Série : Alix
Auteur : Martin & Simon
Prix : 9,50€
Date de sortie : 09/11/2007
Nombre de pages : 48
Catégorie : Historique
Type de reliure : Album cartonné
Éditeur : Casterman
Publié le 24/02/2008 |
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À la tête de ses légions, César se prépare à affronter les derniers fidèles de Pompée qui se sont rassemblés sous les ordres de ses fils en terre d’Hispanie. Au même moment, Alix est en position délicate… César vient de lui offrir une ferme dans la région mais il ne souhaite pas s’y établir. C’est alors qu’Alix fait la rencontre du chef ibère Tarago dans des circonstances mouvementées. Au terme d’une poursuite, Alix laisse la vie sauve à son adversaire. Entre les deux hommes qui se combattent naît un sentiment de respect. C’est le début d’une grande aventure sur fond de guerre romaine, de querelles d’honneur, de jalousie fraternelle et de résistance ibère face à l’envahisseur. Entre Alix et Tarago, un terrible duel s’engage avec, pour seule issue possible, la victoire ou la mort.
Hispanie (Espagne antique) en 46 avant J-C, César poursuit sa lutte contre les successeurs de Pompée. Par malheur, les habitants du lieu se voient contraint de prendre part à une lutte qui les rend pourtant indifférents, ces derniers n’aspirant qu’à garder leur liberté et leur indépendance.
Le contexte du 26ème volet des aventures du jeune romain est original et peu abordé, mais cependant, l’intrigue principale s’avère quant à elle, un peu simple et linéaire, sans grande surprise. Le scénario peine à retrouver le souffle épique de son créateur original, bien qu’on ne boude pas son plaisir à retrouver un Alix beaucoup plus dynamique et moins spectateur de sa propre aventure, tel qu’il fut présenté dans certains des derniers albums….
L'avis de Marc Bauloye :
Un peuple opprimé par les romains de César et des fils de Pompée !!!
C'est en Espagne que Jacques Martin (aidé au scénario par Patrick Weber et François Maingoval avec Christophe Simon au dessin) a décidé de camper la nouvelle histoire d'Alix (qui fête ses 60 ans). D'emblée, on peut dire que c'est une réussite. Alix a bien la physionomie de ses débuts. Les décors et le découpage sont bien agencés. Le scénario est riche en rebondissements, voire complexe à souhait comme l'étaient ceux de l'âge d'or de la série.
Les Ibères victimes des guerres romaines...
Alix qui a toujours été protégé par César entre d'emblée en conflit avec lui car il estime que Rome met à feu et à sang un peuple libre et innocent, mêlé malgré lui à une guerre entre romains. A son grand étonnement, César lui offre une ferme sans lui dire qu'il y a caché l'or destiné à payer ses légionnaires. Mais, Alix est piégé et torturé par Tarago, le chef de la révolte espagnole. Les deux hommes finissent par s'affronter et Alix laisse la vie sauve à son "bourreau" gagnant ainsi son respect. L'échec d'Alix courrouce César qui lui pardonne quand ce dernier démasque un espion des fils de Pompée dans son entourage. César charge alors Alix de récupérer le trésor. Ce dernier est à nouveau surpris par Tarago. Le scénario de Martin pleut alors en rebondissements, machinations, combats, traîtrises. Tarago est capturé puis s'enfuit avec l'aide de sa soeur et rejoint l'armée du défunt Pompée. En dire plus déflorerait cette captivante aventure (dont la dernière case est un hommage à Hergé).
La fine équipe de Martin...
Sur l'histoire antique de l'Espagne, Martin est intarrissable (lire la revue "L'aventurier" T8 de Casterman distribuée avec l'album). Mais, le principal est d'avoir trouvé Christophe Simon en charge du dessin d'Alix (voir son interview dans "L'aventurier") et des scénaristes qui font vibrer le lecteur comme au bon vieux temps. Pourtant, le titre de l'article de "L'aventurier" consacré à l'album m'a profondément choqué: l'auteur parle du choc de deux peuples fiers et ivres de liberté... A mon sens, dans cette histoire, seuls les espagnols cherchent à retrouver une liberté dont les privent les romains, dictateurs, à la conquête des mondes libres. C'est pourquoi Rome est liée à un déclin inéluctable après avoir semé la mort et la honte... A ne pas manquer pour les fans des séries antiques !!!
Le dessin quant à lui s’améliore et se révèle être une assez bonne surprise, en regrettant, tout de même un peu, l’absence de ces grandes cases de décor qui font le charme des albums de Jacques Martin. Dans sa globalité, l’album est plaisant à lire et ravira certainement les amateurs du genre, ce 26ème tome ne dévalue en rien cette série mythique.
A noter, le passage à la couleur informatique, qui par endroit est fort bien réussi (la couverture par exemple) et qui à d’autres, est un peu plus discutable. Petite info, il est à retenir que 2008 sera l’année des 60 ans d’Alix, assurément que le programme sera chargé en évènements…
Affaire à suivre donc…
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