe d’Icare.

Schtroumpfonie en ut montre que la musique n’adoucit pas forcément les mœurs. Un Schtroumpf trompettiste jouant fax se fait offrir un instrument de musique par une bonne fée, qui n’est autre que Gargamel. La scène dans laquelle le sorcier se bouche les oreilles pour ne pas entendre le son du turlusiphon dans lequel souffle le petit Schtroumpf est un écho au duel entre Pirlouit et Torchesac dans La flûte à six schtroumpfs.

Le Schtroumpfissime est l’un des récits les plus aboutis. Ce n’est pas innocemment qu’un ouvrage spécial lui a été consacré, avec les pages commentées, dans la collection collector qui a accueilli par ailleurs Bravo les brothers, Panade à Champignac et La foire aux gangsters, trois aventures de Spirou. Cette histoire devrait être lue par tous les candidats à des élections. Ça en ferait réfléchir plus d’un.

La Schtroumpfette dévoile l’entrée fracassante de ce personnage dans l’univers. Dans ce récit un brin macho, Peyo et Delporte nous montrent comment un élément extérieur peut vite faire voler en éclat l’harmonie d’une communauté bien installée. On aura du mal à se rappeler par la suite que la Schtroumpfette est le résultat d’expériences combinées de Gargamel et du Grand Schtroumpf, et qu’en plus, elle quitte la communauté à la fin du récit.

 

 

 

 

 

La faim des Schtroumpfs, délicieux conte d’hiver, amène les lutins à prendre la route pour trouver pitance après l’incendie de leur réserve.

L’œuf et les Schtroumpfs est certainement l’un des scenarii les plus drôles de l’histoire de la BD. En ramenant un œuf destiné à un grand gâteau, les deux Schtroumpfs envoyés en mission ne se doutaient pas des pouvoirs magiques de la chose, exauçant les vœux de quiconque tapote dessus. La scène finale est un coup de théâtre digne des meilleures pièces de boulevard.

Cette compilation magnifique n’a qu’un seul petit défaut. Hormis pour Les Schtroumpfs noirs, il manque les versions mini-récits de cinq autres histoires. Avant de devenir rédacteur en chef de Spirou, Frédéric Niffle avait entrepris l’édition des six mini-récits des Schtroumpfs en trois coffrets de deux histoires. Malheureusement, seul le premier est paru. Bref, cela n’enlève rien à la qualité de l’ouvrage qui est indispenschtroumpf.

 

Laurent Lafourcade

 

Album cartonné - 288 pages en couleurs

ISBN/Code-barre: 9782800158068

Prix : 28 €



Publié le 28/08/2013.


Source : BD-Best

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